ILS EN REMETTENT UNE COUCHE! (Securibourse)
» tu avais raison....ils vont dire quoi cette semaine >
» c'est le moment de vendre ...
NON, ILS EN REMETTENT UNE COUCHE!
LE JOURNAL DES FINANCES- N°6245-11/08/2007- PAGE4
Economie
Bourse
Les raisons de ne pas céder à la panique des marchés
La correction boursière paraît démesurée par rapport aux risques encourus
Roland Laskine
Les Bourses mondiales sont au bord de la crise de nerfs : près de 1.700 milliards de dollars de capitalisation boursière ont été détruits sur les places européennes et à Wall Street face à un risque de pertes sur les subprimes évalué à 100 milliards de dollars par la Réserve fédérale américaine. Si d'aventure tous les prêts litigieux se révélaient « non recouvrables », cela signifierait que les marchés ont pris une marge de précaution 17 fois supérieure aux risques encourus. Même si la violence de la réaction des marchés s'explique aussi par la crainte d'une contagion de ces difficultés au reste de l'économie, avec à la clé la menace d'un ralentissement économique plus important que prévu, le repli auquel nous assistons paraît démesuré.
Chasse aux bonnes affaires
Ce n'est pas parce que les grands établissements bancaires confrontés à un phénomène de contraction des liquidités disponibles vendent des actions à tour de bras pour répondre aux demandes de rachat de certains de leurs clients que les investisseurs particuliers doivent se joindre à ces mouvements de panique. Dans le climat d'extrême volatilité qui règne aujourd'hui en Bourse, il convient de garder son sang-froid et de profiter des chutes de cours pour renforcer les positions sur les plus belles valeurs de la cote dont la capacité bénéficiaire n'est nullement remise en cause. Même les banques, pourtant situées dans l'oeil du cyclone, ne devraient pas voir leurs bénéfices significativement affectés par les difficultés rencontrées sur les prêts immobiliers à risques aux Etats-Unis. Il faut en effet garder à l'esprit que, si la suspension des rachats de parts de trois fonds de BNP Paribas a été à l'origine du coup de torchon intervenu en Bourse ce jeudi, les véritables perdants sont - hélas - avant tout les souscripteurs des OPCVM concernés. En dépit d'une hausse inévitable des provisions, tout semble indiquer que les profits des établissements bancaires français seront encore au rendez-vous cette année.
S'il est encore trop tôt pour s'intéresser aux valeurs petites et moyennes, nous pensons que le climat de panique qui règne sur les marchés est tout à fait propice à la chasse aux bonnes affaires sur les plus grandes capitalisations boursières de la cote. Des valeurs comme Michelin, LVMH, Suez, Schneider Electric, Air liquide, Danone, Bouygues, Total ou Lafarge disposent en effet de toutes les qualités nécessaires pour qu'on s'y intéresse en cette période d'instabilité. Elles sont peu endettées et jouissent d'une structure financière très solide, la visibilité sur l'évolution de leurs bénéfices est assurée par des positions fortes sur leurs marchés respectifs, ainsi que par une large diversification géographique qui leur permet de tirer pleinement parti du dynamisme de la croissance mondiale.
D'autres valeurs comme Vinci, Axa, Capgemini, Nexity et Vallourec conservent tout leur potentiel de rebond, avec des objectifs de cours inchangés par rapport à la semaine dernière. Ce n'est malheureusement pas le cas de la mine d'or Harmony Gold (objectif revu à la baisse à 12 euros), qui a accéléré sa chute, dans le sillage de l'or, et surtout à la suite d'un avertissement sur ses résultats. S'agissant des secteurs à privilégier, les plus fortes progressions de bénéfices sont attendues cette année en Europe du côté des valeurs technologiques, de la distribution, des biens d'équipements industriels, du secteur agroalimentaire/boissons et des matériaux de construction.
Les secteurs automobile, des biens d'équipement, de la chimie et produits de base et de la construction enregistrent de belles performances.
Quinze valeurs qui rapportent plus de 4 %
- En partant du principe que les perturbations boursières que nous connaissons depuis la mi-juillet sont liées à des éléments exogènes et non pas à des difficultés spécifiques de fonctionnement des entreprises, il ne faut pas hésiter à profiter de la faiblesse actuelle des marchés pour renforcer les positions sur les valeurs de rendement. Leurs perspectives bénéficiaires et surtout leur capacité à verser les dividendes attendus par les actionnaires ne sont nullement remises en cause.
C'est notamment le cas des valeurs financières, lesquelles, bien que directement visées par la crise actuelle, ne devraient pas voir leurs résultats lourdement pénalisés par les difficultés que rencontrent certains de leurs fonds, car les risques encourus sont sans commune mesure avec les profits annuels attendus pour chacun de ces établissements (voir ci-dessus). C'est la raison pour laquelle nous avons maintenu dans notre sélection BNP Paribas, Société Générale, HSBC, Dexia, Crédit Agricole et Natixis, qui détient la palme avec un rendement 2007 attendu à 5,3 % au cours actuel. En début de semaine, les dirigeants de Natixis ont clairement indiqué que leur objectif consistant à atteindre cette année un résultat net courant de 2,15 milliards d'euros était maintenu.
Parmi les autres valeurs de notre sélection figurent Maurel & Prom (lire page 16), qui a confirmé le maintien de son dividende à 1,2 euro par action pour 2007 et 2008, PagesJaunes et France Télécom, qui offrent également un solide rendement, avec une bonne visibilité sur le dividende. Total Gabon profite, de son côté, du cours soutenu du baril de pétrole. R.L.
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Fil complet:
- Quelles sornettes, ces journaux financiers! - Graham, 04/08/2007, 12:23
- Quelles sornettes, ces journaux financiers! - kisscool, 10/08/2007, 09:56
- ILS EN REMETTENT UNE COUCHE! - Bobo, 12/08/2007, 19:14
- Penser seul - Graham, 12/08/2007, 20:32
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- Quelles sornettes, ces journaux financiers! - kisscool, 10/08/2007, 09:56