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10 valeurs moyennes (Securibourse)

par mareva @, Barjac, samedi 05 mai 2007, 17:59 (il y a 6406 jours) @ Bobo

LE JOURNAL DES FINANCES- N°6231-05/05/2007- PAGE31
La sélection
Dix valeurs moyennes que l'on peut encore placer en portefeuille
Les petites et moyennes capitalisations devraient à nouveau surperformer le CAC 40 en 2007. Des opportunités pour gagner
Christelle Donger

- Cela fait maintenant sept ans que les valeurs moyennes délivrent une performance boursière supérieure à celle des grosses capitalisations de la place de Paris. Depuis 2004, la hausse de l'indice CAC Mid & Small 190 dépasse ainsi de plus de 10 % celle du CAC 40.

A l'origine de ce parcours remarquable, la forte progression des résultats enregistrée par les petites et moyennes entreprises et leurs niveaux de valorisation attrayants qui faisaient jusqu'à présent ressortir une décote par rapport aux grandes valeurs.

Le phénomène de rattrapage est terminé

Cet écart de performance avec le CAC 40 semble toutefois appeler à se resserrer cette année. Depuis le 1er janvier, le CAC Mid & Small 190 affiche ainsi une hausse de 7,95 % quasi comparable à celle (7 %) de l'indice phare de la Bourse de Paris. « Bien que nous soyons toujours fondamentalement positifs sur l'univers des valeurs moyennes, il est fort probable que sur l'ensemble de l'année leur progression ne soit pas aussi importante que celle enregistrée au cours des dernières années, car beaucoup de sociétés ont désormais largement rattrapé leur retard de valorisation », explique Damien Rahier, directeur marchés et entreprises de la société de Bourse Portzamparc. « Les valeurs moyennes se paient en moyenne 20,7 fois leurs perspectives de résultats 2007, contre 14 fois pour les actions du CAC 40 », reconnaît également Régis Lefort, stratégiste chez Gilbert Dupont.

Il n'empêche que tout laisse à penser que les moyennes capitalisations ont encore des atouts à faire valoir. A commencer par les « perspectives de croissance qui justifient leur prime de valorisation élevée, analyse Régis Lefort. L'augmentation des bénéfices par action des PME cotées est attendue cette année autour de 16 %, contre 6,4 % pour les grandes sociétés du CAC 40 ». Au-delà d'un environnement boursier très favorable eu égard à la multiplication des opérations de fusions-acquisitions, les sociétés de taille moyenne devraient également bénéficier de leur spécialisation sur des segments de niche et de leur positionnement privilégié en Europe. Enfin, l'exposition moinsimportante de ces sociétés aux risques de change constitue également un atout.

Pas question toutefois d'investir aveuglément dans n'importe quelle affaire et à n'importe quel prix. Les risques de consolidation du marché ne sont pas exclus. Les tensions persistantes sur les prix des matières premières et de l'énergie doivent notamment appeler à la vigilance.

La règle d'or pour limiter les risques > « Il faut continuer à privilégier une approche de stockpicking sur les valeurs moyennes », conseille Damien Rahier.

La sélectivité reste de mise

Trois profils de valeurs sont à privilégier. Il existe d'abord des affaires bien gérées comme Bonduelle, Maximiles ou encore Gérard Perrier, à jouer pour la bonne visibilité sur leur activité. Gérard Perrier offre en outre régulièrement à ses actionnaires un bon dividende.

Une valeur comme Vétoquinol est encore raisonnablement valorisée au regard de la solide croissance des recettes (+ 7,6 % en 2006) et du potentiel de développement de ce laboratoire vétérinaire via des acquisitions.

On peut également parier sur des sociétés en voie de redressement, comme Samse, dont la rentabilité devrait continuer de s'améliorer malgré une vive pression concurrentielle sur les prix. Le groupe de matériaux de construction récolte progressivement les fruits des restructurations menées chez sa filiale Doras depuis son acquisition en 2004. Cas plus extrême, celui de PCAS, dont le redressement de la rentabilité n'est pas encore intégré dans les cours.

Restent enfin les dossiers spéculatifs. Comme Sasa Industries, Générale de Santé ou plus récemment GFI Informatique, beaucoup de valeurs moyennes sont susceptibles de changer de contrôle, comme Ipsos ou Plastiques du Val-de-Loire. La famille fondatrice de cette dernière affaire pourrait être tentée de vendre sa participation majoritaire (près de 60 % du capital) à un moment où le secteur, en proie à une vive pression sur les prix, est en pleine phase de concentration.


Les valeurs moyennes qui disposent d'une bonne visibilité sur leur activité, d'une valorisation modérée ou d'un attrait spéculatif, seront très recherchées en Bourse cette année.

Focus sur 3 valeurs : croissance et profil spéculatif séduisent la Bourse


JCDECAUX

Une visibilité sur l'activité très solide

La pertinence du modèle de développement de JCDecaux n'est plus à démontrer. Depuis son introduction en Bourse il y a six ans, le leader européen du mobilier urbain enregistre une croissance continue de son chiffre d'affaires. Pour cette année encore, le groupe présidé par la famille Decaux (70 % du capital) prévoit une progression organique de son activité au moins comparable à celle de l'an passé (+ 7,7 %). Les retombées du renforcement de son partenariat avec l'allemand Wall et les nombreux appels d'offres à venir lui assurent une très bonne visibilité. JCDecaux fait par ailleurs figure de prédateur dans son secteur. Il pourrait notamment surenchérir sur l'offre lancée par Bain Capital et Thomas Lee Partners pour mettre la main sur le pôle de communication extérieure de l'américain Clear Channel, qui lui permettrait de doubler de taille et d'éliminer un concurrent, ce qui atténuerait la pression sur les prix.



PCAS

Un redressement à jouer en Bourse

Après avoir perdu plus de 70 % de sa valeur en cinq ans, PCAS pourrait bien retrouver des couleurs en Bourse dès cette année. A coups de cessions d'activités non rentables et de réduction des coûts, ce fabricant de molécules pharmaceutiques est en passe d'achever toutes les réorganisations nécessaires. L'an dernier, la société a renoué avec les profits. Un premier pas encourageant vers l'objectif qui consiste à atteindre d'ici à 2008 une marge opérationnelle de l'ordre de 8 %, contre 3,2 % en 2006. Dans cette perspective, le dossier constitue un beau pari boursier et présente le mérite d'être encore abordable par rapport à la moyenne du secteur. PCAS capitalise seulement 19 et 15 fois les prévisions de résultats pour 2007 et 2008. Sa fusion avec sa maison mère Dynaction prévue d'ici à la fin de l'année devrait permettre d'élargir le flottant à environ 60 % du capital et d'augmenter la liquidité du titre.



IPSOS

Une cible de premier choix

Un vent de spéculation souffle sur Ipsos depuis que plusieurs rumeurs ont évoqué le fait que les deux principaux actionnaires du spécialiste des sondages et des études par enquête, Jean-Marc Lech et Didier Truchot, étaient prêts à étudier des propositions de rachat émanant notamment d'Omnicom et de Publicis. Conséquence, le titre affiche une hausse de plus de 7 % en l'espace d'un mois. Quelle que soit l'issue de l'affaire, le potentiel de rebond de la société n'est pas encore épuisé au regard des solides perspectives de croissance. L'année 2007 s'annonce sous de très bons auspices puisque les dirigeants visent un chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros, en hausse de près de 15 %, et une marge opérationnelle de 10 %, contre 9,3 % en 2006. Fort d'un endettement net limité à 44 % des fonds propres, Ipsos n'exclut pas de réaliser une opération d'envergure comme celle réalisée en 2005 avec le rachat de Mori.



NOTRE CONSEIL
JCDECAUX Achat spéculatif, avec un objectif de cours de 28 euros (code : DEC ; Comp. A, SRD).

PCAS Acheter, en visant un objectif de cours de 7 euros (code : PCA ; Comp. C).

IPSOS Acheter, avec un objectif de cours de 35 euros (code : IPS ; Comp. C).


DEC PCA IPS1200

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mareva


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