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jeux video (Securibourse)

par mareva @, Barjac, samedi 05 mai 2007, 17:57 (il y a 6406 jours) @ Bobo

Etudes sectorielles
Jeux vidéo
Le secteur des jeux vidéo offre encore des opportunités d'investissement
La croissance du marché reste forte avec l'arrivée des nouvelles consoles
Yannick Roudaut

L'industrie des jeux vidéo a le sourire. L'arrivée des consoles de nouvelle génération sur le marché sonne le départ d'un nouveau cycle de croissance. Et l'enjeu est de taille pour ce secteur qui représente un chiffre d'affaires supérieur à l'industrie mondiale du cinéma. Comme pour le grand écran, les éditeurs jouent leur exercice sur une poignée de blockbusters (films ou jeux à gros budget) lancés à grand renfort de publicité dans le monde entier. Un secteur devenu si gourmand en capitaux que seuls les plus gros survivent. Electronic Arts, Activision, Take Two, Ubisoft, Vivendi Universal Games... dominent le marché de l'édition de la tête et des épaules tandis que Sony, Nintendo et Micrososft se partagent le marché des consoles. Dans ce contexte, la course à la taille critique est loin d'être terminée. La concentration est en marche et débouchera inévitablement sur de nouveaux regroupements. Les français, reconnus pour leur savoir-faire en matière de création de jeux, la fameuse french touch, figurent dans le Top 10 mondial. Ubisoft occupe la quatrième place tandis que Vivendi Universal Games revendique le leadership sur le créneau des jeux de rôle en ligne multijoueurs. Lors de l'intrusion d'Electronic Arts au capital d'Ubisoft, en décembre 2004, des rumeurs ont d'ailleurs circulé sur l'opportunité de créer un champion national pour éviter une prise de contrôle étrangère... Finalement, cette prise de participation de 17 % d'Electronic Arts au capital d'Ubisoft n'a toujours pas débouché sur une OPA en bonne et due forme. Certains spéculent même sur une sortie du groupe américain, qui a plus que triplé sa mise en deux ans et demi.

La concentration du secteur paraît inévitable

Il n'empêche, Ubisoft reste à la fois proie et prédateur. Le groupe peut intéresser un géant de l'entertainment soucieux de se diversifier dans le contenu éditorial. Il peut aussi prétendre jouer un rôle dans le mouvement de concentration actuel. En cure de convalescence, Infogrames, une fois remis sur les rails de la croissance bénéficiaire, pourrait lui aussi être au coeur de la redistribution des cartes. En marge des jeux vidéo dit classiques, les jeux sur Internet et sur téléphone mobile se sont considérablement développés ces dernières années. Si de nombreux éditeurs de petite taille sont encore présents sur cette niche, ce sont une nouvelle fois les grands éditeurs du secteur qui tiennent le haut du pavé. Sans surprise, Electronic Arts détient le leadership mondial au travers de EA Mobile, suivi par Gameloft, détenu à plus de 40 % par la famille Guillemot et Ubisoft. Cette jeune activité connaît une croissance exponentielle en Europe, aux Etats-Unis et en Asie.

Les ventes de Gameloft devraient progresser d'environ 50 % cette année. A la différence des jeux sur consoles, les jeux mobiles ne subissent pas la cyclicité liée à la sortie des nouvelles générations de consoles, mais au seul développement du parc de téléphones mobiles permettant de télécharger ces jeux (1,2 milliard d'unités en 2006). « Contrairement aux acteurs des jeux vidéo classiques, dont le chiffre d'affaires dépend essentiellement de quelques blockbusters lancés à grand renfort de marketing, les éditeurs de jeux mobiles réalisent l'essentiel de leurs ventes avec des jeux lancés les années précédentes (le back catalogue) », souligne Jean-Pierre Miguet, analyste chez Euroland Finance. En 2006, Gameloft a ainsi réalisé 70 % de son chiffre d'affaires sur des jeux lancés entre 2002 et 2005. Un phénomène atypique qui offre une forte récurrence aux éditeurs comme Gameloft qui dispose d'un catalogue de plus de 130 jeux, référencés chez 170 opérateurs de mobiles. Après la bataille des jeux sur console, les grands éditeurs du secteur pourraient bien se lancer dans la bataille du jeu mobile et faire monter les enchères.


L'arrivée des consoles de nouvelle génération sur le marché devrait sonner le départ d'un nouveau cycle de croissance.

Les trois éditeurs français vont participer à la concentration du secteur


GAMELOFT

L'essor des jeux sur téléphone mobile

Le petit frère d'Ubisoft a encore de beaux jours devant lui. Le parc de téléphones permettant de s'adonner aux jeux vidéo devrait progresser de 50 % par an d'ici à 2010 selon l'étude réalisée par Juniper Research. Sur ce marché jeune et porteur, Gameloft a réussi en moins de cinq ans à s'imposer à la première place européenne. Mieux, la société dégage des résultats positifs : « Gameloft devrait générer un cash-flow libre positif en 2007 », précise la société. Pas endetté, l'éditeur dispose de 17,7 millions d'euros de trésorerie pour poursuivre sa croissance exponentielle. Après avoir enregistré un bond de ses ventes de 54 %, à 22,7 millions d'euros au premier trimestre 2007, le groupe envisage un chiffre d'affaires annuel compris entre 95 et 100 millions d'euros, contre 68,4 millions en 2006. Gameloft se dit prêt à saisir toute opportunité de croissance pour renforcer ses capacités de développement et se frayer une meilleure position en Asie. Avec une capitalisation boursière de 400 millions d'euros, soit plus de 4 fois les ventes de l'exercice en cours, et un PE 2007 proche de 53 fois, la valorisation peut paraître élevée à court terme. Mais les PER 2008 et 2009 retombent respectivement à 28,8 fois et 19,2 fois sur la base des prévisions actuelles.



UBISOFT

Le groupe revoit ses objectifs 2007 en nette hausse

« Nous avons été le premier éditeur à parier sur la Wii de Nintendo, et aujourd'hui, la situation nous est très favorable », se réjouit un porte-parole du groupe. Cette stratégie commerciale a effectivement porté ses fruits : 67 % des ventes du dernier trimestre (janvier à mars 2007) ont été réalisés avec des jeux pour nouvelles consoles (Wii, DS, PS3, Xbox 360). Ubisoft a enregistré une croissance plus forte que prévu au dernier trimestre de son exercice 2006/2007 : les ventes ont progressé de 31 % en Europe contre 15 % pour le marché, tandis que la progression atteint 41 % aux Etats-Unis contre 28 % pour l'ensemble du marché. Fort de cette dynamique, le groupe a revu son objectif de marge opérationnelle courante de 4 % à 5,5 % pour l'exercice clos au 30 mars et vise une trésorerie nette de 50 millions d'euros en fin d'exercice. Et 2007/2008 devrait s'inscrire dans la même veine. L'objectif de chiffre d'affaires annuel a été porté à 800 millions d'euros, contre 750 à 766 millions initialement. A l'issue de cette publication, de nombreux analystes ont revu leurs objectifs à la hausse. Citigroup vise désormais un cours de 45 euros, contre 33 euros précédemment.



INFOGRAMES

Nouvelle direction, nouvelle stratégie

L'arrivée de Patrick Leleu à la tête d'Infogrames va-t-elle permettre un rebond durable du titre > La nouvelle équipe n'a pas encore communiqué sa stratégie pour les mois à venir. Peu d'analystes financiers assurent d'ailleurs le suivi de la valeur. L'éditeur lyonnais ne manque pourtant pas d'atouts. Sur le plan financier, la situation est désormais complètement assainie. La restructuration de la dette est désormais terminée, ce qui permet à Infogrames de repartir sur de nouvelles bases. Sur le plan commercial, de nouveaux titres pour les consoles de nouvelle génération seront lancés au cours des prochains mois. Au 31 décembre 2006, Infogrames ne réalisait que 32 % de son chiffre d'affaires sur ces nouveaux supports de jeu. Malgré le retard pris sur Ubisoft, le groupe dispose de titres à fort potentiel de recettes, comme Alone in the Dark ou la suite de Dragon Ball 2. Le chiffre d'affaires du quatrième trimestre sera publié le 10 mai. Les objectifs d'activité pour 2007/2008 devraient ensuite être communiqués par la direction. Il sera alors temps de s'interroger sur l'opportunité de revenir ou non sur la valeur pour jouer un retour à meilleure fortune.



NOTRE CONSEIL
GAMELOFT Achat sur repli. Gameloft pourrait intéresser un géant du secteur du jeu ou un acteur des médias. Acheter sur repli à moins de 5,50 euros dans une optique à moyen terme (code : GFT ; Comp. B).

UBISOFT Le titre est désormais valorisé comme ses concurrents anglo-saxons. Nous conseillons d'attendre un repli prononcé, au gré d'une correction générale, pour acheter dans la zone 30-32 euros (UBI ; Comp. A, SRD).

INFOGRAMES La situation financière est assainie, mais le plus dur reste à faire pour Infogrames, qui va devoir se montrer créatif. Attendre pour revenir sur la valeur (IFG ; Comp. B).


GFT UBI IFG1364

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mareva


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