Bilan JTB 2014 et objectif JTB 2015 (Securibourse)
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Ma performance réelle, sur l'année 2014, est négative à hauteur de 2%, inférieure par comparaison aux indices auxquels je me confronte de 6% à 12%, et de 12% à 17% par rapport aux fonds que je prends pour référence.
Cette performance relative est la plus médiocre réalisée depuis de nombreuses années. J'ai bien du mal à l'expliquer sinon principalement par une incapacité à renouveler mes idées d'investissement, conjointement à un niveau de valorisation correct de mes participations à fin 2013 tandis que leur croissance demeurait faible.
Je reste néanmoins assez satisfait de ce résultat dans la mesure où je m'attendais plutôt à une correction importance des marchés. Mon choix de portefeuille résultait d'un parti pris délibéré de préservation de valeur plutôt que d'accroissement. D'où des participations à potentiel assez faible mais résilientes et solides, capables de conserver de la valeur, me semblait-il. Ce parti pris est la conséquence de la structure de mon patrimoine et de ma prochaine cessation d'activité professionnelle salariée. Le portefeuille financier représente deux tiers de l'actif brut et 100% de l'actif net de dettes. Il doit permettre de dégager un revenu suffisant et durable tout en conservant un bon degré de sécurité. Acquisition de ma résidence principale financée complètement à crédit pour un coût de financement de 2,4% sur 20 ans.
Mon portefeuille, globalement et sur une année, a peu évolué, avec une faible rotation des participations et toujours une concentration importante des lignes principales. Au niveau des changements de position ou de points de vue:
- Retour sur Neopost vers 44 à hauteur de 3% après une sortie complète quelques mois plutôt à 65. Les marchés sont en déclin mais à plusieurs années. Entre temps la société assure une rentabilité et une redistribution importantes aux actionnaires. Possibilité de retour vers 60 sur l'année.
- Sortie d'Exacompta-Clairefontaine après un passage de quelques mois: entrée à 40, sortie à 65. Le coût de la pâte à papier ne fléchit pas et le dollar se revalorise. Il n'y a aucune raison pour qu'une décote importante ne persiste pas.
- Allègement partiel (un tiers) sur 1000mercis vers 50 pour un renforcement équivalent à 42. Potentiel sur les succursales créées à l'international. Très bon bilan. Un investissement patrimonial dans son siège à bas coût. Niveau de rentabilité toujours élevé malgré une croissance ralentie ces dernières années. Valorisation modérée.
- Velléité d'allégements partiels similaires sur Trilogiq et AuFéminin à respectivement 18 et 36. J'y ai finalement renoncé. Mal m'en a pris, ma performance aurait gagné 3 à 4 points.
- Allégement important (trois quarts environ) sur Rentabiliweb vers 9 en raison de l'importante revalorisation survenue. Possibilité de prochain retour. Société très complexe à comprendre. Potentiel fort à long terme mais risques très importants.
- Rentré durant l'année à hauteur de 6,5% à 107 sur Electricité de Strasbourg. Situation de quasi-monopole dans la distribution d'électricité et de gaz dans l'Est de la France. Résultats, hors variations climatiques ponctuelles, très stables dans le temps. Important et pérenne dividende versé à EDF, la maison mère. Très bon bilan: très peu d'endettement, très peu de survaleurs, des concessions avec des actifs tangibles dont certains sous-évalués. Dernière OPA faite il y a quelques années par la maison mère l'évaluait à 150. Valeur père de famille très peu risqué et susceptible de délivrer un retour sur investissement dans la durée d'environ 7% à 8% par an.
- Rentré récemment sur Arcelor pour 3% principalement pour jouer la décote sur fonds propres et la cyclicité de l'activité (bas de cycle).
- Rentré tout récemment (fin décembre) sur Fimalac à hauteur de 6% pour jouer la décote sur la somme des participations depuis la vente partielle de Fitch. Cela fait une douzaine d'années que je suis plus ou moins cette société avec la velléité d'y prendre une participation. Je m'y résous seulement maintenant pratiquement au plus des huit dernières années. Mais, me semble-t-il, la transaction avec Hearst change tout: une décote d'un bon tiers sur participations, un potentiel intéressant dans le pole digital en création, la possibilité d'une sortie de bourse à échéance assez brève avec une revalorisation d'environ un tiers. Des rachats d'actions à bon compte. Une direction qui a prouvé sa grande capacité à long terme. Très bon bilan. En attendant un dividende correct.
- Aurès: je conserve malgré l'importante revalorisation des deux dernières années en raison. Toujours un fort potentiel dans son déploiement à l'international. Réduction rapide de son endettement. Valorisation faible.
- Trilogiq: je conserve intégralement malgré une chute de la rentabilité.
Forte augmentation importante de la masses salariale ces dernières années qui grève la rentabilité. Toutefois confiance maintenue mais sous vigilance dans cette stratégie à long terme dont j'espère la concrétisation à long terme sous forme de croissance. Bon bilan. Grande difficulté pour moi de valoriser justement aujourd'hui cette société.
- Auféminin: renforcé vers 24 pour représenter environ 12,5% du portefeuille. Très bon bilan avec trésorerie excédentaire. Forte rentabilité, une croissance supérieure au marché. Direction compétente. Un actionnaire majoritaire qui laisse de l'autonomie à sa filiale. Valorisation modérée.
- Stallergène: renforcé légèrement à 4%. Très bon bilan avec trésorerie excédentaire. Forte rentabilité et des relais de croissance important sur le marché américain. Valorisation modérée.
- Cife: ma principale ligne à 15%. Je conserve.
Valeur net-net légèrement supérieure à la capitalisation. Bilan avec un risque faible. Titre illiquide. Gestion trop prudentielle du capital. Risque assez important à moyen terme sur son marché principal en raison du mauvais état des finances publiques. Faible potentiel.
-Tessi: je conserve à 13%. Valorisation faible. Des relais de croissance en Europe. Exposition importante et risquée aux marchés français. Toutefois bilan sûr et confortable. Contra-cyclicité de CPR Or.
Pour l'année en cours, je n'envisage pas de risque systémique sur les marchés bancaires et financiers ou sur les dettes publiques. J'envisage une bonne année boursière sur les marchés européens en raison de la décote actuelle relative de la valorisation des entreprises européennes comparativement aux placements alternatifs (dettes, fonciers). Je n'envisage pas à moins d'un an une réduction de la masse monétaire en circulation. Pour ce qui me concerne, j'espère réaliser une performance boursière comprise supérieure à 10% avec une prise de risque parallèle que je suppose circonscrite et maîtrisée.
Encore une fois, bonne année à tous et bonne chance.
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Graham