Taxation +values immobilieres (Securibourse)
Comment jouer avec le feu et une bulle.
La reforme qui supprime l'abattement en fonction de la durée de détention est risquée car si l'immobilier est au plus haut et si l'abattement sur la plus value n'augmente pas en détenant plus longtemps alors ... il faut vendre tout de suite et la bulle immobilière Française crève.
Après réflexion il semble qu'on s'oriente vers une forte rréducdtion de l'abattement annuel (passer de 15 a 30 ans la durée de détention pour être exonéré) pour a la fois augmenter la taxation et éviter de crever la bulle et laisser vivant le rêve d'une exonération.
Pour cuire une grenouille dans de l'eau, il faut augmenter la température doucement, sinon elle saute au dehors ...
Il n'y a aucun doute que nous sommes tous des grenouilles et que Bercy est le maitre cuistot.
Hubisan
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Hubisan
Investisseur GARP : growth at reasonable price
Eloigner l'éclatement d'une bulle...
c'est en aggraver les conséquences.
Je suis désolé d'avoir de tels propos venant de moi, mais le fait est que les économies capitalistes ne produisent plus que des bulles, des éclatements de bulles, puis à nouveau des bulles... Mais là, il est un peu tard pour rejouer une "madofferie" : les Etats ne peuvent plus, les agences de notation ayant sifflé la fin de la partie.
Quand je dis que la situation est cataclysmique, c'est que je pense réellement qu'elle l'est. La bulle immobilière française, une des dernières au monde qui n'a pas (encore) éclaté, uniquement parce qu'elle est soutenue à bout de bras par le gvt actuel, permettait au pays d'asseoir ses dettes sur des actifs forts... Donc de préserver du triple A. Donc d'emprunter encore... Donc de "re-madoffer" encore un peu.
Ça ne tiendra pas la distance et nous le savons tous.
On pouvait "buller" dans le passé tant que les gens travaillaient, mais voilà... le travail est parti s'installer en Chine, ne reviendra plus, et il ne nous reste plus rien à partager que des bulles éclatées... des factures à payer, du chômage de masse, et des dettes irrécouvrables.
Désolé, mais c'est un peu beaucoup pour moi.
J'ai donné procuration aujourd'hui pour faire retirer mon or pour le mettre à l'abri, car je pense même que les banques vont devoir être fermées... puis nationalisées à l' symbolique, et 'in fine', faire ce qu'elles auraient du toujours être : être des banques de dépôts.
Eloigner l'éclatement d'une bulle...
» c'est en aggraver les conséquences.
»
» Je suis désolé d'avoir de tels propos venant de moi, mais le fait est que
» les économies capitalistes ne produisent plus que des bulles, des
» éclatements de bulles, puis à nouveau des bulles
Bonjour, nos économies n'ont malheureusement plus rien de "capitaliste" depuis bien longtemps. Les dépenses publiques représentent 56% du PIB en France et plus de 51% aux USA (http://grandfather-economic-report.com/piechart.htm).
Ce qui crée les bulles, ce sont les incessantes politiques dites "de relance", organisées par les états, via des politiques de taux artificiellement bas et de stimulation du crédit, et une fuite en avant effrénée dans la dette et des déficits publics.
A 56% du PIB en dépenses publiques, notre économie est à large dominante socialiste (sous Lénine on était autour de 70-75%), et se rapproche logiquement de la faillite, point d'aboutissement normal de toute économie socialiste.
La grande crise qui a débuté en 2007, et dont le coeur de tendance devrait nous atteindre dans les trimestres à venir mettra sans doute un grand coup d'arrêt à des décennies d'expansion étatique, et de façon brutale (Sur cette expansion, les chiffres sont incontestables : le poids de l'état était à 17% du PIB en 1913, 34% en 1960, et 56% aujourd'hui).
Les élections américaines de 2012 marqueront à mon avis le début de la reconquête pour les idées libérales (les vraies, et pas la caricature étatiste de ces idées qui est à l'oeuvre depuis 30 ans), et la fin de l'expansion étatiste, pour la première fois depuis des décennies.
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Faillite : les bulles, ou le socialisme?
La comparaison du ratio actuel des dépenses publiques de la France par rapport à son PIB avec le même ratio en URSS sous Lénine n'est pas très probant.
Sur la plan historique, si tant est que ce ratio ait une signification, il n'est pas linéaire : on peut noter que la France a connu ses plus fortes hausses en 1920 (32%) en 1947 (40%) du fait des conséquences de la guerre -soit un niveau proche puis supérieur au taux de 1960 - puis en 1975 (43%) du fait de la crise liée au choc pétrolier.
http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/finances-publiques/approfondissement...
Si l'on veut faire une comparaison avec d'autres pays, le cas de la Suède est intéressant : elle avait un ratio de 70% il y a peu, en 1993. Et même si depuis elle a réduit ce taux, son endettement actuel (40% du PIB) prouve que l'assertion "une économie à large dominante socialiste se rapproche logiquement de la faillite, point d'aboutissement normal de toute économie socialiste" ne repose sur aucun fait,mais relève d'une pure croyance personnelle. Et si on raisonne non pas en termes de PIB, mais en termes d'Indice de Développement Humain, la corrélation "socialisme = faillite" est encore plus largement battue en brèche.
La dette publique par rapport au PIB est plus déterminante pour juger de l'indépendance financière d'un pays, et l'absence d'hypothèque qui pèse sur les générations à venir : quelques pays pas spécialement réputés pour leur politique socialiste font pire que la France : Japon (225%) Liban (150%), Singapour (102%)...La France arrive en 16ème position, avec ses 88% . La Suède elle, arrive en 69ème position, avec 40%. Dans le bas du tableau, on trouve aussi bien la Lybie (dictature socialiste avec 3.30%) des anciennes républiques de l'URSS (Azerbaïdjan 4.6%, Ousbekistan 9%) que des pays à tradition capitalistes (Chili 6.2%, Luxembourg 16.2%)
Source http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_pays_par_dette_publique
Concernant les "idées libérales" qui viseraient à réduire les dépenses publiques (dont prestations sociales telles que Assurance Maladie, Vieillesse, chômage ; dépenses d'éducation, poids de la dette), les recettes-miracles de court terme n'existent pas. Entre le développement des PPP (Partenariats Publics Privés) qui visait à alléger la dette, mais aura comme contre-partie d'autres dépenses publiques récurrentes; le rationnement commencé des prestations sociales ou transfert au privé qui peut aboutir très directement à réduire le niveau de vie des plus pauvres en diminuant les recettes de TVA et le PIB - et à alourdir les dépenses de maintien de l'ordre au passage ;) les fausses bonnes idées sont légion.
A ce titre, la lecture d'un rapport déjà ancien de l'OCDE est éclairante : http://www.oecd.org/dataoecd/44/39/34957123.pdf
Autre remarque : si les dépenses redistributives des prestations sociales sont prises en compte en France dans les dépenses publiques (il s'agit de dépenses obligatoires contrôlées par des organismes publics) ce n'est pas le cas des pays qui confient la gestion de ces sommes au système privé (une partie des frais de santé aux USA, qui ont globalement des dépenses largement supérieures aux notres ; les dépenses de retraite au Danemark par exemple). Plus encore, les exonérations fiscales et sociales correspondant aux niches ne sont pas non plus prises en compte dans le PIB. Alors qu'elles représentent 104 milliards d'euros, soit 5% du PIB !
http://actu.orange.fr/france/plus-de-50-milliards-d-euros-de-niches-fiscales-et-sociale...
Les deux composantes susceptible d'élever le niveau de vie d'un pays sont le travail (qu'il soit bénévole ou rémunéré) et l'investissement (en infrastructures, formation, outils de production, RD, etc...). Les bulles spéculatives qui augmentent artificiellement- et provisoirement- le revenu global, tout en induisant des transferts de richesse d'une grande partie de la population vers un petit nombre de happy fews induisent à terme un appauvrissement collectif, de par les crises qu'elles entrainent. Voir à ce propos le PIB déflaté par habitant en France : il n'est pas encore revenu à son niveau de 2007.
Ceci dit, Labadie, si vous êtes vraiment convaincu que l'Etat doive réduire drastiquement ses dépenses, je serais curieuse de voir comment vous déclinez cela dans le domaine où vous travaillez : on assiste déjà à un enseignement à deux vitesses. Faut-il aller encore plus loin> Supprimer totalement l'éducation gratuite, et laisser le recrutement des professeurs au choix des clients payeurs>
Taxation +values immobilieres
Indépendamment de ma réponse faite à Labadie, je suis d'accord avec vous sur un point : la taxation sur les plus-values doit absolument tenir compte de l'érosion due à l'inflation ou au pouvoir d'achat.
Il me semblait que l'abattement par année de détention servait initialement à cela. Le système a été un peu dévoyé ces temps derniers, où la hausse des prix immobiliers est largement supérieure à l'inflation. Mais en dehors de la prise en compte de ce facteur d'inflation, je ne vois aucun argument logique qui justifierait une décote. Encore faut-il qu'il soit pris en compte, car sinon, cela signifierait qu'investir dans l'immobilier est synonyme d'appauvrissement...