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par mareva @, Barjac, samedi 02 juillet 2005, 11:29 (il y a 7089 jours) @ mareva

En marge de la disparition progressive de certaines zones d'ombre, le principal attrait boursier de Rodriguez tient au segment de marché juteux sur lequel il opère : celui des grands yachts, inaccessibles au commun des mortels, mais très prisées par une clientèle de multimillionnaires en quête de monstres d'aciers de plus en plus grands. Le plaisancier sous-traite entièrement la fabrication de ces yachts en signant des contrats d'exclusivité avec des chantiers. Ce modèle comporte l'avantage de ne pas lui faire supporter de risque de production. Selon des sources émanant de Yacht Magazine et de Show Boats International, les commandes de yachts de luxe ont progressé de 24,8 % à l'échelle mondiale en 2004 et intègrent une envolée de 36 % des embarcations comprises entre 30 et 45 mètres. La demande, constituée d'une population de gens très riches, dépend peu des aléas de la conjoncture économique. D'après une étude établie conjointement par Capgemini et Merrill Lynch, plus de 77.000 personnes dans le monde, soit 8,9 % de plus que l'an passé, disposent d'un montant d'actifs financiers disponibles (hors patrimoine immobilier, oeuvres d'arts...) supérieur à 30 millions de dollars, sachant que le prix d'un bateau de 30 mètres avoisine 10 millions d'euros.


Une valorisation boursière attrayante
Stimulé par la vigueur du marché du yachting de luxe, Rodriguez Group a axé son développement sur les embarcations de plus de 30 mètres. Aujourd'hui, les bateaux neufs (56 % du chiffre d'affaires) vendus par le groupe concernent des unités d'une taille moyenne de 33 mètres. « La part des bateaux supérieurs à 70 mètres devrait constituer 70 % de notre offre d'ici deux ans », a indiqué Steve Chokron lors de la présentation des comptes semestriels. L'idée principale du plaisancier est de proposer à ses clients un nombre croissant de très grosses unités, appelées méga-yachts, et susceptibles d'être facturées plusieurs dizaines de millions d'euros. « Notre chantier italien ISA est, aujourd'hui, en mesure de fabriquer des bateaux de 80 mètres », note Alexandre Rodriguez, le président du directoire. Après avoir déjà vendu sept embarcations de 47 mètres pour une valeur unitaire d'environ 20 millions d'euros, dont deux seront livrées cet été, la direction fait état de « nombreux projets de yachts supérieurs à 50 mètres en attente de signature ». En marge de son coeur de métier, le groupe développe des activités de services (14 % du chiffre d'affaires) qui englobent aussi bien des prestations d'entretien et de maintenance que le recrutement de personnel de bord. Ce pôle se révèle indispensable pour attirer de nouveaux clients et fidéliser la base existante. A ce titre, Rodriguez vient de réaliser une belle opération à Porto Cervo, en Sardaigne, un endroit très couru par les plus grosses fortunes de la planète, en ouvrant un bureau de vente au milieu de la marina. Cette nouvelle implantation est d'autant plus notable que la société est la seule à être présente sur place. Le groupe, dont l'endettement net équivaut à 70 % des fonds propres, prévoit, par ailleurs, d'acquérir un chantier d'entretien dans le golfe méditerranéen d'ici à la fin de l'année.

En plus de la montée en gamme de l'offre, les résultats du groupe devraient, cette année, profiter de la hausse du dollar, de la bonne maîtrise des autres achats et charges externes (+ 7,5 % au premier semestre) et de l'effet de base favorable lié à la réduction tarifaire appliquée, l'an passé, pour l'écoulement des stocks. Au total, nous tablons sur un résultat net de 37,6 millions d'euros, en progression de 30 % par rapport à 2004.

Le titre capitalise, aujourd'hui, 11,6 fois nos prévisions de résultats pour 2006, contre 15 fois pour l'échantillon regroupant Bénéteau et Guy Couach. Nous pensons que les multiples actuels n'intègrent que partiellement le potentiel d'amélioration des résultats de Rodriguez. Nous réaffirmons notre confiance dans la capacité du groupe à renouer avec une croissance annuelle à deux chiffres de ses résultats, compte tenu des mesures mises en oeuvre par la direction pour renforcer son positionnement et ses compétences sur ce segment de marché porteur.



NOTRE CONSEIL
ACHETER

Nous conseillons de renforcer les positions sur le titre en visant 53 euros (code : ROD ; Comp

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mareva


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