Un petit QR (Securibourse)

par jpa @, lundi 10 août 2015, 15:49 (il y a 3396 jours) @ fl1317
édité par jpa, lundi 10 août 2015, 15:57

Je reprends la conversation, étant l'auteur des question dans un lieu moins adapté aux échanges.

fl1317>_En théorie, avant l' AMM il y aura une autorisation de commercialiser ( début 2016 )..j' ai lu cela quelque par;o)

JPA> J'ai retrouvé la mention dans la notice d'introduction qui parle d'une AMM provisoire pour la France seulement au cours du 1e semestre 2016. L'optimiste a pensé "début", et le pessimiste "fin" du semestre ;-)

fl1317> Maintenant regarde qui est JSC International, de mémoire Amoéba les a chargé de toutes les démarches administratives auprès de l' ANSES ( cela a dû couter un bras ! )

JPA> Cela aurait tendance à me confirmer qu'une phase de consommation de cash sévère est en cours avec la sous-traitance d'activités qui ne sont pas maîtrisées en interne.

fl1317> de mémoire,Aquaprox aversé 1 million d' euros à Amoéba pour avoir l' exclusivité sur la france. Si tout est débloqué en france ils vont signer combien de contrat en exclusivité ? ou « « coexclusivité » » ? cela rapportera combien ? C' est pas du CA ça ?

Effectivement, avec Aquaprox, c'est 200k€ pour le contrat de prestation de tests + 100k€ de redevances garanties jusqu'en 2017. Mais difficile d'en attendre davantage pour la France sans les AMM. Donc 300 k€ de CA par an. C'est un début, mais quand même pas un montant élevé une fois annualisé.

En dehors d'Aquaprox, on n'a que des lettres d'intention, et je n'ai pas trouvé dans les documents quoi que ce soit qui laisse espérer un investissement comparable de Magnus ou d'Earthwise. J'ai plutôt l'impression qu'ils ne sont tenus à rien tant que l'AMM n'est pas obtenue sur leurs marchés, et rien n'indique qu'ils participeraient au financement de leur obtention ou verseraient des milestones. Au contraire, c'est Amoeba qui s'engage à produire au Canada pour Magnus. S'ils s'engagent à monter une ligne dans chaque pays où ils trouvent un partenaire, ça va leur coûter pas mal...


fl1317> Ben, une intro.. c'est que l' on a besoin de cash ? Les premiers investisseurs ont participé, je ne vois pas le mal à financer la construction de 2 usines ( 2 millions d' euros par usine)

JPA> Vrai pour le besoin de cash. Cependant le montant levé n'étant pas énorme, le financement des lignes de production passerait de préférence par crédit-bail. Les fonds levés ne sont pas prévus pour les lignes de production .

DR ch10.5
La Société envisage d’avoir recours à du crédit-bail pour le financement total ou partiel de ses futures lignes de production. A ce jour, aucun contrat de crédit-bail n’a été conclu à l’exception du financement par crédit-bail signé en juillet 2011 pour le réacteur de 500 litres déjà installé qui constitue la base de la première ligne de production en cours de montage (voir la section 6.8.2. du présent document de base). Le financement des lignes de production demeure, par conséquent, sous réserve que la Société parvienne à conclure des contrats de crédit-bail avec une ou plusieurs banques. A défaut, la construction des lignes de production sera financée par les fonds propres de la Société (en ce compris, notamment, par les fonds levés lors de l’introduction en bourse des actions de la Société).

Par ailleurs, on pressent que la société a choisi une approche plus progressive de son déploiement industriel que ce qui était prévu à l'origine. Au lieu d'ouvrir des "unités de production", il s'agit de monter des "lignes de production" dont seule la première est en cours sous crédit bail. Voir:

DR 4.6.3
Prestations réalisées par ERAS en faveur de la Société pour la réalisation d’une étude de faisabilité d’une unité de production : 208 K€ (il est précisé que la Société ayant décidé de procéder à l’installation successive de lignes de production au lieu d’une unité de production complète, le contrat avec la société ERAS a été résilié d’un commun accord entre les parties avec effet à compter du 5 juillet, sans indemnité due par la Société conformément aux termes et conditions dudit contrat (à l’exception du paiement des prestations effectuées susvisées))

Donc, le financement, par crédit-bail ou par FP des lignes suivantes reste à finaliser (2M€ par ligne quand même). Il n'a pas été assuré dans la levée de fonds. Et si ceux-ci étaient mis à contribution, ce serait suite à un échec pour l'obtention d'un crédit-bail. Et bonjour les AK. :-(


JPA> Mais jusqu'où couvre-t-il les investissements? Notamment les futures lignes de production?

fl1317>_ je n' ai pas compris la question ?:o vous pouvez répéter:o)

JPA> L'exemple que je donne ci-dessus permet de préciser un peu les choses. Je me demande dans quelle mesure les fonds levés permetront à Amoeba de mettre en oeuvre son plan de marche. Et quel est le risque qu'il faille passer par des rallonges dans les financements (AK, paceo, prêts, crédits, etc.)
Tout ne semble pas parfaitement couvert. Mais peut-être est-ce voulu (voir la solution que je suggère à la fin...)


JPA> Dès lors, quels pourraient être les catalyseurs pour le cours en attendant le lancement de l'activité?

fl1317> _ Ben si tu veux mon avis, je la considère comme une biotech type pharma, donc il vont jouer les effets d' annonce type : encore des lettres d' intention, étapes dans la construction d' usine, la commercialisation , je viens de voir sur leur site en page prems :construction des réseaux de distributions

JPA> OK pour les signatures commerciales cela fait toujours bon effet. Mais comme dit plus haut, je ne suis pas certain qu'il y ait des versements à en attendre.
Pour le reste, je suis plus dubitatif. Sur l'avancée de l'AMM, l'étape principale me semble être l'avis de l'ANSES fin décembre et l'AMM provisoire au S1 2016.
Cependant, leur obtention me semble être une nécessité déjà attendue par les financeurs, de sorte qu'un refus serait une catastrophe, et un retard de l'AMM une charge de frais de fonctionnement supplémentaires à digérer. Ne risque-t-on pas un flux de nouvelles négatif plutôt que de bénéficier de bonnes nouvelles de ce côté?

Pour l'étape d'usine, de même: un retard dans la 1e ligne de production serait mal perçu (encore des capitaux à consommer en attendant du CA) alors que sa constitution dans les délais serait la moindre des choses. Or cette société passe d'un mode R&D et tests un une phase industrielle. Ont-il dans leurs effectifs les profils pour maîtriser cette transition? 13 salariés dont 5 cadres fin 2014. On devrait vite avoir fait le tour... A la lecture du profil des 5 membres du directoire, je n'ai pas trouvé grand chose d'"industriel". Pas d'industriel au capital pour les aider ou les conseiller. Un "métier" nouveau à apprendre pour eux.

Et des recrutements à prévoir pour cumuler recherche, AMM, partenariat commerciaux, industrialisation. La structure de charge va bien changer.


JPA>Si tous les circuits commerciaux sont à monter, la route me paraît longue pour atteindre les 42,9 M€ de CA en 2019. Mais pourquoi pas?
fl1317>_Route longue, oui et non vu la participation de grandes boites internationales aux tests de recherches et l' économie que le produit pourrait leur faire faire (voir vidéos témoignages sur le site Amoéba ils ont l' air contents) ils devraient l' étendre au niveau mondiale
JPA> On ne sait pas dans quelle mesure ils sont impliqués. S'ils ont simplement bénéficié des tests à des conditions favorables, cela ne les engage encore en rien. Mais il est vrai que je n'ai aucune idée de ce que représenterait commercialement un contrat du genre de ceux qu'ils ont eu en tests. Et donc de la quantité de tours qu'il leur faudrait conquérir!


fl1317>_des concurrents, il n' y en a pas pour les organismes vivants, des amibes (non pathogène) dévorant le biofilm...ça ne court pas les rues, après il peut y avoir un nouveau matériau qui sortira pour éviter la « création « de ce biofilm ?

JPA> C'est rassurant qu'ils aient une longueur d'avance. Parce qu'en face, Ecolab, GE Water... Ce n'est pas du genre facile à déloger. Surtout que ces derniers assurent une prestation "globale" (géographiquement et en termes de services), face à une prestation de niche. Quel client ira externaliser une prestation de niche d'un grand contrat mondial?
La solution serait de signer un "gros" comme partenaire mondial. Mais sera-t-il intéressé sans exclusivité sur des marchés-clé? Ou un rachat par un industriel dans 2-3 ans. N'est-ce d'ailleurs pas ce qu'ils seraient venus chercher?


fl1317> _Le financement me paraissait aussi trop juste, mais avec les contrats de « co » exclusivité, je suis interrogatif
JPA> Est-ce que les distributeurs auront besoin d'Amoeba ou est-ce plutôt Amoeba qui va avoir besoin d'eux? A moins que tout cela ne soit qu'un "habillage" dans l'attente d'un scénario de rachat? On est encore au début de l'histoire.


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