Hologram. Industries [HOL]: Article des Echos (Securibourse)

par jpa , mercredi 06 juin 2012, 13:44 (il y a 4546 jours) @ jpa

http://www.lesechos.fr/supplement/20120606/special_inventeurs_europeens/0202085373059-h...

L'innovation a sauvé une fois l'entreprise de la faillite. Aujourd'hui, leader mondial des hologrammes de sécurité, Hologram se diversifie dans les nanostructures et la sécurité digitale.

Les hologrammes de sécurité s'étalent sur les billets de banque, les cartes de crédit, les documents d'identité et même les étiquettes des produits de luxe. Ils permettent l'authentification et rendent très difficile la falsification et la contrefaçon. Sur ce marché, une PME française est championne du monde. Les gouvernements chinois et mexicain sont ses tout derniers clients pour la fabrication de leurs passeports nationaux. Créée en 1984, l'entreprise a pris le virage de la sécurité en 1993. Pendant dix ans, elle produisait des hologrammes pour la communication et la publicité. La première guerre du Golfe a failli lui être fatale. Mais, Hugues Souparis, fondateur et PDG de Hologram Industries, avait misé dès le début sur la R&D et l'innovation. « Quand on a démarré, ce métier n'existait quasiment pas. Nous avons créé notre propre labo, à partir de publications étrangères dans l'optique et pour développer de l'imagerie tridimensionnelle. » Le premier brevet date de 1988. L'entreprise a très vite travaillé sur l'industrialisation des hologrammes. En 1993, son savoir-faire technologique lui a donc permis d'entrer sur le marché émergent de la sécurité, en particulier des hologrammes pour cartes bancaires.

L'an dernier, Hologram Industries a réalisé 47 millions d'euros de chiffre d'affaires avec près de 300 personnes dont les trois quarts en France. Il consacre environ 10 % de ses revenus à la R&D dans les domaines de l'optique et des matériaux, et aussi dans l'authentification numérique, en particulier pour lutter contre le piratage des oeuvres sur Internet.
Recherche collaborative

L'entreprise s'est ouverte depuis quatre ans à la recherche collaborative. « Depuis les réformes de l'université, on est mieux reçu, reconnaît Hugues Souparis. On constate une vraie volonté de valoriser le partenariat public-privé. » Hologram Industries travaille avec l'université de Saint-Etienne, l'UTT de Troyes, et l'Institut Télécom dans le cadre de Nanolam, un programme de recherche sur quatre ans de 14 millions d'euros mené en tandem avec une autre entreprise, Horiba Jobin Yvon. « Nous avons zéro concurrence entre nous, assure le PDG. Nous partageons certaines dépenses. Eux assurent la réalisation des structures et nous la partie reproduction de films nanaostructurés pour les panneaux solaires ou les écrans plats. » Ces recherches et les développements récents doivent permettre à Hologram Industries d'atteindre son objectif de 75 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici à trois ans.
Y. V.