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cac 40 (Securibourse)

par mareva @, Barjac, samedi 23 juin 2007, 17:39 (il y a 6357 jours) @ mareva

LE JOURNAL DES FINANCES - N° 6238 - 23/06/2007- PAGE 14
L'actualité de la semaine
Craintes d'une nouvelle crise obligataire
Les tensions sur les taux continuent de peser sur les indices
Herrick du Halgouët

NERVOSITE. Après avoir touché un plus haut annuel de 6.168,15 points le 1er juin, la Bourse de Paris a consolidé ses positions, cette semaine. Les investisseurs craignent en effet une remontée des taux d'intérêt à long terme, qui aurait des conséquences fâcheuses sur les investissements des entreprises, le coût de la dette publique et sur le marché immobilier. Certains anciens, oiseaux de mauvais augure, évoquent même la récession qui avait suivi un resserrement monétaire de la Fed en 1994.

La hausse des taux provient notamment d'un changement de comportement de l'Etat chinois, qui commence à diversifier ses placements en dehors des sempiternels bons du Trésor américains. De plus, le serpent inflationniste risque toujours de mordre. On assiste ainsi à une flambée des denrées agricoles, et le retour de la saison des ouragans aux Etats-Unis pourrait créer une pénurie d'or noir raffiné. De plus, face à un goulet d'étranglement en termes de personnel qualifié, une tension sur les salaires risque de poindre en Asie émergente.

Dans ce contexte, de nombreuses banques centrales ont relevé leur taux directeur, ces dernières semaines. La BCE pourrait porter ses taux à court terme à 4,50 % d'ici à la fin de l'année, ce qui soutient aussi l'euro. Et, en Allemagne, on a assisté en juin à une baisse du moral des industriels. Il est donc à craindre que la hausse des taux longs ne se poursuive.

Dans l'Hexagone, le nouveau gouvernement commence à appliquer le programme de Nicolas Sarkozy. Au menu, une réforme de tous les grands prélèvements, TVA comprise, une modulation de l'impôt sur les sociétés et la mise en place d'un service minimum dans les transports publics. Par ailleurs, il est ressorti que le pouvoir d'achat des Français est au plus haut depuis 2002, grâce notamment à des baisses d'impôts et à la hausse des revenus salariaux, alors que 300.000 emplois devraient être créés cette année.

Du côté des valeurs, l'énergéticien EDF s'est encore illustré, puisque sa capitalisation boursière, à 143 milliards d'euros, dépasse dé-sormais de 3 milliards celle du groupe pétrolier Total. Il faut dire que le cours d'EDF a progressé de 9 % cette semaine, et même de 150 % par rapport au prix fixé pour la mise en Bourse à 32 euros, fin 2005. La valeur a encore bénéficié de relèvements de recommandation, comme celui d'Exane BNP Paribas, qui l'a portée à 103 euros, contre 67 euros auparavant. De son côté, Vallourec bénéficie toujours de rumeurs d'OPA de la part d'Arcelor-Mittal. Autre valeur évoluant à contre-tendance, Alcatel-Lucent. Le groupe franco-européen a décroché un beau contrat. Il va déployer un réseau haut débit mobile en Ukraine pour UMC, l'un des principaux opérateurs mobiles du pays.

En sens inverse, certaines valeurs ont piqué du nez, comme les deux dernières entrées au CAC 40. Air France-KLM, qui subit des prises de bénéfices, et Unibail, malgré le succès de son offre sur Rodamco. Les valeurs financières, en particulier la Société générale et BNP Paribas, sont restées mal orientées, les variations de taux d'intérêt pouvant avoir un impact sur leur activité. Autre valeur emblématique chahutée, France Télécom. Le plan de suppression de 22.000 postes d'ici à 2008 décidé l'an dernier devrait coûter 2 milliards d'euros, selon les estimations publiées vendredi par notre confrère La Tribune.


Consolidation en Europe et à New York


DOUTE. Il semblait bien difficile à un gérant de portefeuilles américain de se faire une idée sur l'orientation du marché tant les signaux ont pu paraître contradictoires. D'un côté, les investisseurs ont manifesté des inquiétudes concernant un durcissement de la politique monétaire de la Fed. De l'autre, l'introduction en Bourse du fonds d'investissement Blackstone, qui a été sursoucrite 7 fois, a suscité l'enthousiasme général avec une hausse de 20 % à l'ouverture de la séance.


VIGUEUR. Preuve que Francfort est l'une des places boursières les plus dynamiques de la zone euro, l'indice Xetra DAX a frôlé son plus haut niveau historique, atteint en mars 2000, à 8.136,16 points. En dépit d'une conjoncture économique plus faible que prévu outre-Rhin, le marché a été stimulé par le bon moral des entrepreneurs germaniques et par des rumeurs de fusions-acquisitions. Ainsi, des bruits ont circulé selon lesquels Allianz vendrait sa filiale bancaire Dresdner Bank à la Deutsche Bank.


DEPRIME. Déjà fragilisée par les craintes concernant l'état de santé de l'économie américaine, la City a été victime de prises de bénéfices après la décision de la Banque centrale d'Angleterre de relever ses taux d'intérêt directeurs. Dans ce contexte, les valeurs financières comme HSBC ont clôturé la semaine dans le rouge. Les groupes miniers ont également souffert du recul généralisé des matières premières. Ce lot de facteurs pénalisants a entraîné le Footsie dans une spirale baissière.


ENVOLEE. L'heure était à la fête dans les salles de marché du pays du Soleil-Levant. Le Kabuto-Cho a continué de profiter de la faiblesse du yen, qui tend à favoriser les sociétés les plus exportatrices, et s'est même offert le luxe d'enregistrer un record de clôture après six séances consécutives de baisse. Ce climat d'euphorie a profité aux industriels des semi-conducteurs tels Advantest ou encore Tokyo Electron. De leur côté, les aciéristes ont bénéficié d'un regain de spéculation sur le secteur.


PX1 INDU 877

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mareva


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