pquoi personne ne s'alarme du haut niveau du baril?
Stratégie : pourquoi personne ne s'alarme du haut niveau du baril >
11/03/2005 - 15h40
Teun Draaisma et Ben Funnell, les deux "stratèges" de la zone Europe de Morgan Stanley, ont dévoilé leurs dernières anticipations pour le vieux continent en matière d'actions.
Ils estiment que le marché n'a pas vraiment pris en compte les conséquences du niveau actuel du prix du pétrole. Le niveau atteint par le baril en août dernier avait créé la panique, rappellent-ils, ce qui avait constitué pour les deux spécialistes un bon point d'entrée à l'achat. Paradoxalement, le baril est revenu sur des niveaux quasiment aussi élevés depuis quelques temps et personne n'a semblé vraiment s'en émouvoir. "Pour être tout à fait exacts, les bénéficiaires d'un niveau élevé du baril ont accru leur hausse, mais ceux qui en pâtissent généralement n'ont pas baissé", précisent-ils.
Les deux spécialistes voient 3 conséquences majeures à ce niveau très élevé du pétrole :
- Un ralentissement économique. En effet, le marché évolue dans la fausse croyance que les perspectives de croissance sont robustes, selon Teun Draaisma et Ben Funnell. Cela explique que les rendements obligataires ont progressé, et pourquoi la hausse du baril n'est pas considérée comme un élément négatif. Le réveil pourrait être douloureux, d'autant que les raisons pour un ralentissement de la croissance ne manquent pas : les taux montent, le pétrole aussi, les incitations fiscales s'essoufflent... La croissance chinoise n'est elle-même pas à l'abri tandis que l'économie asiatique est très dépendante du prix du pétrole.
- La nécessité d'éviter les dossiers les plus grevés par une hausse du pétrole. Les compagnies aériennes et les chimistes de spécialité ont bizarrement résisté à la remontée. Prudence donc sur ces secteurs selon les deux stratèges, qui rappellent que leurs équipes d'analyse sont négatives sur Rhodia, Clariant, Yule Catto, Easyjet ou PPC.
- Soyez défensifs, le risque s'accroît sur les actions. La hausse du pétrole n'est pas une bonne nouvelle pour les actifs les plus risqués. Les défensives doivent donc être favorisées, par rapport aux cycliques, mais également pour des questions de valorisation. Quand le sentiment de ralentissement de la croissance commence à se développer sur le marché, il faut se reporter sur les obligations au détriment des actions.
Morgan Stanley a tablé sur un prix moyen du pétrole de 40$ en 2005 et de 32$ à plus longue échéance. Si le baril reste significativement au-dessus de ce niveau cette année, le ralentissement pourrait être plus prononcé. Le bureau d'études est neutre sur le secteur pétrolier lui-même. Le segment était sa plus grosse surpondération en 2004, jusqu'en août. L'environnement macroéconomique et les révisions à la hausse de bénéfices par action devraient encore rester porteurs en 2005, mais le secteur devient très populaire et est richement valorisé. Morgan Stanley préfère donc d'autres secteurs défensifs comme les télécoms et la pharmacie.
Vu sur un forum: JDH pessimiste
à court terme sur le CAC
fait vendre de trackers ds son PF
merci, très interessant !
J'ai rarement été aussi liquide (30%) et je me disais qu'il fallait que je me résigne à acheter des blues chips, ne trouvant plus de smcaps à un prix d'achat que je n'avais déjà.
La période de novembre à février, historiquement la plus propice aux marché action est passée.
Je pense qu'il vaut mieux effectivement s'abstenir.
Pétrole : des analystes pas rassurés ! chez bc
Pétrole : des analystes pas rassurés !
11/03/2005 - 15h29
Alors que les cours du pétrole se détendent un peu aujourd'hui sous les 53$ le baril WTI à New-York, l''International Energy Agency' sort un rapport inquiétant, soulignant le risque de voir les cours aller plus haut en direction des 60$. L'agence refuse ainsi de remettre la flambée des cours du brut sur le dos des spéculateurs... Pour les analystes, les fondamentaux sont là : baisse des stocks mondiaux, forte demande persistante en Asie (Chine), temps froid...
Le demande devrait ainsi rejoindre les 84,3 mbj selon les dernières projections, soit 330.000 barils de plus que prévu initialement et 2 millions de barils de plus que l'année passée en moyenne...
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mareva