quelques précisions supplémentaires (Securibourse)

par Graham ⌂ @, dimanche 15 mars 2009, 14:18 (il y a 5726 jours) @ publicjo
édité par Graham, dimanche 15 mars 2009, 14:28

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Dans le lien (et la suite de la file), quelques éléments de réponse qui datent de 20 mois. Je ne les ai pas revérifiés depuis. On peut les trouver en fouillant sur la page d'accueil du site national du crédit mutuel: l'organigramme est bien détaillé.
http://www.securibourse.com/forum/index.php?mode=thread&id=25912#p25949

» Il y a une difficulté: il est possible que l'on ait une bulle inverse sur les produits baissiers; mais en même temps, je ne pense pas que l'on réalise des excès à la baisse sur les titres ou les indices (loin de là même).
Dans la mesure où la dépression est avérée, et elle l'est, il existe un potentiel baissier encore important tant sur certaines valeurs (je pense particulièrement aux utilities (EDF, Areva, GDF SUEZ, etc.), aux concessionnaires (ADP, Vinci, etc.) principalement en raison de leur endettement), que sur les trackers et fonds reproduisant l'indice.
Mais ce potentiel est théorique. Dans la pratique, on est contraint de prendre en compte la contrepartie, puisque une position à découvert nécessite deux parties plus l'intermédiaire.

» Tant qu'on n'a pas d'excès à la baisse sur les indices, les émetteurs de produit baissier ont peu à perdre; même si des corner type volkswagen peuvent arriver, ponctuellement (remarques qu'il n'y en n'a eu que peu).
Je pense que cette remarque ne prend pas en compte suffisament le risque de contrepartie défaillante. Il n'y a pas que le contre exemple Volkswagen. Il y a les faillites, telle celle de Lehman Brothers. Lehman agissait en qualité de contrepartie aussi. Pour lors, le risque n'a pesé directement que sur les compagnies financières, telle Axa. Il arrivera inéluctablement que les contreparties défaillantes pèseront directement sur les investisseurs. C'est ce qui s'est passé sur les fonds monétaires dynamiques au début de la crise financière. Et c'est normal. Ce sont les investisseurs qui doivent assumer pleinement le risque qu'ils prennent.

Je rappelle en outre que l'intermédiaire financier n'a comme obligation que de trouver une contrepartie. Les chambres de compensation s'occupent de la solvabilité des parties. L'intermédiaire financier n'est pas responsable de la défaillance d'une contrepartie. Dans ce cas, il solderait la position et la perte serait entière pour l'investisseur imprudent. Ce point est capital. Il est indiqué dans les notices de tous les produits baissiers, notamment le fameux BX4.

Pour ma part, je considère qu'aujourd'hui le risque est plus grand d'une contrepartie défaillante plutôt que celui d'une continuation d'une baisse des marchés, qui me parait également hautement probable.

Je ne cherche pas à convaincre. Je dis juste qu'il est très délicat d'évaluer un risque qui à mesure que la crise se durcit devient de plus en plus grand. Pour ma part, je n'ai jamais pris d'options baissières pour cette unique raison qui me parait suffisante: l'incapacité à mesurer un risque et l'obligation de faire confiance à un système qui a déjà que trop montrer ses défaillances.

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