Avis contrariant (Securibourse)

par Bobo, samedi 10 novembre 2007, 16:07 (il y a 6218 jours) @ Graham

» je suis convaincu que ses choix sont parmi les meilleurs, soit:
» -grosses capitalisations
» -CA essentiellement en euros et concentrés sur l'Europe
» -Marges élevées
» -PER faibles
» -pas d'internationnal, pas de devises étrangères, peu exportatrice.
» -dividendes préférentiellement importants.

Investir Hebdo (Investir-1766_p26-27) ne semble pas de ton avis ou bien ils sont vraiment trop en avance! :

"Jouer les valeurs $ pour anticiper un rebond du billet vert"
avec leur 5 choix de sociétés:
CGG (GA) expostion du CA au $: 98% / PER 2008: 19
Dassault Systems (DSY) expostion du CA au $(ou monnaies liées): 41% / PER 2008: 20
EADS (EAD) expostion du CA au $: 88% / PER 2008: 22
ESSILOR (EF) expostion du CA au $: 42% / PER 2008: 21
SPERIAN PROTECTION (DAL ou SPR) expostion du CA au $: 46% / PER 2008: 11

----------------------------------------------------------------------------
Extrait:
Jouer les valeurs $ pour anticiper un rebond du billet vert

Un double avantage lié à la conversion et à l’exploitation
La baisse du dollar approche peut-être de son terme et le billet vert pourrait redresser la tête au cours des prochains mois.
Parmi les valeurs du SRD, nous avons sélectionné 24 groupes dont le pourcentage de chiffre d’affaires réalisé dans le billet vert est supérieur à 40 %.
Cinq nous paraissent particulièrement intéressants à jouer dans la perspective d’une reprise du dollar.

[image]

Depuis plusieurs semaines, l’euro vole de plus-haut en plus-haut face au dollar. Vendredi 9 novembre, il a enregistré un nouveau record à 1,4752$ (début 1995, sa composante la plus forte, le Mark, avait coté 1,37 DM pour 1 $, ce qui correspond à un euro à 1,45 $ et, début 1980, le franc au plus haut a coté moins de 4 francs pour 1 dollar, ce qui correspond à un euro à 1,64 $). Depuis le début de l’année, il progresse de 10 %, ce qui fait grincer des dents les industriels européens. Mais les arbres ne montent pas jusqu’au ciel et les industriels pourraient avoir leur revanche.
Les rangs des économistes prévoyant une reprise du dollar commencent à grossir. Ils rappellent que le billet vert a entamé son cycle baissier en 2002 et que ce type de mouvement dure habituellement six ans. La valeur théorique de l’euro-dollar, fondée sur les pouvoirs d’achat, s’établit à environ 1,20 $, et la parité fluctue généralement de + 20% à – 20 %. Le plafond se situerait alors à 1,44 $.
Parallèlement, les déficits commerciaux et publics américains se réduisent, ce qui permet une appréciation du dollar.
Enfin, après la crise de liquidité de cet été, la Réserve fédérale américaine a réduit ses taux d’intérêt directeurs, mais elle pourrait être moins accommodante dans le futur. « Le consensus du marché pour le dollar est très baissier. Il se base sur des anticipations excessives d’assouplissement des taux d’intérêt directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed), explique Alain Bokobza, stratégiste à la Société Générale. Le recul du billet vert a déjà dépassé notre prévision de fin d’année de 1,38 $ et il y a une énorme incertitude pour le reste de l’année. Nous sommes moyennement haussiers pour le dollar en 2008. Nous pensons que la croissance américaine va repartir et que la Fed va vraisemblablement changer de politique monétaire. Le billet vert va alors se stabiliser puis se diriger vers 1,30 $ fin 2008. »

Dans cette optique, il pourrait être intéressant de profiter du courant majoritairement vendeur sur les valeurs sensibles au dollar pour se positionner et anticiper une reprise du billet vert. Nous avons sélectionné les groupes du SRD qui réalisent au moins 40 % de leur chiffre d’affaires dans cette monnaie. Nous les avons interrogés pour connaître aussi le pourcentage de leur résultat d’exploitation facturé dans cette monnaie et l’impact d’une variation du billet vert sur leur profit. Cinq valeurs nous paraissaient particulièrement intéressantes pour jouer dans une perspective à moyen terme les effets d’un rebond du dollar.

Une vaste zone dollar

Le pourcentage de chiffre d’affaires réalisé en dollars s’explique par la zone géographique, mais, pour certains secteurs comme les semiconducteurs et le pétrole, les ventes sont libellées dans le billet vert quelle que soit la région. Certains groupes facturent aussi une partie de leur chiffre d’affaires en monnaies ayant une parité fixe ou liée au dollar (Chine, Hongkong, Pakistan, Singapour, émirat d’Abu Dhabi, Syrie, Egypte, Iran, Qatar, Koweït, Arabie saoudite, Jordanie…), ce qui accroît leur sensibilité aux variations du billet vert. Tous seront avantagés par une hausse du dollar par rapport à l’euro, qui améliorera leurs comptes une fois la conversion en euros effectuée. Si ces entreprises ont des coûts en euros ou si le montant de leurs coûts en dollars est inférieur à celui de leurs ventes en dollars, elles bénéficieraient doublement d’une appréciation du billet vert grâce à une amélioration de leur marge d’exploitation.
En valeur absolue, EADS, avec sa filiale Airbus qui construit ses avions en Europe et les vend en dollars, est particulièrement concerné : une baisse de 0,10 $ de l’euro devrait lui faire gagner 1 milliard d’euros ! Et lui permettra d’économiser ses couvertures de change à la baisse du dollar.
Néanmoins, les groupes implantés dans une « zone dollar » contractent souvent des dettes dans la monnaie. C’est le seul point négatif : en cas de reprise du billet vert, le montant des dettes sera gonflé (le bilan est converti au taux de clôture et les comptes de résultat au taux moyen).
Solange Maulini
avec la rédaction financière

[image]

--
[image]


Fil complet:

 Fil RSS du sujet

powered by my little forum