non, on nous l'a pas encore fait (Securibourse)

par Graham ⌂ @, samedi 11 avril 2009, 15:36 (il y a 5699 jours) @ NadegeL

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Non, on ne nous l'a pas encore fait parce que la collectivité n'a pas perçu, même encore maintenant, toutes les conséquences possibles.

» le bilan des stations de ski française est excellent ! Certes l'enneigement
» a été au rendez-vous, mais quand on connait le coût d'une semaine de ski,
» on voit bien que la crise ne touche pas tout le monde...;-)

Cette seule constatation, comme celle il y a quelques mois sur la relative préservation des affaires de Disney, invalidée depuis, ne prouvent qu'une chose: que les gens ne sont pas prêts à abandonner, tant qu'ils le peuvent, le modèle de consommation dans lequel ils ont été habitués à vivre et qui fait leur modèle d'intégration et de réussite sociales, bref l'identité sociale de la personne.
Il n'y a que la nécessité qui oblige. La route est longue. Les effets de la crise économique ne sont qu'au début. Le pire reste l'explosion de la bulle obligataire qui achèvera de détruire en valeur constante le reste de l'épargne financière des ménages. Comme L.Abadie, je ne doute pas que nous ne sommes qu'au début. Quand les taux d'intérêts à long terme se redresseront et que les Etats seront contraints à refinancer leurs dettes à des taux élevés, que le seul service de la dette en France ponctionnera pas loin de 30% des recettes du budget de l'Etat français, je me demande bien comment l'on soutiendra les plus fragilisés. Il ne sera plus possible "d'acheter la paix sociale". Je vis au milieu de gens pauvres ou économiquement à la situation précaire depuis des années. Je vois bien comment seulement les premiers effets de la crise achèvent d'ébranler un équilibre fragile et tendu depuis très longtemps (cumul seul du coût du logement et des transports dépassant 40% à 50% des revenus (ceci est la réalité des classes pauvres ou moyennes-pauvres). Je ne vois nulle sortie de crise, parce qu'il est une évidence que les revenus moyens de l'ensemble de la collectivité ne pourront pas augmenter (salaires stagnants, chomage croissant, revenus de substitution par aides sociales stagnants ou en baisse, crédits moindres). Bien entendu, encore, nous n'en sommes pas là. La clef du système est la confiance. Si la confiance est rétablie, et elle le pourrait même à tort par un subtil effet d'illusionniste comme on nous y a habitué depuis des années, le système perdurera. Il craquera mieux plus tard. Rien n'est certain, hormis peut-être une chose - quoique! -. La terre tourne et elle continuera à tourner. Les hommes commercent et ils continueront à commercer. Il faut s'appliquer à distinguer ce qui survivra de ce qui sera anéanti. Ma démarche d'investissement est une démarche de survie. Je ne crois pas à la valeur intrinsèque des monnaies. C'est pourquoi je ne suis pas les recommandations de L.Abadie, même si je partage ses constats. Je préfère en conséquence et à contre courant posséder des actifs.

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