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Le roi, ce n'est pas forcément le pognon.

Le roi, cela peut être le meilleur de chacun. Si on le peut; et on peut toujours d'une certaine manière, même seulement modestement, contribuer à améliorer le monde et répandre un peu de joie autour de soi.

Par contre, l'envie restera toujours une passion triste qui, à ma connaissance, n'a jamais fait que rajouter aux malheurs du monde sans atténuer aucune souffrance.
Moi, je les sens à dix lieux à la ronde, les chevaliers à la triste figure, dévorés de haine, dévorés d'envie. Ils montrent d'eux-mêmes l'impuissance devenue haine du monde et haine d'autrui. Ils se parent des beaux atours de la justice ou de la philosophie. Mais leur for intérieur véritable n'est pourvu que de cette impuissance envieuse et haineuse. Si je les comprends parce que je suis humain comme eux, néanmoins je sais qu'il ne faut point se laisser séduire par leurs raisons. D'une passion mauvaise ne sort rien que de méchant comme l'arbre malade ne produira que du fruit véreux.

Dans ce long monologue, qui y-a-t-il vraiment? Quelles passions n'avoue-t-on pas de ces ratiocinations que l'on présente comme de justes raisons? J'y discerne aussitôt l'envie. Dès lors, je reconnais qu'il faudra se défier et voir pourquoi et où cette passion mène. Or dès lors que l'on n'est pas tout à fait ignorant du monde, il est relativement aisé de démêler le vrai du faux, le bon du mauvais.

De toute façon, je n'aime guère ceux qui veulent me persuader à force d'arguments, à force de demonstrations de la justesse de leur raison, de la bonté de leur volonté. S'ils s'y appliquent avec un tel zèle, c'est précisément parce qu'ils en sont si faiblement pourvus.

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Graham