Evitons la démagogie (Securibourse)

par JanNo1, dimanche 12 août 2007, 18:00 (il y a 6307 jours) @ bpr1

Bonjour à vous tous,

A défaut de l'intérêt du sujet, cela a le mérite d'inquiéter et de se pencher un peu plus sur les remèdes.

Tout d’abord, je n’en veux pas spécialement aux banquiers même si je les écorne un peu ; mais il s’agit plus d’un coup de gueule à tout ce système qui ne fragilise pas que les plus faibles. Le coût du loyer, (locatif, accession à la propriété (terrain – maison), devient tellement prohibitif qu’on se demande qui aujourd’hui peut se permettre le LUXE de se loger. Alors il ne faut pas être surpris de voir le particulier (même celui qui travaille) qui n’arrive plus à rembourser ses dettes (dette que je localise au niveau de la simple habitation). Je ne parle pas de crédit à la consommation concernant l’achat de véhicule, équipement pour la maison (lave linge, lave vaisselle etc…), l’étude des enfants etc…

» » Je ne l’invente pas, je ne fais que recopier :
»
» D'où par curiosité >
»


Pour revenir sur ma lecture, je lis un peu partout, notamment ici :

Sur Bourso :
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml>&news=4497559

http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml>&news=4497482


LE JOURNAL DES FINANCES - N° 6244 - 04/08/2007- PAGE 7

Vers un retour des années 1930 > Par Philippe Sassier

Qu'il s'agisse du climat, de la grippe aviaire, de la pénurie de pétrole, des excès de la croissance chinoise ou de la bulle immobilière américaine, le catastrophisme soulève toujours un puissant intérêt. Dans la série « Chérie fais-moi peur », La Crise des années 1930 est devant nous (éditions Perrin) mérite cependant une place à part, car son auteur ne se contente pas de nous faire claquer des dents, mais chatouille notre imagination. François Lenglet, directeur de la rédaction d'Enjeux-Les Echos, multiplie les analogies, ou du moins celles qu'il recense comme telles, entre les événements et les personnages des années 1930 et ceux d'aujourd'hui.
Ainsi, derrière la moustache de José, on retrouverait le visage des réactionnaires d'avant-guerre qui préconisaient le retour à la terre, Baverez tremperait sa plume dans l'encre de Robert Aron et d'Arnaud Dandieu, auteurs de La Décadence de la nation française, les déséquilibres financiers auraient un parfum de 24 octobre 1929, l'Europe, après l'euphorie de l'euro, serait en proie à un doute et à des dissensions qui évoqueraient la montée des périls après la disparition d'Aristide Briand et qui, après l'Union, la conduiraient à la désintégration.
Bien évidemment, l'argent sous toutes ses formes tient une place importante dans ce livre. La masse des dollars en circulation progresserait de 18 % chaque année, Greenspan à la Fed et Duisenberg à la BCE ayant conjuré la crise de 2000 en baissant les taux et en ouvrant les vannes du crédit, il serait aussi difficile aujourd'hui de maîtriser ce flot de capitaux que de faire rentrer un dentifrice dans le tube dont il est sorti.
L'indice des marchés émergents a progressé de 250 % depuis 2003, la seule Bourse de Shanghai a vu ses cours tripler, l'année 2006 a été un record pour les fusions-acquisitions. L'immobilier serait la bulle du siècle, entre 1997 et 2006, le prix d'un logement ayant augmenté de 100 % aux Etats-Unis, de 127 % en France, de 192 % en Grande-Bretagne, de 252 % en Irlande, de 327 % en Afrique du Sud. Nous sommes là, il est vrai, dans l'actualité et dans les événements qui agitent les marchés. Dommage que, parallèlement à ces chiffres, l'auteur ne nous propose pas une réflexion sur la solidité des actifs face au montant de l'endettement qui a permis leur acquisition.
Les pays européens ont-ils tiré la leçon des années 1930 en ce qui concerne leurs rapports politiques et économiques et financiers > A lire Lenglet, non ! « Au seuil du troisième millénaire, l'Europe se trouve exactement dans la même situation qu'en 1929, et c'est la principale réussite européenne, l'Union monétaire, qui renferme les difficultés à venir et les menaces de désintégration. »
Explication : l'euro, au lieu de rapprocher les économies européennes, les éloigne les unes des autres... 35 heures en France contre progrès de productivité en Allemagne, déresponsabilisation des gouvernements dépensiers, concurrence fiscale exacerbée, en cas de crise économique et sociale grave, un pays sortira de l'euro, affirme Lenglet. L'Union monétaire connaîtrait ainsi le même sort que le Bloc or des années 1930. La démonstration est sans nuance, mais le propos agite, il est vrai, certains milieux bancaires et financiers.
Et le fascisme, dont la montée marqua les années 1930 > Il aurait pris la forme de la démagogie et du populisme, qui consiste pour les journaux, notamment télévisés, à demander son avis au peuple sur tout et en toute circonstance. Madame Michu a été promue experte, la « michucratie » serait le fascisme d'aujourd'hui.
Bien sûr, on peut trouver des arguments contraires à ceux utilisés par François Lenglet, son livre relève peut-être plus du pamphlet que de la démonstration scientifique, mais il se lit agréablement et pose des questions qui méritent réflexion.

Sur ce, à la prochaine. En espérant retrouver un peu plus de sérénité sur les marchés.

Cordialement.


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