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par mareva @, Barjac, samedi 02 juillet 2005, 11:28 (il y a 7089 jours) @ mareva

LE PLAISANCIER SE DISTINGUE PAR UN CARNET DE COMMANDES HISTORIQUE
L'horizon s'éclaircit pour l'action Rodriguez Group
par FABIO MARQUETTY


La roue tourne pour Rodriguez Group. Après avoir semé le doute dans l'esprit de la communauté financière en publiant des résultats décevants au titre de son exercice clos le 30 septembre 2004 et connu une année boursière médiocre l'an dernier (- 15,4 %), le concepteur de yachts de luxe remet le cap sur la croissance. La qualité des comptes du premier semestre 2004/2005 (du 1er octobre 2004 au 31 mars 2005), délivrés mercredi 29 juin, en témoigne. Sur cette période, le plaisancier a presque triplé le montant de son résultat net (6,4 millions d'euros), pour un chiffre d'affaires de 136,7 millions d'euros (+ 24,2 %). La direction a beau souligner que ces performances sont peu significatives, l'essentiel des ventes de bateaux neufs étant livré et comptabilisé au cours du second semestre, elles n'en constituent pas moins un indicateur encourageant. D'autant que l'amélioration des marges du groupe coïncide avec un niveau de commandes historiquement élevé. Arrêté au mois de juin, le carnet de commandes cumulées de bateaux neufs pour l'exercice en cours et les deux suivants a progressé de 19,1 %, pour s'élever à 530 millions d'euros. 98 % de l'objectif de chiffre d'affaires (250 millions d'euros) établi par la direction pour cette année se trouve ainsi réalisé.

Cet ensemble de bonnes nouvelles n'a pas laissé le marché indifférent : le jour de la publication, l'action Rodriguez a grimpé de plus de 4 %, portant à près de 17 % la hausse du cours depuis le début de l'année. Pour autant, la valeur est loin de l'époque où le plaisancier voguait à un rythme de croissance annuel de ses profits supérieur à 35 % et que son cours de Bourse flirtait avec la barre des 80 euros, au début du mois de mars 2001. Entre-temps, Rodriguez Group s'est montré plus vulnérable que prévu face à certains éléments conjoncturels, comme la baisse du dollar ou encore l'atonie du marché des bateaux d'occasion. A cela se sont ajoutés d'autres événements défavorables, comme la raréfaction de la clientèle fortunée, observée, l'été dernier, dans les marinas les plus luxueuses de la Côte d'Azur, où la société est présente. De plus, l'afflux de papier consécutif à la cession par la famille Rodriguez de 10 % du capital du groupe, motivée par des raisons de droits de succession, a également pesé sur le titre.

Un marché juteux

S'il est très peu probable que le titre revienne à ses plus hauts niveaux, atteints en mars 2001, la levée de certaines incertitudes concernant l'activité du groupe devrait contribuer à redorer le blason de Rodriguez Group en Bourse. A commencer par le raffermissement de près de 11 % du dollar par rapport à l'euro, devise dans laquelle le groupe libelle 30 % de ses ventes. Sur la base d'un euro à 1,165 dollar, le plaisancier avait accusé une perte de change de 2,3 millions d'euros au cours de l'exercice 2003/2004, entraînant une quasi-stabilité de son bénéfice net. Afin de réduire l'exposition du plaisancier aux fluctuations du billet vert, Steve Chokron, le directeur financier, ambitionne de « réduire à 10 % » la part des ventes facturées dans la monnaie américaine. Autre retournement positif : la reprise de la demande en bateaux d'occasion, qui représenteront 30 % de l'activité cette année, et dont les facturations ont bondi de 41,9 % au premier semestre de l'exercice, qui sera clos le 30 septembre prochain. Dans le même temps, les stocks de bateaux d'occasion ont diminué de 63 millions à 61 millions d'euros, écartant ainsi les craintes des investisseurs à l'égard des conséquences négatives d'une hausse de ce poste du bilan, qui aurait entraîné un risque de provision pour dépréciation ou encore une augmentation du coût de maintenance.

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mareva


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