Emprunt EDF (Securibourse)

par Graham ⌂ @, samedi 30 mai 2009, 13:57 (il y a 5650 jours)
édité par Graham, samedi 30 mai 2009, 14:01

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On voit encore par cette émission comment les élites françaises prennent les français pour des abrutis et des vaches à lait. On ne se gêne pas à faire payer chèrement aux clients les hausses du prix de l'énergie en retardant aussi longtemps que possible la baisse du prix de l'énergie dans la tarification et maintenant on demande aux clients consommateurs, dans un contexte de difficultés à trouver des financements peu chers, de prêter de l'argent pour une rémunération extrêmement faible. Sur les marchés financiers, EDF aurait pu obtenir un taux de 7%-7,5%. Il eut été normal qu'il propose au public une rémunération de 6% environ. A 4,5% de rémunération brute, après impôt on obtient une rémunération misérable qui rémunère mal le risque pris. Enfin, cet emprunt aura sans doute un franc succès et le pire, c'est que l'on indique pour arguments un risque faible pour une rémunération correcte (par rapport au livret A !!!). La rémunération est dérisoire. Le risque est effectivement assez limité sur l'échéance. A plus long terme, le risque sur EDF est grand. Il arrivera dans une quinzaine d'années à EDF ce qui survient aujourd'hui aux constructeurs automobiles américains. EDF va continuer à investir énormément pour préserver son avancée technologique que de toute façon elle perdra à l'échéance dite. Il restera à ce moment les dettes et les sous-évaluées et considérables provisions de retraites pour les salariés (fonctionnaires ou non). Pendant ce temps, EDF continuera quelques longues années à offrir une bonne rentabilité du capital et une croissance de ses ventes. Mais tout cela se fera au détriment d'une solidité financière saine à très longue échéance. Comme pour les constructeurs automobiles aujourd'hui, comme pour les sociétés pharmaceutiques d'ici une dizaine d'années.
En fait, le faible montant de l'émission est un test. On s'applique à vérifier si ce genre d'émissions pourrait devenir un succès encore plus important en vue de prévoir des émissions plus conséquentes. On s'évite ainsi un échec retentissant. Car, de toute évidence, l'émission ne peut être qu'un succès en raison de la faiblesse du montant à émettre.

A bannir catégoriquement. Il y a d'autres supports, sans plus de risques, qui offrent une bien meilleure rentabilité.

Arrêtons de prendre les français pour des cons.

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