Juste une petite question sur certaines valos : (Securibourse)

par Graham ⌂ @, dimanche 06 juillet 2008, 21:50 (il y a 5980 jours) @ labadie
édité par Graham, dimanche 06 juillet 2008, 21:55

Mon opinion a peu de poids. Mais non pour l'avoir vécu, je suis trop jeune, mais pour l'avoir un peu étudié, tout ce qu'avance L.Abadie est malheureusement vrai. La façon de valoriser les sociétés, le plus simplement par des multiples de résultats ou en rapport aux dividendes, est pour lors toujours historiquement (c'est à dire sur une échelle de temps supérieure à 20 ans) élevée. Je ne partage pas l'opinion de L.Abadie sur le momentum du déclin des économies occidentales. Je crois, pour ce coup, qu'elles résisteront, non pour des raisons fondamentales, mais pour cette idée (apparemment idiote) que cela arrange tout le monde (et j'entends ce mot dans son sens le plus littéral). Toutefois, il faut bien admettre que toutes les conditions techniques (celles que décries très bien L.Abadie) préexistent et agissent en latence. Le risque est donc bien réel et est loin d'avoir une probabilité nulle de se réaliser. Bien au contraire. Ce sont des pans entiers des marchés financiers qui se sont enfoncés. Ce qui avait l'apparence d'un caractère défensif a pour lors assez bien résisté. Mais on voit bien ci et là cette illusion s'effriter. Il me semble que le prochain grand ménage consistera à déprécier ces secteurs qui paraissaient avant protégés. Cela a commencé pour les concessions (APRR, Vinci, Eiffage, ADP) ou pour le secteur pharmaceutique (Sanofi). Cela touchera bientôt les secteurs touchant à la consommation (Carrefour, L'Oréal, etc.). Les valeurs, dites défensives, qui bénéficient de PER élevés en rapport à leur statut défensif baisseront.
En nota bene, à ce post sans prétention, j'évoquerai juste un point qui doit mériter toute l'attention. Il faut bien concevoir que les taux courts des banques centrales, ainsi que les taux longs, sont tout à fait artificiellement tirés vers le bas et cela depuis de nombreuses années (d'où de nombreuses bulles sur actif en raison d'un poids des intérêts d'emprunt faibles à supporter et d'une absence d'alternative de placement rentable). Leurs niveaux cohérents devraient être bien plus élevés; ce qu'ils tendent à devenir et qu'ils risquent fortement de devenir. Or, la valorisation des actifs en actions se fait en rapport et par arbitrage avec les obligations. Il y a matière à réflexion. Je laisse à chacun d'en tirer les conclusions.

--
[image]





Graham


Fil complet:

 Fil RSS du sujet

powered by my little forum