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2 façons d'aborder la récession (Securibourse)

par labadie ⌂ @, Chaloupe St-Leu, La Réunion, vendredi 08 août 2008, 09:45 (il y a 5947 jours) @ Graham
édité par labadie, vendredi 08 août 2008, 09:49

Bonjour Graham, il n'y a pas des « camps » !

J'ai été ce que tu nommes « investisseur » entre 2002 et 2006.
Je suis maintenant ce que tu nommes « spéculateur », et redeviendrai « investisseur » en temps utile.

Les "paris baissiers" ne sont pas ce que tu nommes des « supputations imprévisibles », ils sont fondés sur une analyse macro-économique précise et rationnelle et sur une étude des comportements humains sur le long terme, que j'ai pu expliquer à de nombreuses reprises ici et qui a donné des résultats.
Analyser les données macro-économiques d'un pays ou d'un groupe de pays à la lumière des enseignements du passé, ce n'est pas fondamentalement si différent (et moins « prévisible ») qu'étudier l'histoire et les perspectives d'une entreprise particulière (activité qui comporte aussi une bonne part d'incertitude).

Prendre des positions en vue d'un marché baissier séculaire, ce n'est pas raisonner sur le « court terme ». c'est essayer de tirer profit dans les meilleures conditions possible d'un marché baissier durable, sur plusieurs années.

« on profite de la bassesse des valorisations pour investir à un horizon long, voire très long, indéterminé »

Le timing a son importance. Avoir un horizon d'investissement long sur quelques années, oui. Mais les grands marchés baissiers dépassent largement cet horizon, avec des durées qui peuvent excéder une décennie. cf la décennie 70, catastrophique sur les actions en monnaie réelle, cf la décennie 90 au Japon ou la crise de 1929.
L'investisseur qui refuse toute anticipation sur ces évènements va au devant de grosses désillusions, et risque de mettre plusieurs décennies avant de retrouver sa mise. Si le long terme me conduit à être perdant sur une durée de 15 ou 20 ans, alors effectivement je préfère "éviter".

Pour finir, les valorisations actuelles sur les indices US, qui guident les marchés mondiaux, restent terriblement élevées.
Les investisseurs aujourd'hui ne sont pas en train de « s'effrayer outre mesure » ou de faire preuve «d'excès de l'imagination » comme tu l'écris. Bien au contraire, ils sont encore en plein déni de la situation réelle, et à des niveaux d'optimisme complètement irrationnels...Si il y a beaucoup "d'imagination", c'est bien dans ce domaine !

PER moyen actuel sur le SP500 : 20,9, rendement 2,3%...où est la peur >
http://www.decisionpoint.com/TAC/SWENLIN.html

Voilà pourquoi je reste très confiant sur mes positions baissières de long terme sur les indices, et pour les soldes, les meilleures sont encore à venir. J'ai tout mon temps pour en profiter !

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