Avatar

psychologie et dépression (Securibourse)

par labadie ⌂ @, Chaloupe St-Leu, La Réunion, samedi 16 février 2008, 05:17 (il y a 6121 jours) @ Graham

» » Le problème principal n'est pas la "soutenabilité" cad la capacité des
» opérateurs à faire face à leurs engagements...le ou les gouvernement
» peuvent toujours passer l'éponge sur un problème précis, je le reconnais
» tt à faitet l'ai déjà dit.
»
» » le vrai problème que quasiment personne ne semble réaliser est que le
» système se crashera dès que les opérateurs ne pourront plus (ou ne voudront
» plus) augmenter leurs dettes au même rythme qu'avant...

»
» Moi, qui suit parfaitement conscient de l'insoutenabilité à l'infini de la
» croissance de la dette et de l'actualité des conditions techniques d'une
» grande dépression, je pose l'autre question essentielle:
» "Pourquoi ne continuerait-elle pas à croître à ce rythme quelques temps>"

Justement parce que :
- les signaux d'alarmes qui ont prévu toutes les récessions sur les dernières décennies, avec un timing précis, flashent tous au rouge (permis, formation en bottom sur la courbe du taux de chômage, inversion de la courbe des taux du début 2007).
- Il n'y a plus de support sérieux de bulle capable d'entretenir la bulle de crédit avec l'immo qui s'est retourné.
- Les subprimes et la crise financière sur les crédits à risque montrent que la limite de l'expansion du crédit a été atteinte :
En résumé : moins d'appétit pour le crédit de la part des emprunteurs, durcissement inévitable des conditions d'octroi de crédit de la part des prêteurs à cause de la crise financière...Le retournement est déjà en cours.

» L'économie est science humaine. L'activité humaine dépend des émotions et
» de la volonté, individuellement et collectivement.

Totalement d'accord, le rôle de la psychologie des foules est essentiel.

» Le monde n'est pas prêt à changer radicalement de paradigmes. Aussi, ne le
» fera-t-il pas maintenant. Et, il ne surviendra pas de dépression à grande
» échelle.

Nous verrons...les signes du retournement et du changement de psychologie sont déjà là avec l'explosion à la hausse des spreads de taux sur les crédits à risque : l'aversion au risque est déjà de retour. Et va s'amplifier à l'avenir. Les grandes récessions se produisent toujours après des extrêmes au niveau de l'optimisme des opérateurs et de perte de la notion de risque. Quand une foule d'opérateurs hyper-optimistes est prise à contre-pied, le retournement est toujours très puissant.

Un extrême de ce type a été clairement atteint entre 2005 et 2007 avec les pratiques de crédit délirantes, des rendements (sur l'immo ou les actions) à des plus bas jamais vus dans l'histoire en dehors du dernier cycle, des taux d'épargne également au plus bas depuis 1929, des taux d'investissement record des fonds de pension (niveau de liquidité anormalement bas), un pic record sur l'activité fusion / acquisition au début 2007 (bien plus haut qu'en 2000)...etc (on pourrait allonger cette liste de signes d'optimisme extrême)

--
[image]


Fil complet:

 Fil RSS du sujet

powered by my little forum