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par mareva @, Barjac, samedi 27 novembre 2004, 12:14 (il y a 7303 jours) @ mareva

LE JOURNAL DES FINANCES- N°6104-27/11/2004- PAGE18
Analyse financière
PROBABLE REVISION A LA HAUSSE DES RESERVES, FORTE CROISSANCE DES RESULTATS, ACQUISITION EN VUE
L'action Maurel & Prom n'a pas épuisé son potentiel
Après un parcours boursier détonant, Maurel & Prom connaît une phase de consolidation classique. Mais une probable révision à la hausse de ses réserves d'hydrocarbures, la croissance attendue des résultats et une acquisition d'envergure pourraient propulser vers de nouveaux sommets boursiers cette affaire, unique à la Bourse de Paris, spécialisée dans le secteur très prometteur de la prospection pétrolière. Sans oublier que la valeur revêt désormais un caractère opéable avec la suppression prochaine du statut de commandite de la société.
par CHRISTOPHE SOUBIRAN
Le scepticisme, voire la suspicion, qu'a longtemps suscité la reconversion de Maurel & Prom - créé à l'origine pour assurer le ravitaillement par voie maritime des colonies françaises d'Afrique de l'Ouest - en jeune pousse pétrolière a laissé la place à un engouement rarement égalé. Il est vrai que Maurel & Prom est la seule société française spécialisée dans l'exploration et la production pétrolière encore cotée sur le marché parisien, une catégorie de valeurs particulièrement recherchée dans le contexte actuel de crainte de pénurie d'énergie. Son cours de Bourse a ainsi triplé depuis le début de l'année, après avoir déjà doublé en 2003.

Certes, l'environnement conjoncturel n'est pas étranger à ce succès. En raison de la faible taille de la société, l'envolée des cours du pétrole lui permet de bénéficier d'un effet de levier sur les résultats bien plus important que pour une compagnie intégrée, comme Total par exemple. Mais l'intérêt grandissant des opérateurs tient également aux succès rencontrés dans le domaine de la prospection et à l'acquisition d'une vraie autonomie financière.

La question est désormais de savoir jusqu'où peut encore grimper l'action. Si la valeur a peu de chances de renouveler les performances boursières de ces dix-huit derniers mois, elle conserve encore un potentiel d'appréciation intéressant. Nous avons identifié trois facteurs susceptibles de faire de nouveau bondir le titre dans les mois qui viennent.

Les réserves du groupe au Congo vont être révisées à la hausse

Le montant des réserves prouvées d'hydrocarbures de Maurel & Prom au Congo, où sont situés ses principaux actifs, est appelé à être une nouvelle fois réévalué à la hausse. Bien sûr, il a déjà été multiplié par près de quatre cette année, passant de 69 millions de barils à la fin de 2002 à 258 millions (portant le total de la société à 279 millions). Mais le gisement de M'Boundi (dont Maurel & Prom détient 54 % des parts), qui concentre l'essentiel des stocks, ne représente qu'une surface de 50 kilomètres carrés sur les 6.300 que compte la zone (appelée Kouilou) sur laquelle la société dispose d'un permis d'exploration. Or les réserves du champ s'étendent, selon la direction, bien au-delà du périmètre actuellement retenu, notamment au nord et au sud-est. Une campagne sismique 3D a d'ailleurs été lancée pour corroborer cette intuition. Les conclusions des études devraient être dévoilées en janvier ou février prochains. Deux puits d'exploration seront ensuite forés avant la fin du mois d'avril. Selon toute vraisemblance, une proportion non négligeable des 250 millions de barils classés dans la catégorie des réserves possibles (et qui correspondent à cette zone) devrait être alors transférée en réserves prouvées et probables de la société. Ce qui aura un impact important sur la capitalisation boursière, puisque les réserves prouvées sont valorisées sur une base de 4,8 dollars le baril, contre à peine 0,5 dollar pour les réserves possibles.

Par ailleurs, le champ de M'Boundi continue de faire l'objet d'une activité soutenue d'évaluation. Une vingtaine de puits d'exploration et de production ont été forés depuis le début de 2004, et ils se sont tous avérés concluants. Ce qui a considérablement amélioré la connaissance du réservoir et permis de mieux le circonscrire. Il est en conséquence probable que les réserves du gisement seront réévaluées d'ici peu d'une cinquantaine de millions de barils supplémentaires.

Au nord du Congo, Maurel & Prom a aussi acquis le permis d'exploration de la Noumbi, où BP, Conoco et Chevron avaient fait une découverte il y a une dizaine d'années. Mais, faute de pouvoir s'entendre, et attirées par le grand large, les trois compagnies ne l'ont pas exploitée. Un premier forage d'exploration sera entrepris au premier semestre. Un succès accréditerait l'hypothèse que tout le littoral congolais possèderait des structures exploitables.

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mareva


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