Les banques abusent-elles?? (Fromageux)
Bonsoir
Voilà, je vous laisse disserter et diverger aussi sur ce sujet où les clients ne réagissent pas non plus.
Jean-Paul Geai
Rédacteur en Chef UFC Que Choisir
À lire la dernière étude de l'UFC-Que Choisir sur les tarifs bancaires, la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, ne devrait pas chômer cet été. Car, en matière de tarifs, les banques ont la main lourde et l'imagination fertile. L'analyse des rapports annuels de douze grandes banques montre que 40 % des revenus de l'activité de détail, celle principalement consacrée aux particuliers, sont issus des frais perçus à travers les commissions prélevées pour la gestion des comptes de leurs clients. Depuis 2001, elles ont progressé 1,7 fois plus vite que le produit intérieur brut (PIB), la richesse du pays, avec une nette accélération ces trois dernières années. Rien que pour 2009, les frais pour gestion de compte (facturation des moyens de paiement, cotisation pour la carte bancaire, commissions pour incidents de paiement) ont rapporté 15 milliards d'euros ! De nombreux services, encore gratuits il y a cinq ans, sont aujourd'hui payants, à des coûts prohibitifs, sans commune mesure avec leur prix de revient. Le particulier qui souhaiterait comparer les tarifs des douze banques étudiées devrait compulser pas moins de 290 pages et 3 639 tarifs, aux libellés souvent incompréhensibles. Le prix des « packages », ces paniers de services soi-disant avantageux que les banques imposent, ont augmenté de 12,2 % en cinq ans contre 8 % pour l'inflation. Cette envolée tarifaire s'est aussi concentrée sur les frais de sanction. Ces pénalités appliquées sur les incidents de paiement et les découverts non autorisés ont augmenté de 28 %, enfonçant les clients fragiles encore plus dans leurs difficultés. Déjà en septembre dernier, la Commission européenne avait fustigé les banques françaises pour la cherté de leurs services, un avis également partagé par le président de la Haute Autorité de la concurrence. Christine Lagarde a confié à deux personnalités, dont l'ex-patron du Crédit agricole, la mission de dresser un état des lieux. Elle doit en recevoir les conclusions ces jours-ci. « À chaque fois qu'il y aura excès, le gouvernement interviendra », a promis la ministre de l'Économie. Des devoirs de vacances qu'elle aurait tort de prendre à la légère.
http://www.quechoisir.org/editos/Les-banques-abusent/6B3724238A3773DDC125774A00419E41.htm
Isabelle Chaperon Le Figaro
Les banques françaises coûtent plus cher au quotidien mais offrent des crédits bon marché.
Le coût de la relation bancaire varie fortement d'un pays à l'autre en Europe, mais il y a des raisons à cela. Telle est la conclusion de l'étude menée dans sept pays européens par Bain & Company à la demande de la Fédération Bancaire Française. Les clients des banques françaises n'ont pas à se plaindre: la France se situe juste en dessous de la moyenne européenne en termes de tarification, avec un indice 95. Certes, d'autres pays sont mieux lotis. C'est le cas de l'Allemagne (91), de la Belgique (80) et surtout des Pays-Bas (70). Mais la France reste meilleur marché que l'Italie (149), que l'Espagne (107) ou que le Royaume-Uni (107).
Les forfaits en ligne de mire
«En France, les crédits ne sont pas chers. Mais le prix de la banque au quotidien est plus élevé que la moyenne européenne» constate Nicolas Liolakis, associé chez Bain. Frais de découvert, prix des moyens de paiement et autres commissions liées à la tenue de compte se révèlent plus élevés en France qu'aux Pays-Bas, qu'en Belgique et même qu'au Royaume-Uni. De quoi apporter de l'eau au moulin des associations de consommateurs qui dénoncent une tarification des services trop onéreuse. Le débat a été lancé, cet été, avec la publication du rapport Pauget-Constans. L'accent a été mis, dans un premier temps, sur la nécessité de réduire la facture des incidents de paiement pour les personnes fragiles. D'ores et déjà, Christine Lagarde, la ministre de l'Économie qui avait commandé ce rapport, a demandé aux banques de faire des efforts de transparence.
Dans la ligne de mire, les «packages», ces forfaits prélevés tous les mois, jugés plus opaques et parfois plus coûteux qu'une facturation à la carte. C'est d'ailleurs grâce à ces forfaits, lancés dans les années 1990, que les Crédit agricole, Société générale et autres BNP Paribas étaient parvenues à muscler la rentabilité de leurs activités de banque de détail, par ailleurs minée par la concurrence farouches qu'elles se livrent sur le crédit. Par comparaison, les banques britanniques tirent, elles, l'essentiel de leurs revenus des marges sur crédit, très coûteux outre-Manche. Mais, insiste l'étude, comme pour toute activité de services, attention au rapport qualité prix: les français bénéficient, en particulier, d'un maillage d'agences parmi les plus denses en Europe, conjugué avec une forte accessibilité de la banque à distance.
Ailleurs, c'est plutôt l'un ou l'autre. Aux Pays-Bas, par exemple, le réseau, peu dense, est complété par un taux élevé de clients utilisant la banque par internet ou par téléphone. En Espagne, c'est le contraire: les clients profitent du plus grand nombre d'agences bancaires rapporté au nombre d'habitants et utilisent très peu les services à distance.
À noter également que la France se classe largement en tête en termes de conseillers bancaires, à la fois sur leur nombre et sur leur formation. En France, on dénombre 176 conseillers clientèles pour 100.000 clients, contre 114 aux Pays-Bas ou 99 au Royaume-Uni. Quand 60% des conseillers dédiés aux particuliers français revendiquent un diplôme universitaire, ils sont moins de 20% en Espagne.
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Bon qui croire>>>>
A+
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Cordialement
Erwan