que vaut la CIFE ? (Securibourse)

par Graham ⌂ @, dimanche 28 avril 2013, 20:39 (il y a 4219 jours) @ jpa

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Bonjour,

je n'avais pas pour lors remarqué de telles erreurs. Cette fois-ci, en plus de faire une erreur dans l'intitulé, ce qui peut-être le fait d'un mauvais répertoriage des listes AMF, l'erreur s'étend au code ISIN, ce qui ne peut être le fait que du rédacteur.

Ceci se révélant anecdotique, il ne reste plus qu'à parler de l'entreprise ou, du moins, pour ce qui intéresse les gens d'ici: sa valeur.

Le BTP, pour ce qui concerne les PME et non les grands groupes, me parait assez nettement risqué pour les années à venir: je doute que les marges puissent être préservées quand l'activité fléchira même pour la CIFE. D'où décote. Mais décote aussi pour l'illiquidité du titre. D'où une certaine justification à la forte sous-évaluation actuelle.

Rapidement, la valeur grossière de cette société me parait a minima pouvoir se chiffrer par l'addition suivante:
- valeur du fond de commerce: 1/4 du chiffre d'affaire: soit environ 40 m€
- Besoin en Fonds de Roulement: environ 23 m€
- Différence entre Actifs Financiers non courants et Passifs Financiers non courants: environ 31 m€
- valeur de l'immobilier de placement: environ 8m€
Soit un total de: 102 m€

Considérant que les titres auto-détenus par le Groupe sont comptabilisés en déduction des capitaux propres, les titres cessibles s'élèvent à:
1.086.458= 1.200.000-113.542 (actions auto-détenues).
Pour un cours moyen de 60€/action, on obtient une capitalisation boursière d'environ: 65m€.

La décote est d'environ d'un tiers, ou le potentiel d'appréciation est d'environ 50%, ou encore le fond de commerce n'est pas valorisé. Or, dans une perspective de transmission et de cession du groupe familial, il l'aura.

Malgré l'incertitude à venir propre à son secteur d'activité, le risque patrimonial d'un investissement dans la CIFE est contenu. En d'autres périodes, une valorisation du fond de commerce à la moitié du chiffre d'affaires n'eut pas été aberrante. Cela aussi le pourrait. En attendant, les annulations périodiques d'actions constituent le meilleur levier pour une revalorisation à terme. Il ne m'apparait pas utile que l'entreprise dilapide trop tôt ses excédents de ressources qui pourront mieux être mises à profit dans un environnement plus dégradé. Reste l'illiquidité du titre qui n'est problématique que pour les fonds. Une cession de l'entreprise ou des changements de gouvernance sont envisageables avant dix ans. Là encore, l'appréciation de la valorisation pourrait se révéler soudaine.

Quels sont vos avis >

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