bulle inverse sur les produits baissiers (Securibourse)

par tristus dolor, lundi 16 mars 2009, 10:07 (il y a 5725 jours) @ Graham

je n'irais pas chez un courtier autorisant la vad sur toute les valeurs du srd. c'est le signe d'un manque de professionnalisme qui risque se retrouver sur d'autres services offerts par le courtier (back office, flux de cours etc.)

l'interdiction de la vad a pour première fonction de protéger le client et son intermédiaire contre les risques d'envolée de cours sur des valeurs volatiles. cela me semble une bonne chose notamment au niveau actuel du cac qui est particulièrement bas. En 1999, sur des références beaucoup plus élevées, la hausse des technos a fait sauter bien des vadeurs quand les PER sont passés de 20 à 100. Ceux qui vendent encore au niveau actuel du cac doivent s'apprêter à beaucoup souffrir un jour ou l'autre. Pour exemple je suggère de reprendre les cours de Rodriguez en janvier, cela peut faire mal quand on moyenne 2 ou trois fois à la hausse.

la deuxième raison pour interdire la vad, c'est que celle-ci a parfois un coût qui peut dépasser sensiblement le tarif de la prestation.
un acheteur srd fait reporter sa position, il faut financer la position en cash. un vendeur srd reporte sa position, il faut lui prêter des titres. par commodité à la création du SRD, la tarification est restée la même pour les achats et vente SRD. or si le coût du cash est facile à determiner, le coût du prêt de titres est beaucoup plus aléatoire, il peut culminer en cas de corner. un marché du prêt de titres au SRD existe mais il ne fonctionne pas bien. les professionnels de l'arbitrage ont leur propre trader en prêt de titres qui se charge de trouver les quantités de gré à gré et parfois on est très très loin du taux monétaire. cela explique les décotes apparentes sur des arbitrages classiques genre achat du DS, souscription d'actions nouvelles et vente simultanée SRD. les particuliers qui le feraient de façon de façon "industrielle" ne doivent pas s'étonner si leur courtier leur passe un coup de fil. pour éviter ce genre de situation fâcheuse, il est plus simple et raisonnable d'interdire la vad.

» .
» Rien n'oblige un courtier à maintenir une position à découvert d'un mois
» sur l'autre. Les conditions contractuelles de tous les courtiers leur
» permettent unilatéralement de décider de ne pas proroger une position.
»
» La question à se poser est: pourquoi en est-il ainsi alors qu'il parait de
» leur intérêt de facturer chèrement ce service>
» Je n'ai pas de réponse certaine.
» Toutefois, songeant qu'à une position à découvert, il faut une
» contrepartie, sans quoi la position doit être débouclée, j'en infère que
» les contreparties deviennent de plus en plus rares et incertaines. Qu'on
» ait bien en mémoire l'exemple récent de Volkswagen. J'en viens à supposer
» que si les courtiers tendent à interdire de plus en plus de positions à
» découvert, c'est précisement parce que le risque d'absence de contrepartie
» devient important sur de nombreux titres.
»
» Je pense qu'il devient de plus en plus dangereux d'adopter des positions
» spéculatives à la baisse, précisement pour la raison que l'on ne connait
» pas la contrepartie et qu'elle pourrait être absente ou pire encore devenir
» insolvable. Mesure-t-on bien la conséquence> Il me semble que ce
» capitalisme financier que l'on a vilipendé dans les subprimes se retrouve
» dans la bulle inverse que l'on constate sur les produits baissiers. Il me
» surprend, avec la chute de mastondontes financiers, qu'il n'y ait pas plus
» eu de défaillance pour les détenteurs de certificats, trackers et autres
» produits baissiers. Je crois bien que les prochains scandales apparaitront
» par là.
»
» Je lance l'idée: il y a aujourd'hui bulle négative sur les produits
» baissiers. Songeons aux conséquences.


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