les perfs des sociétés familiales (Securibourse)

par crocroc, mardi 22 mai 2007, 18:02 (il y a 6389 jours) @ crocroc

Le palmarès des sociétés familiales +928% depuis 2003, pour Maurel & Prom et +586% pour Bourbon. Les valeurs pétrolières se placent en tête du classement des valeurs familiales.


En mars 2003, l’indice Cac 40 était au plus bas, à 2400 points. La levée des incertitudes sur l’invasion américaine en Irak, sonnait le rebond général des marchés d’actions après trois ans de baisse. C’est ce niveau que nous avons choisi de prendre comme point de départ pour comparer l’ensemble des performances des valeurs familiales. Alors que le Cac 40 est passé de 2400 points à plus de 6000 points aujourd’hui, soit une performance de 151 %, les sociétés sélectionnées ont progressé en moyenne 243% sur la période, soit un cours multiplié par 3 contre 2.5 pour le Cac 40.


Les sociétés pétrolières raflent la mise. C’est Maurel & Prom qui décroche la première place du palmarès. En un peu plus de 4 ans, le cours de bourse de la société a été multiplié par 10, passant de 1.56 euros à 16 euros, porté par le coup de génie de son dirigeant Jean François Henin. Cet ex d’Altus, la filiale de Thomson, gérée par le Crédit Lyonnais, avait parié dès 2000, sur la flambée des cours du pétrole, recentrant ainsi l’activité de l’entreprise sur la production et la prospection pétrolière. Pour les heureux possesseurs du titre, cela correspond à une plus value de 928 %.


La flambée des cours du pétrole a également profité à Bourbon. Cette société dirigée par Jacques de Chateauvieux, dont la famille détient encore à l’heure actuelle 23,6% du capital, est spécialisée dans l’OffShore, notamment les services maritimes pour l’exploration et l’exploitation en eau profonde. Depuis le 12 mars 2003, le cours du titre est passé de 7,86 euros à 53,93 euros, soit une progression de 586 %. Il faut dire que sur la période, la hausse du coût de l’énergie a joué a plein. Les cours du brut sont ainsi passés de 24 $ le baril à 62,8 $, soit une hausse significative de 161 %.


En troisième place, on trouve Wendel Investissement. La holding présidée par le baron Ernest Antoine Seillière, est spécialisée dans la prise de participation à long terme, dans des sociétés non cotées. La famille Wendel, fondatrice du groupe est encore très présente puisqu’elle détient 36,4 % du capital et 55% des droits de vote. Prédécesseur de Laurence Parisot à la tête du Medef, Ernest Antoine Seillière pouvait alors revendiquer sa place de patron des patrons, puisque le cours de bourse a été multiplié par 6,6, passant de 20 à 131 euros.


A la quatrième place on trouve Zodiac dont le cours de bourse est passé le 9,1 à 55,45 euros, soit une progression de 509%. La société spécialisée dans la conception, la fabrication et la commercialisation d’équipements aéronautiques et de bateaux pneumatiques, est détenue à 27,5 % par la famille Domange, qui possède 41,7 % des droits de vote.


On trouve ensuite, Bouygues, dont le cours de bourse a été multiplié par 4, passant de 14,4 à 60,8 euros (+323 %). La famille Bouygues détient encore 18.4% de la société dont l’activité s’organise autour de trois pôles : construction, téléphonie et médias. Les droits de vote de la famille atteignent 27,2%.


Michelin arrive en 6eme place du classement. La manufacture Clermontoise est l’une des rares a avoir conservé son siège social en province, illustrant là encore, l’influence de la famille fondatrice, représentée par Pierre Michelin au conseil de surveillance. On pourrait encore citer JC Decaux (+221% sur la période), Sodexho (+215%), Hermès (+191%), Pinault (+184%), Eurazeo (+168%), Pernod Ricard (+167%) qui surperforment le Cac 40.


Carrefour et Casino dans le bas du peloton. Malgré des performances plus qu’honorables, le secteur de la distribution se place en dernière ligne de notre classement. Le cours de bourse de Casino est passé de 51.8 à 78.8 euros, soit une performance de 52%. Le groupe Rallye est présent à hauteur de 47.3% dans le capital du groupe, et possède 61.9% des droits de vote. C’est Carrefour qui se classe en bon dernier. Le cours de l’action n’a pris qu’un modeste 33% sur la période. La famille Halley détient encore 13% du capital du groupe et 20.3 % des droits de vote.


En contrepartie, de ces performances inférieures à l’indice Cac 40, les valeurs de la distribution revendiquent un statut de défensives. En effet, en temps de crises, elles font office de refuge et résistent plutôt mieux que les autres. Pour exemple, entre septembre le 4 septembre 2000 et le 12 mars 2003, alors que le Cac 40 perdait 65% de sa valeur, Casino ne perdait que 54% et Carrefour, 51%.



VOIR LE GRAPHIQUE Les performances des sociétés familiales



La méthodologie utilisée pour sélectionner les sociétés familiales


Pour établir le palmarès, nous avons sélectionné une liste de sociétés familiales, dont les familles qui gèrent ces entreprises souvent depuis plusieurs générations, ont un pouvoir de nomination ou de révocation des dirigeants et qui exercent un vrai contre-pouvoir par rapport au marché


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