Le chinois qui rêvait de Yoplait se console avec La Vache Qui Rit australienne
Ecrit par
Claude BARJONET

Une portion de Vache Qui Rit, à défaut de la petite fleur de Yoplait... Cinq mois après avoir raté les enchères lancées par le fonds PAI pour acquérir la moitié du capital du groupe laitier Yoplait, remportées par l'américain General Mills, le chinois Bright Food s'est consolé hier en annonçant un accord avec le fonds Champ Private Equity pour lui racheter ses 75 % dans l'entreprise australienne Manassen Foods.

Entreprise non cotée, cette dernière possède un portefeuille de marques incluant notamment les biscuits Walkers Shortbread et contrôle le distributeur en Australie des Fromageries Bel, le propriétaire français de La Vache Qui Rit.

L'acquéreur n'a pas encore donné les détails de l'opération, qui doit obtenir le feu vert des autorités de la concurrence australienne et chinoise. Mais selon l'agence Reuters, la transaction valorise Manassen Foods à plus de 500 millions de dollars australiens (360 millions d'euros). Il s'agit là pour Bright Food de sa plus grosse acquisition à l'étranger.

Né en 2006 de la fusion de plusieurs sociétés et détenu en partie par la ville de Shanghai, ce dernier tente depuis deux ans de se développer à marche forcée à l'international. Avec peu de succès jusqu'à présent : avant le récent échec sur Yoplait, Bright Food avait essayé, sans y parvenir, de racheter l'activité sucrière de l'australien CSR, mais aussi le britannique United Biscuit et la chaîne américaine de magasins de vitamines GNC.

Sur son marché intérieur en revanche, Bright Food est un acteur incontournable. Fort d'un chiffre d'affaires de plus de 8 milliards d'euros et présent sur l'ensemble de la chaîne alimentaire, de la semence agricole à la distribution, ce conglomérat coopère avec les grands noms occidentaux de l'alimentation.