se défier des schémas mentaux usuels (Securibourse)

par Graham ⌂ @, dimanche 23 septembre 2007, 15:41 (il y a 6266 jours) @ Bimbo
édité par Graham, dimanche 23 septembre 2007, 16:00

» Désinvestir pour ne rien faire du tout, c'est perdre du pouvoir d'achat.

Ce n'est pas ce que j'ai dit. J'ai suggéré de sortir du marché 6 mois le temps d'y voir plus clair, de comprendre ce qui survient et d'observer les conséquences à LT de ce qui se passe aujourd'hui. La situation d'aujourd'hui n'est en rien comparable aux légères crises boursières passées. Il s'agit du risque d'une récession majeure, conséquences d'une crise à la fois obligataire (réevaluation du risque) et monétaire (perte de statut du dollar comme monnaie-étalon). Ce n'est pas usuel: ces risques n'existaient pas en 87,98,01. En 6 mois, on ne perd pas bcp de pouvoir d'achat: 1%! Je touche un point essentiel de l'irrationalité des prises de décisions patrimoniales: on préférera risquer de perdre beaucoup que de laisser passer un surplus ridicule d'intérêt! Rien n'empêche d'user des livrets réglementés ou des comptes à terme en attendant. Il ne s'agit pas du tout de prendre une position longue sur les taux courts mais de sortir provisoirement du marché pour fuire un danger non mesurable, ni moins encore maîtrisable. Après, dès lors que l'on redevient capable d'appréhender la réalité, on revient avec un capital intact et surtout préservé.


» Par définition : en Bourse on n'est jamais certain de répondre à cette
» question : quel est le meilleur moment pour rentrer ou entrer > La
» meilleure façon de répondre est de ne pas se poser la question ;-)

Cela est valable en situation ordinaire, lors des crises secondaires. Mais sans doute eut-il été bon de pouvoir se le dire en 1929, ou au milieu des années 60, ou encore au Japon à la fin des années 80. Il me semble bien que la situation aujourd'hui est extraordinaire et inédite. Je ne me connais pas pour avoir un tempérament neurasthénique. Au contraire, je crois bien être plus courageux et rationnel que la norme si je me souviens du cours de ma vie. Hé bien, aujourd'hui, j'avoue être très inquiet. Ce que j'observe m'effraie. Par comparaison, en 2000-2002 j'investissais sereinement comme un forcené alors que le marché craquait à tout va. Aujourd'hui, je ne miserai pas grand chose sur le CAC: les multiples quoiqu'on en dise sont élevés à la veille au moins d'un ralentissement planétaire. Ce qui n'empêche en rien les investissements d'appoint opportunistes. Par exemple, on ne craint pas grand sur INFE (20%-30% de baisse passagère maximum). Par contre, sur L'Oréal, Saint-Gobain, Essilor, etc., et autres défensives aux multiples excessifs on peut concevoir des baisses de près de 50% par effet d'abaissement des multiples de capitalisation. Et je ne parle même pas des foncières qui offrent un superbe rendement à 2,5%-3,5% après la jolie baisse. On se représente bien ce que provoquerait la poursuite de la dégradation du marché obligataire!

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