Les résultats exceptionnels enregistrés par le groupe minier et métallurgique, pas plus d'ailleurs que son brillant parcours boursier, n'ont eu un quelconque effet sur l'affluence de son assemblée générale. Le salon feutré de l'hôtel Lutetia à Paris où se déroulait la séance n'a accueilli qu'une petite poignée d'actionnaires fidèles.

Une déception, dans la mesure où Eramet est le seul groupe minier français coté et qu'il figure parmi les grands gagnants de l'avènement de la Chine au rang des pays industrialisés. Deux thèmes particulièrement porteurs.

Grâce en effet à la forte croissance de la consommation d'acier de l'Empire du Milieu, Eramet a dégagé l'année dernière un résultat d'exploitation de 630 millions d'euros (+ 370 %) et un bénéfice net record de 342 millions, contre une perte nette de 107 millions un an auparavant, sur la base d'un chiffre d'affaires de 2,52 milliards, en progression de 26,7 %.

Et l'exercice 2005 se présente tout aussi bien. Les facturations au premier trimestre ont augmenté de 20,4 %, pour s'établir à 687 millions d'euros.

L'environnement de marché est favorable pour l'ensemble des trois branches du groupe, grâce toujours à la solidité de la croissance chinoise.

Les cours du nickel se traitent à des niveaux historiquement élevés, et devraient le rester, l'offre devant encore en 2005 s'avérer inférieure à la demande.

La consommation mondiale de minerai de manganèse, pour lequel le groupe a passé une hausse de prix de 63 % auprès de ses grands clients, reste soutenue. Au point qu'Eramet a relevé son objectif d'augmentation de sa capacité de production de 3 millions de tonnes en 2006 à 3,5 millions de tonnes à l'horizon de 2008. Enfin, la branche alliages se redresse. Les dirigeants d'Eramet tablent ainsi pour le premier semestre sur un résultat d'exploitation supérieur à celui de l'an dernier et sur un résultat net pour l'ensemble de l'exercice élevé, sans qu'il atteigne toutefois celui de 2004.

L'assemblée aurait pu ressembler à un long fleuve tranquille, si elle n'avait pas été le théâtre d'un règlement de comptes politique.

Les dernières élections territoriales en Nouvelle-Calédonie, qui se sont tenues au mois de mai de l'année dernière, ont entraîné un changement de majorité dans la province Sud. Or les provinces calédoniennes détiennent 5,14 % du capital d'Eramet à travers la STCPI (Société Territoriale Calédonienne de Participation Industrielle). Cette dernière a ainsi demandé en séance, alors qu'aucune résolution ne portait sur le sujet, la révocation d'un de ses représentants au sein du conseil d'administration, en l'occurrence Pascal Lafleur, et son remplacement par Harold Martin. Une demande recevable sur le plan juridique, que l'assemblée a approuvée dans une grande indifférence. Si le procédé apparaît plutôt cavalier, la direction d'Eramet n'a été prévenue que deux jours avant la tenue de la réunion ; le changement d'administrateur n'aura aucune incidence sur la bonne marche de la société.

NOTRE CONSEIL
SUR REPLI

Notre objectif de cours s'élevant à 85 euros, nous recommandons de profiter de tout repli sous 72 euros pour se replacer sur la valeur (code : ERA ; Comp. A). Le dividende de 2 euros par action sera payé le 15 juin.

Les résultats exceptionnels enregistrés par le groupe minier et métallurgique, pas plus d'ailleurs que son brillant parcours boursier, n'ont eu un quelconque effet sur l'affluence de son assemblée générale. Le salon feutré de l'hôtel Lutetia à Paris où se déroulait la séance n'a accueilli qu'une petite poignée d'actionnaires fidèles.

Une déception, dans la mesure où Eramet est le seul groupe minier français coté et qu'il figure parmi les grands gagnants de l'avènement de la Chine au rang des pays industrialisés. Deux thèmes particulièrement porteurs.

Grâce en effet à la forte croissance de la consommation d'acier de l'Empire du Milieu, Eramet a dégagé l'année dernière un résultat d'exploitation de 630 millions d'euros (+ 370 %) et un bénéfice net record de 342 millions, contre une perte nette de 107 millions un an auparavant, sur la base d'un chiffre d'affaires de 2,52 milliards, en progression de 26,7 %.

Et l'exercice 2005 se présente tout aussi bien. Les facturations au premier trimestre ont augmenté de 20,4 %, pour s'établir à 687 millions d'euros.

L'environnement de marché est favorable pour l'ensemble des trois branches du groupe, grâce toujours à la solidité de la croissance chinoise.

Les cours du nickel se traitent à des niveaux historiquement élevés, et devraient le rester, l'offre devant encore en 2005 s'avérer inférieure à la demande.

La consommation mondiale de minerai de manganèse, pour lequel le groupe a passé une hausse de prix de 63 % auprès de ses grands clients, reste soutenue. Au point qu'Eramet a relevé son objectif d'augmentation de sa capacité de production de 3 millions de tonnes en 2006 à 3,5 millions de tonnes à l'horizon de 2008. Enfin, la branche alliages se redresse. Les dirigeants d'Eramet tablent ainsi pour le premier semestre sur un résultat d'exploitation supérieur à celui de l'an dernier et sur un résultat net pour l'ensemble de l'exercice élevé, sans qu'il atteigne toutefois celui de 2004.

L'assemblée aurait pu ressembler à un long fleuve tranquille, si elle n'avait pas été le théâtre d'un règlement de comptes politique.

Les dernières élections territoriales en Nouvelle-Calédonie, qui se sont tenues au mois de mai de l'année dernière, ont entraîné un changement de majorité dans la province Sud. Or les provinces calédoniennes détiennent 5,14 % du capital d'Eramet à travers la STCPI (Société Territoriale Calédonienne de Participation Industrielle). Cette dernière a ainsi demandé en séance, alors qu'aucune résolution ne portait sur le sujet, la révocation d'un de ses représentants au sein du conseil d'administration, en l'occurrence Pascal Lafleur, et son remplacement par Harold Martin. Une demande recevable sur le plan juridique, que l'assemblée a approuvée dans une grande indifférence. Si le procédé apparaît plutôt cavalier, la direction d'Eramet n'a été prévenue que deux jours avant la tenue de la réunion ; le changement d'administrateur n'aura aucune incidence sur la bonne marche de la société.

NOTRE CONSEIL
SUR REPLI

Notre objectif de cours s'élevant à 85 euros, nous recommandons de profiter de tout repli sous 72 euros pour se replacer sur la valeur (code : ERA ; Comp. A). Le dividende de 2 euros par action sera payé le 15 juin.