poursuite des digressions (Securibourse)

par Graham ⌂ @, samedi 02 février 2008, 15:06 (il y a 6135 jours) @ Bimbo
édité par Graham, samedi 02 février 2008, 15:11

Nakama a brillamment surfé sur la vague haussière qui a propulsé les petites valeurs après l'effondrement des valeurs technologiques. Il n'est aujourd'hui plus évident que le rapport des petites aux grandes au profit des petites se renouvelle à leurs avantages les prochaines années. Il n'est pas non évident dans l'avenir que soient privilégiées les perspectives, aussi prometteuses soient-elles, à la certitude des évènements passés. Quelle sera à venir la nouvelle mode boursière> Remarquablement prescient serait celui qui pourrait le prédire.
Dans le cas de W.Buffett, il faut comprendre les raisons de son succès. Parmi celles-ci est notamment son indifférence aux prévisions de la macroéconomie. Parmi celles-ci encore est son indifférence aux variations aléatoires de cours
que provoque l'humeur boursière du moment. Parmi celles-ci aussi est son audace à adopter des positions concentrées, s'il remarque des décotes importantes, quand la sagesse commune y voit l'augmentation du risque. Mais W.Buffett n'a jamais essuyé de dépression à l'instar de 1929. Sa sagesse pourrait cette fois-ci être déjouée.

» Quelqu'un qui rentre maintenant sur NRJ ou sur Danone ou sur LVMH est selon moi en erreur de timing. Il y a plus de probabilité de voir le marché s'affaisser dans les mois qui viennent que l'inverse.
Cette opinion fait trop de cas de la prescience supposée des marchés et, me semble-t-il, pas assez la part de ce qui ne serait que de la psychologie. Personne, je dis bien personne, n'est en mesure d'évaluer les répercussions sur l'économie mondiale, ou seulement américaine, de la crise actuelle. De même, personne, parmi les "importants" de ce monde, n'a su anticiper la venue de cette crise. Aussi, personne n'est en mesure de déterminer si récession il y aura, ni de quelle amplitude elle sera. Toutes les grandes prévisions macroéconomiques ont été déjouées par le passé et elles le seront encore dans l'avenir. Les quelques gourous qui avaient su prédire 1929, 1987, 1998, etc. se sont trompés radicalement les fois d'après. La macroéconomie dépasse l'entendement humain pour la raison simple qu'elle n'est pas science mécanique et déterministe, où tout pourrait être déduit, mais science humaine aléatoire, où l'homme a tout moment intervient pour dévier le cours des évènements. Partant de cette certitude, que l'on peut poser comme postulat, il n'est donc pas plus probable que les marchés continuent à s'affaisser plutôt qu'ils ne se ressaisissent. Et pour s'en convaincre, je pose la question à chacun de deviner quelle serait le prix plancher pour un quelconque actif et je suis sûr que personne n'est en mesure de me le dire. Dès lors que l'on a pas une ferme assise, on ne peut pas se repérer. On ne peut donc pas non plus prédire. Aussi cela relève-t-il du hasard. Il n'y a donc pas plus de probabilité que le marché baisse plutôt qu'il ne se ressaisisse.

» Si ce sont les probabilités qui régissent ton raisonnement et bien tu es en porte-à-faux de raisonnement.
Ce sont bien les probabilités d'évènements qui effectivement porte mon raisonnement.

» Il serait étonnant qu'NRJ fasse deux ou trois fois le score du CAC à partir de maintenant (et même à horizon de 6 ou 7 ans. Comment peut-on prévoir une évolution sur 6 ou 7 ans d'ailleurs, c'est de la divination).
5 à 7 ans est l'horizon que je fixe à la rentabilisation des nouvelles activités. Bien évidemment, je ne peux pas prédire leur réussite ou leur échec, ni non plus prédire avec certitude si le titre à échéance triplera ou ne fera qu'une performance médiocre. Mais je peux prédire que:
-l'autorisation d'émission d'une chaîne TNT même déficitaire aura une valeur non nulle et non négligeable pour qui voudrait avoir accès à ce type de canal publicitaire.
-que 1,5 millions de clients (c'est bien le nombre minimum de clients que détiendra NRJ dans le mobile d'ici 7 ans) qui dépenseraient plus de 200€ par an, vaudra quelque chose, même si les marges sont négatives, et cela alors que le sous-secteur des MVNO se structurera par rachat des MVNO déficitaires.
-que les infrastructures (TowerCast) qui permettent la diffusion nationale de la TNT et des radios numériques assureront des revenus récurrents à marges élevées, passés les investissements aujourd'hui nécessaires aux adaptations technlogiques
-que l'importante fréquentation par la jeunesse du site communautaire internet de la société sera une cible de choix pour de nombreux annonceurs.
-que l'essor des nombreuses webradios, indifféremment déclinables, soutiendra et complétera les revenus traditionnels dans la radio.
D'où, le succès n'est pas garanti, loin s'en faut. Malgré cela, il subsistera à ces activités hypothétiquement défaillantes une valeur résiduelle non négligeable. A l'opposé, si succès il y a, la marge de revalorisation est considérable. A l'accroissement des revenus se joindra une reconsidération des multiples de valorisation, soutenue alors par la spéculation autour de la succession du fondateur qui provoquera l'enchère des acteurs désirant pénétrer le marché publicitaire français.
D'où ma conviction de n'avoir à supporter qu'un risque faible pour un potentiel important. Le hasard fera le reste. Mais au pire, mon placement offrira un rendement médiocre pour un capital très probablement préservé.
Cela posé, ce que fera le titre dans six mois> Ce que décideront les acteurs qui font le consensus, assurément. Jouons-nous donc du consensus idiot.

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