3-BELVEDERE: équité entre actionnaires et BSAR ?

par Nicolas FOURNIER, mardi 11 octobre 2005, 20:34 (il y a 6989 jours) @ Nicolas FOURNIER

4 - La prime de prise de contrôle de BELVEDERE par CL FINANCIAL doit être distribuée de façon égalitaire à tous les actionnaires, c'est la loi. Pour bien défendre et garantir les intérêts des actionnaires non porteurs de BSAR, ce qui est votre devoir, pensez-vous solliciter tout particulièrement l'AMF pour qu'elle effectue une étude et un examen chiffré et approfondi du sujet précis décrit ci-dessus à la question 3 >

5 - L'offre, en cotant le BSAR à 100 € et l'action à 131 €, ceci SIMULTANEMENT, conduit à une valorisation relative de l'un et de l'autre étonnante, voire choquante. En effet, le calcul élémentaire et incontestable du point de bascule [ ((131/100)*85)/((131/100)-1)= 359 ] montre qu'il faudrait que l'action dépasse d'ici à l'échéance du BSAR 359 € + dividendes accumulés, donc peut-être 359+11= 370 € au total, pour qu'à somme investie équivalente la détention du BSAR commence seulement à être plus intéressante que la détention de l'action. C'est bien sûr mathématiquement possible, mais concrètement fort incertain, c'est le moins que l'on puisse dire ! En considérant les risques généraux propres à tout BS et en se souvenant que la clause de forçage va pouvoir être bientôt exercée à tout instant au gré de la société (c'est-à-dire, et de fait, au gré principalement de CL FINANCIAL après le changement de contrôle), une telle perspective semble tout simplement ahurissante au regard d'une saine gestion. Fort de cette considération technique montrant depuis plusieurs semaines l'incroyable surévaluation du BSAR par rapport à l'action, et en devoir de bonne gestion, beaucoup d'entre-nous ont donc vendu leurs BSAR et acheté simultanément pour une même somme des actions BELVEDERE il y a quelque temps, ceci avant toute annonce de l'OPA. A posteriori, le décalage extrême de l'offre entre le BSAR et l'action leur porte préjudice. Pensez-vous que ce soit normal >

6 - BELVEDERE va rester cotée et, certes, il n'y aura pas de retrait obligatoire. Cependant, il est légitime d'estimer que les règes de valorisation relative du BSAR et de l'action devraient être les mêmes que s'il y avait retrait obligatoire. En effet, comme corollaire de l'obligation de l'OPA, il y a de fait et juridiquement changement de l'actionnaire de contrôle, même s'il subsiste un temps non défini un accord de maintient en place de la Direction-actionnaire actuelle. Ainsi, l'actionnaire existant se retrouve privé de toute chance prévisible de se voir proposer une OPA à un cours réellement attractif. En revanche, l'actionnaire futur via le BSAR se voit proposer simultanément et dès maintenant une offre à un prix extrêmement attractif. Il y a bien ici double défaveur sur l'action : sur le prix immédiat d'une part, et sur l'annihilation de toute chance d'OPA future à moyen terme à un prix attractif d'autre part. Pensez-vous qu'il soit normal de favoriser à ce point l'actionnaire futur par rapport à l'actionnaire actuel > On pourrait clairement imaginer que le contraire aurait été plus normal ! Encore une fois, une telle discrimination est-elle légale, puisqu'en France le fondement de notre législation actionnariale repose sur le respect de la très stricte égalité entre tous les actionnaires > Et si elle est légale, est-elle normale selon vous >

7 - Pouvez-vous nous garantir que vous ferez en sorte que les documents officiels propres à l'OPA porteront preuves chiffrées et réponses claires à toutes les questions sur la licéité et l'équité du prix du BSAR par rapport au prix de l'action >


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