SOCIETE GENERALE (Securibourse)

par Bobo, samedi 12 mai 2007, 14:36 (il y a 6399 jours) @ bpr

Les banques emballent le marché

CONVOITISES. Le scénario de rapprochement avec UniCredit profite
à la Société Générale, et de bons résultats trimestriels à BNP Paribas.

Les spéculations ont repris sur la Société Générale en toute fin de semaine. Alors que les dirigeants du géant bancaire italien UniCredit ont reconnu
qu’un rapprochement avec la Société Générale, tout comme avec leur compatriote
Capitalia d’ailleurs, serait créateur de valeur, le président de la Société Générale n’a pas fermé la porte à une telle hypothèse.
Selon l’agence italienne Radiocor, Daniel Bouton aurait confié à des syndicalistes que huit banques sont intéressées par la Société Générale et qu’UniCredit constitue un prétendant pour une « intégration intelligente ».
La banque de la Défense fait ainsi oublier une semaine auparavant médiocre en Bourse, marquée notamment par la publication de résultats trimestriels un
peu décevants, surtout comparés à ceux de son confrère BNP Paribas.
BNP Paribas a réalisé un produit net bancaire de 8,2 milliards d’euros, en croissance de 20,5%, et un bénéfice net de 2,5milliards, en hausse de 24,5 %. C’est mieux que ce qu’attendaient les investisseurs, notamment grâce à une excellente maîtrise des charges et du coût du risque, mais aussi à un doublement des plus-values de cession (540 millions), dont la moitié provenant
de Vivarte.
L’action BNP Paribas a gagné 4,2 % le mercredi 9mai, jour de la publication.
De son côté, la Société Générale affiche un produit net bancaire (6,05 milliards) en progression de 4,8 % (idem à périmètre constant).
Cependant, le résultat brut d’exploitation recule de 5 %, et le résultat net (4,43 milliards) de 1,9 %. Ce n’est que grâce à la poursuite des spéculations sur un rapprochement avec UniCredit que le titre Société Générale a pu limiter son recul à 2,1%, jeudi 10 mai en clôture.
Chiffre très attendu par le marché, le rythme de croissance des revenus dans la banque de détail en France (à données comparables et retraité de l’effet de reprise des PEL et CEL) est plus élevé chez BNP Paribas (+ 4,1 %) qu’à la Société Générale (+ 2,3 %). En conséquence, nous avons légèrement revu à la baisse nos prévisions annuelles pour la Société Générale, tablant prudemment sur un produit net bancaire de 24 milliards (+ 7 %) et un bénéfice net de
près de 5,4milliards (+ 3 %). Nous maintenons en revanche notre estimation
de bénéfice pour BNP Paribas, à près de 7,7 milliards d’euros (+ 5%).
Sur cette base, BNP Paribas (avec un PER 2007 de 11 fois) apparaît nettement moins valorisé que la Société Générale (PER 2007 de 12,8 fois). De même, BNP Paribas capitalise 1,9 fois son actif net, contre 2,8 fois à la Générale.

Sylvain de Boissieu

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NOTRE CONSEIL
Nous restons positifs sur les deux titres. Viser 175 € pour la Société Générale (code mnémo : GLE), action qui n’est pas bon marché mais présente un intense intérêt spéculatif, et 105 € pour BNP Paribas (BNP), objectif revu à la hausse, le titre n’étant toujours pas trop cher.

Prochain rendez-vous. Publication des résultats du Crédit Agricole SA (16 mai), de Dexia (23 mai) et de Natixis (15 mai).


ABN Amro : de nouveaux prétendants

Chaque semaine contribue à compliquer un peu le dossier ABN Amro. Deux clans cherchent à prendre le contrôle de la banque néerlandaise.D’une part,la banque
britannique Barclays négocie une fusion à titre amical pour former un nouveau géant financier européen. D’autre part, le consortium formé de l’écossais RBS, de l’espagnol Santander et du néerlandobelge Fortis souhaite démanteler le groupe pour s’en partager les morceaux (Europe, Etats-Unis, Brésil, etc.).L’offre du consortium, valorise ABN Amro à 72 milliards d’euros,soit 9 % de plus que l’offre de Barclays.
Le conflit se focalise autour de la vente réalisée par ABN Amro de sa filiale américaine LaSalle à Bank of America, qui vise à décourager le consortium dont l’un des membres convoite cet actif. La cession avait été annulée la semaine précédente par le tribunal de commerce d’Amsterdam, mais, cette
semaine, la direction d’ABN Amro a fait appel de cette décision. Par prudence, le consortium a tout de même lancé sa propre contre-offre
sur LaSalle au prix de 24,5 millions de dollars. Cet embrouillamini juridique
n’a pas empêché de nouveaux prétendants, le sino-britannique HSBC puis le brésilien Banco Itau, de faire part de leur intérêt pour les actifs immobilier d’ABN Amro. S. B.

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