Menaces sur Eco Huile (Securibourse)

par Graham ⌂ @, samedi 11 avril 2009, 14:31 (il y a 5710 jours)
édité par Graham, samedi 11 avril 2009, 14:34

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L'article est paru le 09 avril 2009 dans Paris Normandie, journal de presse local de la Seine-Maritime.
lien: http://www.paris-normandie.fr/index.php/cms/13/article/136521/Menaces_sur_Eco_Huile

Pour Sirmick, je m'étais effectivement intéressé à Auréa ces derniers temps. J'avais jeté un coup d'oeil très sommaire sur la société. J'avais vaguement entendu parlé des difficultés sur Eco Huile sans être capable d'en mesurer les effets. J'avais également entendu parlé des difficultés de la filiale spécialisée dans le retraitement du PVC à l'étranger.
En vérité, c'était la trésorerie pléthorique qui m'impressionnait. J'étais tenté d'investir. Mais ne connaissant que faiblement le dossier, je m'étais abstenu. En effet, m'intriguait cette apparente disproportion entre une société dont la filiale principale paraissait très rentable durablement, disposant d'un cash énorme et la capitalisation boursière. Je faisais l'intuition que mon premier aperçu devait être faux et que de mieux initiés devaient en savoir plus sur les difficultés des filiales. J'ai également une défiance naturelle envers les groupes nouveaux qui n'ont pas d'histoire et qui ont été fondés tout de go dans une optique d'abord financière. C'est un peu le cas du groupe Auréa crée de facto à partir de capitaux levés en bourse (tout comme Velcan). Je ne vois pas dans ces dossiers de logique industrielle mais seulement une logique financière qui surfe sur les vagues de la mode boursière. Les dirigeants de ces groupes n'ont habituellement pas encore prouvé leur capacité à bien gérer les capitaux qu'ils ont levés en bourse. Je distingue les groupes des filiales acquises qui ont ordinairement un passé de résultats qui atteste de la pertinence de leurs modèles et de leur rentabilité. Cette inexpérience factuelle est une menace pour moi. D'où une défiance instinctive.
Alors, ne disposant pas de temps suffisant pour suivre dans le détail cette société, je m'étais proposé de surveiller au loin cette société et me proposais de l'étudier mieux quand j'en aurais le temps. La revalorisation soudaine de la société et l'article que je découvrais par hasard me dissuadent d'investir prochainement. J'attends de voir. Certainement si cette société prospère elle sera bien plus revalorisée dans l'avenir. Mais que m'importe. Je sais que je dispose de titres qui se revaloriseront nettement les années prochaines. J'arbitrai alors. En attendant, j'observerai. Il me semble qu'il n'y a aucune urgence à se précipiter.

Je reproduis en dessous l'article.


Menaces sur Eco Huile

LILLEBONNE. L'entreprise qui retraite les huiles usagées serait elle aussi en difficulté. Neuf personnes seront licenciées pour l'instant.

Comme beaucoup d'entreprises de la région, Eco Huile subit la crise de plein fouet. Neuf licenciements sont annoncés. « Depuis plusieurs mois, les employés travaillent pendant deux mois et après restent sans travailler pendant deux autres mois », informe Geneviève Alexandre, syndicaliste CGT. L'année dernière, Eco Huile avait été menacée par l'implantation d'Osilub (groupe Véolia et Total) au Grand-Quevilly. Finalement, le maire avait refusé de signer le permis de construire. Mais le groupe s'est retourné vers une autre ville, Gonfreville-l'Orcher. Ce sera un concurrent direct pour Eco Huile.

Actuellement fermée
« Véolia et Total ont déposé un permis de construire à Gonfreville-l'Orcher le 1er janvier. Depuis, nous ne sommes pas livrés en huile pour la régénération. Notre entreprise est prospère, mais on nous fait un blocage. Nous avons investi 4 millions d'euros l'année dernière. Tout cela pour ne plus travailler », accuse Joël Picard, le directeur. Ce dernier déplore d'être obligé de garder l'usine fermée dans deux mois s'il n'y a pas de livraison d'ici là. A terme, une cinquantaine de personnes pourraient être licenciées.
Compagnie Francaise Eco Huile est la seule société de régénération des huiles usagées de moteurs. Elle exploite à Lillebonne la plus grande usine d'Europe. D'un agrément de 125 000 tonnes par an, elle régénère environ 45 % des huiles usagées collectées en France, et commercialise, après régénération, 10 % du marché français.

Première en Europe
L'entreprise a développé de nombreuses innovations techniques qui ont conforté son rôle de premier acteur européen, avec la claire conscience d'une activité éco-responsable.
En 2000, la société a complètement modifié la méthode de régénération des huiles pour limiter au maximum les rejets. Et maintenant, elle peut être vraiment classée comme une industrie de développement durable dont l'utilité économique est évidente pour l'environnement et dont l'existence s'inscrit dans la durée.
La régénération des huiles usagées est évidemment encouragée par les autorités de Bruxelles qui lui donnent la priorité sur les autres modes d'élimination de ces huiles.
Cependant, en France, l'approvisionnement de l'entreprise en huiles usagées fait encore l'objet d'une simple recommandation de priorité des pouvoirs publics et est soumis à un processus complexe. « C'est moins compliqué à l'étranger », assure le directeur.
C. B.

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