considérations générales sur le marché (Securibourse)

par Graham ⌂ @, mardi 03 novembre 2009, 22:30 (il y a 5506 jours) @ chris
édité par Graham, mardi 03 novembre 2009, 22:36

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Sans parler de Precia en particulier mais plus généralement, il me semble que l'illiquidité sera, pour longtemps, une caractéristique structurelle des titres boursiers des PME qui ne jouissent pas d'une croissance rentable forte ou dont la croissance, en raison du contexte récessif, est sérieusement ralentie.

Une très grande part de la valorisation élevée des smalls caps ces dix dernières années me semble avoir résulté des flux financiers en provenance des fonds spécialisés. Cette source de flux me parait tarie, jusqu'à après la fin de la période récessive. Cela risque de durer longtemps.

D'autre part, les "recoveries" observées sur de nombreuses smalls et mids caps me paraissent souvent exagérées. Je crois que bon nombre d'opérateurs institutionnels n'ont pas modifié leurs schémas de valorisation. Ils craignent de rater le train à la hausse, n'opérant qu'à assez court terme. Je ne serai pas surpris si des corrections fortes - de l'ordre de 30% à 40% - survenaient sur des titres ayant repris plus de 100% depuis le début de l'année.

Pour moi, les modèles de valorisation vont continuer à changer lentement.

J'envisage des baisses assez franches sur quelques titres plus risqués que je détiens en portefeuille. Je pense principalement à Lacie, Trilogiq, VDI Groupe, STS Group. Néanmoins, je reste convaincu que mon portefeuille, tout en étant investi à près de 100%, demeure nettement plus résistant et moins volatile que tous les indices principaux du marché français. Ce qu'atteste d'ailleurs mon classement sharpe depuis deux ans sur le JTB, ainsi que mon taux de retour sur investissement proche de zéro sur deux ans . Ne partageant toujours pas l'opinion de L.Abadie sur la nécessité du scénario de dépression, je préfère rester investi à plein. D'ailleurs, en toute bonne logique, si l'on craignait une dépression aigüe, il faudrait se défier essentiellement de la monnaie et sélectionner des actifs fiables et à la rentabilité pérenne. Une des divergences d'avis provient du tempo que prendront les évènements. Je ne suis pas du tout en mesure de l'évaluer. Plutôt que de me déterminer alors en fonction des émotions et de l'imagination, je préfère me contenter de limiter mon risque. Or, je crois le limiter le mieux en possédant des actifs à forte rentabilité et à la récurrence assez forte des activités plutôt qu'en misant sur la capacité de la monnaie à préserver le pouvoir d'achat. J'excepte le cas des sociétés citées plus haut et le cas très particulier de la CIFE qui est "dans la monnaie"

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