intervention dernière (Securibourse)

par Graham ⌂ @, samedi 09 février 2008, 12:18 (il y a 6128 jours) @ labadie

Bonjour à tous,
Je suis revenu de mon déplacement. Pas de cours de bourse là où j'étais. Quelle heureuse surprise d'observer plus encore NRG dévisser! Mon plus mauvais investissement cette année! Et puisque la proportion qu'il a dans le tout est énorme, le tout défaille. Je m'en sors bien mieux au JTB et à Boursematch que en réel, qui affiche une baisse de 19%, due pour l'essentiel à ma position en SRD sur NRJ. Ce pourrait être mon erreur fondamentale majeure de l'année. Le livre de Mangot ("psychologie de l'investisseur et des marchés financiers") que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt cette semaine semble l'attester (sous-diversification, biais optimiste, etc.). Un livre à méditer et à confronter avec ses propres positions dans le temps.
Je reviens à NRJ une dernière fois (pour ne pas lasser) et pour répondre à Labadie. J'ai observé quelques publicités financières la concernant dans les journaux dédiés. Ce qui m'incite à penser que la direction n'a aucunement l'intention d'éventuellement racheter, à court terme, le flottant restant.
» Remarque comme ta fille, je suis tt le temps branché sur NRJ en voiture
» (et qq fois à la maison), ils ont un bon son :-P encore que je suis plus
» techno ou metal.
C'est justement là l'intérêt. Le média radio est pérenne, assurément, et ce malgré Internet. Il est possible cependant, à la fois que les radios musicales souffrent d'une relative désaffection au profit des radios d'informations, et à la fois que parmi les radios musicales NRJ perde durablement sa position de leader en France. Malgré tout, j'observe que NRJ prend une longueur d'avance sur toutes ses concurrentes au niveau des webradios. Il suffit de jeter un coup d'oeil sur le site et de comparer. Je fais le pari, identique à celui de la direction, de la convergence de public de la radio avec les webradios. C'est pourquoi j'associe toujours celles-là à celle-ci et je me persuade que les dernières contribueront à revigorer les revenus de la première, parvenue à un degré de maturité dernier.
» Et j'ai du mal à comprendre leur stratégie de se diversifier un peu dans tous les sens (TV, téléphone mobile, peut-être presse gratuite, internet)
Je fais aussi le pari de la convergence autour d'une marque forte de tous les médias développés. La réaction des marchés sanctionnent la baisse des revenus. Ce sont investissements pour le futur. Le pari est audacieux. Il est surtout incontournable. NRJ était parvenu à l'ultime maturité dans le marché français et le développement dans la radio à l'international est fortement géné par la réglementation étrangère. Pari incontournable donc, mais possiblement pertinent. La convergence est le plus souvent l'écueil des sociétés de médias. Beaucoup s'y sont plantées. NRJ y parviendra-t-elle> La réponse est plus qu'incertaine. Au niveau boursier, le pari est nettement plus probable. La capitalisation actuelle (480m€) valorise à moins de six fois les revenus probables de la radio cette année (et moins de quatre fois les revenus habituels et assez constants provenant de la radio dans le passé) et pour rien toutes les autres activités.
» Elle a bien réussi dans son secteur (radio musicale) mais pour le reste, si il y a récession, le marché publicitaire reculera aussi et les recettes d'NRJ avec.
Assurément et avec effet de levier négatifs sur les résultats importants. Mais si ralentissement ou récession ne seraient que passagers, avec effet de levier positifs cette fois-ci (notamment en raison de la multiplicité des canaux à terme). La question est de savoir si récession il y aura et surtout de quelle amplitude. Or, personne ne me parait en mesure de le déterminer. D'où nécessité d'un pari (drame pascalien!). Je prends celui risqué d'un retour à terme à la normalité.
» Ca n'est pas une valeur refuge ama !
Le marché publicitaire ne l'est assurément pas. Mais la décote actuelle anticipe déjà une grande part du pire. Evaluation boursière et réalité économique sont, dans le cas envisagé, déjà décorrélées: l'une s'étant extrapolé exagérément sur l'autre. A court terme, elle pourrait encore sensiblement baisser. Les revenus 2007 seront très abaissés (de l'ordre de 40 à 45 m€ de résultats d'exploitation consolidés) et le dividende risque assez fortement d'être revu à la baisse.

Tout ceci n'est que point de vue largement contestable. Je ne reviendrai
plus prochainement sur cette valeur. Rien à rajouter. Je suis persuadé cependant qu'elle mérite un coup d'oeil attentif. La dépréciation est forte. Si récession ne serait que faible et passagère, elle ne durera pas. La stratégie est potentiellement, mais non assurément, fortement créatrice de valeur. La valeur des radios constitue désormais un frein à la baisse et un plancher solide.

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