ni bullish, ni bearish (Securibourse)

par Graham , samedi 08 septembre 2007, 11:50 (il y a 6281 jours) @ Bimbo
édité par Graham, samedi 08 septembre 2007, 12:00

Je ne suis ni bullish, ni bearish. J'essaie juste d'être vigilant et de ne pas me laisser accroire par des mirages ou par des chants de sirènes séduisants. Pareillement, je n'achèterai jamais d'options, ni ne vendrai à découvert. Payer du temps, jamais, ou peut-être comme le héro malheureux de Balzac avec sa peau de chagrin pour vivre intensément. Mais le diable est négociant perfide. Non merci. D'ailleurs dernièrement, il m'a même proposé de l'or, de l'argent de l'uranium, du blé, etc. Il m'avait déjà, il y a quelques mois, envoyé quelques belles sirènes savoureusement parfumées (pour ne pas incommoder, Bimbo) pour me proposer de l'acier inoxidable! J'ai répondu que je n'en avais pas besoin et qu'en plus cela ne rappportait rien. A la place, je lui ai vendu tout mon patrimoine immobilier!

Mes principes sont élémentaires et inviolables (ce qui ne veut pas dire qu'ils sont bons-ce sont simplement des règles , un cadre fixe qui me guident):
-pas d'achat, ni de vente à découvert
-pas d'achat, ni de vente d'options
-ne pas acheter de matières premières, ni de matières agricoles, ni énergie, ni valeurs mobilières (certificats, trackers, autres...) associées
-essayer de trouver le meilleur actif (foncier (terres ou immeubles), actions, obligations) dans la situation actuelle.
-si je n'y parviens pas, rester liquide ou éventuellement sur des produits obligataires ou monétaires de ct.

J'ai dérogé de mes principes ces quatres derniers mois. L'euphorie de mon gain sur Acadomia m'a fait perdre mon habituelle prudence. Je pouvais bien perdre quelques pourcents et surfé sur la vague haussière. J'ai eu tort. La sanction est méritée et encore elle est bien indulgente. Peut-être plus de pertes m'auraient mieux choqué et m'auraient aidé à prendre mieux conscience des risques inconsidérés que je prenais. Pour moi Bimbo, le risque n'est pas une condition obligatoire pour des gains exceptionnels. Quand on est passé aussi souvent près que moi de la mort, on sait que le risque n'est jamais jamais qu'une occasion de plus de perdre sa vie sans nul surplus de récompense. Une attitude intelligente consiste à maîtriser sa peur, au besoin à s'y confronter, tout en limitant les risques nécessaires pris. S'il m'arrive quelquefois de dénoncer certaines choses ou d'avoir une attitude contrariante un peu forcée, ce n'est non pas pour avoir raison contre d'autres ou essayer de me valoriser. Je ne suis pas assez vain pour cela. Ce n'est même le plus souvent pas l'expression de mon opinion véritable, mais l'exposé de l'opinion d'autrui. J'aime les contrariants. Même quand ils sont excessifs. C'est toujours mieux que l'idiot consensus qui ne cherche qu'à se rassurer et à se persuader. Les contrariants sont là pour offrir d'autres perspectives, de temps en temps exagérées, mais souvent intéressantes, voire pertinentes en partie. Les contrariants aiguisent l'intelligence, ne serait-ce que parce qu'ils obligent à faire rassembler nos idées. Ils nous contraignent en somme à plus de vigilance et à plus de lucidité. Pour moi, c'est un bien qui vaut bien plus que d'être rassuré. En étant rassuré, on est pas moins exposé, mais on l'ignore, dans le groupe douillet. Hé bien, je préfère le malaise que provoque les contrariants. Après, c'est affaire d'intelligence et de sang froid. Bien entendu, chacun fait comme il veut selon son caractère, Bimbo.
Bon week-end

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Graham