la confiance et le marché (Securibourse)

par Graham , mercredi 11 juillet 2007, 22:32 (il y a 6339 jours) @ labadie

Je suis exactement du même avis économique que Labadie.
Cependant je ne crois pas que les données économiques suffisent à permettre l'anticipation du comportement des foules. L'humanité résiste ordinairement assez bien et élastiquement à l'emprise de ce que l'on appréhende comme des nécessités mécaniques. Je dirai plus encore. C'est la somme des agissements humains qui fait la nécessité. Aussi je crois qu'il manque à toutes ces équations parfaites de Labadie l'aspect humain, déterminant et primordiale. Tant que le nombre croira aux vertus de l'ensemble: l'ensemble tiendra. Quand le nombre n'y croira plus, tout peut vite péricliter (les conditions préalables agissant déjà en puissance). Ainsi, j'envisage la confiance du nombre comme le critère décisif. Ainsi que pour le marché immobilier en France (il suffit d'écouter la multitude), les marchés financiers mondiaux peuvent soutenir contre toutes raisons fiables un durable optimisme. Le comportement du nombre n'est point un déterminisme. La folie peut-être commune et durable et personne n'en saura rien. L'histoire du 20ème siècle en est un bon exemple. En matière économique, si l'occurence présente des dangers importants et opposés, sans doute cela ne suffira pas encore cette fois-ci à inquiéter le fou enthousiaste. Lui aussi, le nez dans le ciel, voit des nuées mirifiques et majestueuses: Chine, Inde, pays émergents, croissance sans fin, taux bas, énergie renouvelable et toute sorte d'autres choses aimables. On peut tout dire et son contraire. Tout est vrai et tout est faux selon la perspective. Tout est possible.
Dans un monde atteint de folie généralisée, le fou aurait plus raison encore que le sage. Et le sage passerait pour fou. Vérité en deça des Pyrénées ...
Et aujourd'hui, il s'avère que le très grand nombre croit. Qu'est-ce qui remttera en cause sa croyance> Je ne pense pas que quoi que ce soit suffise à altérer l'inaltérable confiance. Continuons donc encore quelques temps nos excès. Nous pourrons tranquillement mourir bien après!
A bientôt

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Graham