A propos de Socgen International (Securibourse)

par jpa @, vendredi 08 mars 2013, 10:36 (il y a 4271 jours) @ jpa

Un petit coup de rétroviseur. JM Eveillard a quitté la gestion du fonds en 2009. Les performances à plus de 4 ans ne sont donc pas imputables à la gestion actuelle.

Il faut savoir que JM Eveillard était l'un des rares français considéré comme l'un des gourous de Wall Street:

http://en.wikipedia.org/wiki/Jean-Marie_Eveillard
Eveillard, who served more than a quarter century as a portfolio manager, was co-honored in 2001 by Morningstar, Inc. as "Stock Manager of the Year" and was a finalist for their 2009 "fund manager of the decade award for non-U.S. stocks". In 2003, the group gave him a "Fund Manager Lifetime Achievement" award.


http://www.morningstar.fr/fr/news/93940/Socgen-International-Sicav.aspx

En dépit d’indéniables qualités, nous trouvons cette offre trop chère.

Jean-Marie Eveillard, responsable de la gestion de Socgen International Sicav depuis 1979, partira à la retraite à la fin du mois de mars. Dans la plus pure tradition d’ASB, la société à laquelle la gestion du fonds est déléguée, sa succession a été bien planifiée. Matt McLennan a en effet rejoint Eveillard en septembre 2008 en qualité de co-gérant. Il a 18 ans d’expérience dont les 14 dernières années passées chez Goldman Sachs où il a notamment géré des portefeuilles globaux dans un style value. Ces mandats étant privés il ne dispose pas malheureusement d’un track record public que nous pourrions analyser. McLennan n’en demeure pas moins un investisseur expérimenté qui semble totalement adhérer à la philosophie de gestion qui a fait le succès de la Sicav. Nous notons d’ailleurs avec plaisir qu’aux côtés d’Eveillard, il a produit une très forte surperformance par rapport à la catégorie depuis septembre 2008 même si c’est évidemment trop court pour être pleinement significatif. En outre, nous pensons que McLennan bénéficie d’une très solide équipe de dix analystes très expérimentés. La plupart d’entre eux a cependant rejoint la stratégie depuis moins de deux ans. L’équipe doit maintenant faire preuve de stabilité pour garantir le maintien de la cohérence de la stratégie, orientée sur le long terme.

Comme son prédécesseur, McLennan poursuit une approche « value », orientée vers la préservation du capital. La sélection de titres se concentre sur les sociétés dont les actifs et les cash flows lui semblent sous-évalués par le marché. Ce style, affranchi de toute contrainte de benchmark, se traduit par des paris marqués et le profil du fonds diffère sensiblement de ses pairs. L’investisseur notera par exemple les fortes convictions de l’équipe sur l’or qu’elle considère comme une assurance dans l’environnement de forte hausse des dettes publiques occidentales. Près d’un tiers du portefeuille est par ailleurs actuellement investi en actions japonaises, contre moins de 10% pour la moyenne de la catégorie. L’équipe a en effet identifié un grand nombre d’opportunités dans ce pays qu’elle considère mieux armé pour faire face à un environnement déflationniste.

La grande flexibilité de cette approche a été utilisée à très bon escient par le passé, le fonds se classant parmi les meilleurs de la catégorie à long terme. Même si l’on ne peut à ce stade accorder le même niveau de confiance à McLennan que celui dont bénéficiait Eveillard, les premiers résultats sont prometteurs et l’équipe est solide. Nous ne pensons pas cependant que l’accès à cette stratégie justifie les frais de gestion élevés du fonds, auxquels s’ajoute une commission de surperformance au mode de calcul discutable. Ceci conduit à l’un des TER parmi les plus élevés de la catégorie et réduit à nos yeux l’attrait de cette offre, autrement intéressante.


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