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KINDY: Focus Boursorama

par jmp ⌂ @, Boulogne/Mer, jeudi 18 août 2005, 14:54 (il y a 7042 jours) @ J-C.V

Boursorama le 17/08/2005 06h00
Une baisse du chiffre d’affaires en trompe l’oeil
Malgré un recul de l’activité en valeur, le redressement du spécialiste de la chaussette se confirme selon son PDG, Joël Pétillon. Explications

La publication de votre chiffre d’affaires annuel 2004/2005 a provoqué mardi dernier une violente correction du titre Kindy. Comment expliquez-vous cette réaction >

Joël Pétillon : Il faut d’abord rappeler que cette baisse intervient au lendemain d’une forte hausse de notre action. Je pense qu’il s’agit essentiellement d’un mouvement d’humeur du marché alimenté par la crainte que nous ne tiendrions pas nos objectifs. Nous payons peut-être notre excès de prudence. Compte tenu d’une reprise de provisions de 800 000 euros qui provoque un effet négatif d’impôt différé, l’objectif de 5,5% de marge nette ne sera effectivement pas atteint. Mais je tiens à insister : cet impôt différé n’impacte pas le cash flow, c’est une écriture comptable. La marge brute d’auto financement continue de progresser tout comme l’ensemble de nos indicateurs financiers. Notre résultat d’exploitation est en sensible augmentation, notre résultat net avant impôt et survaleurs progresse fortement. Les résultats que nous publieront le 11 octobre prochain sont excellents. Nous allons d’ailleurs soumettre le versement d’un dividende lors de notre prochaine assemblée générale. Après les années difficiles puis le retour à l’équilibre, l’année 2005 confirme bien notre redressement. Cela nous paraît important de penser à nos actionnaires

Votre chiffre d’affaires recule encore cette année (-6% à périmètre constant) et vous faites état d’une conjoncture morose. Comment retrouver des relais de croissance >

J. P. : La baisse du chiffre d’affaires s’explique avant tout par la baisse des prix. Nous l’avions annoncé. Notre politique de sourcing (Turquie, Maroc, Portugal, Asie) nous permet de réduire significativement les prix tout en maintenant la qualité. Notre progression en volume atteint 5 à 6%. Aujourd’hui, notre production est située en Turquie pour 50%, en Asie (Indonésie et Chine) pour 30%, au Portugal et au Maroc pour 20%. Cette stratégie va se poursuivre. Notre objectif est de réaliser 50% de nos approvisionnements en Asie d’ici à la fin d’année. Quant à la conjoncture, effectivement, dans les grandes et moyennes surfaces, nous avons subi les effets de la faiblesse de la consommation et d’un phénomène de destokage, propre à la marque Mariner, dans les grands magasins lors du quatrième trimestre. Ces phénomènes renforcent nos convictions concernant notre stratégie produits : rester sur des marchés de consommation hors des modes et non sensibles au phénomènes météorologiques, jouer sur l’innovation et les prix.

Le rétablissement de quotas sur un certain nombre de produits textile en provenance de Chine ne vient-il pas contrecarrer votre politique de sourcing de plus en plus localisée dans ce pays >

J. P. Non. Nos catégories de produits ne sont pas concernées par les clauses de sauvegarde activées par l’Union européenne. Nous tenons du reste à ne pas dépendre exclusivement de la Chine en matière d’approvisionnements comme la répartition de nos achats évoquée plus haut le démontre.

Votre chiffre d’affaires reste encore très franco-français. Comptez-vous vous développer à l’étranger >

J. P. Oui, nous recherchons activement des dossiers en Europe qui nous permettront d’internationaliser nos débouchés. Nous avons réalisé au printemps notre première opération de croissance externe avec l’acquisition en avril de Baby Love, une société leader sur le marché des chaussons pour bébés. Cette marque dispose d’un grand potentiel notamment à l’étranger. Le marché du premier âge est très porteur, les prix et la demande restent bien orientés. Au total, nous souhaiterions réaliser à terme un tiers de chiffre d’affaires à l’international.

Vous parlez peu de la marque Mariner. Le sous-vêtement homme n’est-il plus un secteur stratégique pour Kindy >

J. P. : Non, pas du tout. Nous croyons au contraire beaucoup à cette marque et qui bénéficie d’investissements publicitaires à l’instar de ceux consacrés à notre marque phare Kindy (nouvelle campagne de publicité TV à partir du 23 août). Dans ce secteur, il y a d’ailleurs, contrairement à la chaussette des rachats possibles. Notre souhait dans ce domaine, comme pour l’ensemble de notre stratégie de croissance externe, est de trouver des sociétés dont la marque est connue et qui disposent déjà de parts de marché significatives. De même, ces entreprises doivent pouvoir répondre aux critères de rentabilité de l’ensemble du groupe.

Propos recueillis par Jean-François Eyraud
redaction@boursorama.fr

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jean-marie


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