Bouclier fiscal: êtes vous dans la bonne catégorie?? (Fromageux)

par Spoyce, dimanche 05 septembre 2010, 02:08 (il y a 5198 jours)

Bonjour les loulous,:schmack:

Voilà une autre vision sur le bouclier fiscal qui mérite lecture surtout si vous êtes en désaccord avec les auteurs. Il est toujours bon de lire ses contradicteurs. En effet, êtes-vous dans la catégorie qui permet d'obtenir les avantages tant vantés.:ok:
Rien est moins sur!:no:

Attention, c'est un peu long mais informatif par un angle plus sociologique qu'économique.:ok:

Dès l'été 2007, la loi dite improprement « sur le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat » (Tepa) favorise les favorisés. D'abord par la fourniture d'un attirail défensif : il s'agit de protéger les patrimoines les plus importants, harcelés par les voltigeurs du ministère des Finances.
Nicolas Sarkozy a dû regretter de ne pas être l'inventeur du « bouclier fiscal ». Devenu président de la République, il n'a pas su attendre plus de deux mois : urgence des urgences, il fallait en baisser de 60 % à 50 % le plafond.
La guerre des classes se manifeste dans la symbolique d'un vocabulaire martial. Les riches sont présentés comme agressés et mis dans l'impérieuse nécessité de se défendre. Aussi leur fournit-on un bouclier pour se protéger, mais de quoi > De la rapacité d'un peuple avide > D'un Etat d'autant plus insatiable qu'il dépense sans compter >
Les « évidences » de Nicolas Sarkozy sont des impostures
« Est-il possible de demander à un contribuable de donner à l'État plus de la moitié de ses revenus > Travailler deux jours et en donner un à l'Etat, pensez-vous que cela n'est pas assez > », demande avec une fausse naïveté le président de la République selon lequel personne ne doit payer plus de 50% de ses revenus en impôts.
Trois remarques sont susceptibles de contredire le bon sens présidentiel, dont l'évidence n'a d'égale que la mauvaise foi :
o Les revenus considérés ne sont que partiellement des revenus du travail. Pour l'essentiel, il s'agit des dividendes, plus-values et autres revenus du capital, qu'il soit mobilier (portefeuilles d'actions, parts de fonds communs de place ment…) ou immobilier (terres et immeubles…). Il s'agit donc du produit du travail des autres.
o Ce n'est pas la totalité des revenus qui est mise à l'abri derrière le bouclier fiscal. Les revenus menacés par l'impôt sont ceux qui n'ont pu être escamotés par le passage dans les niches fiscales ou par leur placement au soleil des paradis pour millionnaires.
Les vives protestations de contribuables que l'on pourrait croire étranglés par des fonctionnaires avides et implacables ne prennent pas en compte tout ce qui a déjà échappé aux rapaces. En recourant aux facilités des 486 niches fiscales où il fait bon mettre son blé au sec, le contribuable aura pu rogner la masse visible de sa fortune et de ses revenus.
La grande richesse est un immense iceberg. Plus on en voit, plus il y en a de dissimulé aux regards importuns. Car, à côté des niches où va se lover l'argent, abris connus et un rien bonasses, il est d'autres havres dont certains ont des allures de repaires de pirates en des îles lointaines.
Ces paradis fiscaux échappent à toute investigation. Dans ces niches et ces paradis, l'argent est comme le Saint-Esprit : invisible mais présent. Le fisc, qui aurait plutôt à voir avec le diable, y est interdit de séjour. Les grosses fortunes peuvent ainsi se présenter avec une taille de guêpe devant l'avide percepteur. Le seuil du bouclier en est d'autant plus vite atteint.
Le taux réel d'imposition n'est pas de 60% ou 50%. Les revenus réels étant beaucoup plus élevés que ceux déclarés au fisc, le niveau d'imposition n'est que de 40%, 30%, 20%, voire moindre, ou même nul.
o Impôts, taxes et contributions sociales entrent dans le calcul du bouclier. Celui-ci montre une fâcheuse tendance à prendre en compte tout ce qui passe par l'administration des impôts. Le calcul du bouclier fiscal à 60% comprenait l'impôt sur le revenu des personnes physiques, l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), la taxe foncière et la taxe d'habitation.
Nicolas Sarkozy fait non seulement passer le seuil du bouclier de 60% à 50% à compter du 1er janvier 2008, mais, cerise sur le gâteau, il ajoute, au total des retenues à prendre en compte, la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) qui sont des cotisations sociales et non des impôts.
Autrement dit, les 48% de ménages non imposables sur le revenu se voient prélever à la source, sur leur fiche de salaire, ces deux contributions sociales qui, pour les revenus élevés, contribuent à l'activation du bouclier fiscal.
Qui sont les bénéficiaires du bouclier fiscal >
Dès juillet 2007, des députés de la majorité avaient déjà conscience du boulet politique qu'allait constituer ce bouclier. Il a pour effet pervers d'accroître les inégalités, exactement le contraire d'une fiscalité républicaine et redistributive.
Soit trois familles, les « Riche », les « Moyen » et les « Pauvre ». Que se passe-t-il lorsque le bouclier passe de 60% à 50% > Le tableau ci dessous met en scène ces trois familles.

Voir tableau, lien: http://eco.rue89.com/2010/09/04/les-impostures-du-bouclier-fiscal-au-crible-des-pincon-...

Le revenu disponible des « Riche », après impôt, augmente de 10 000 euros lorsque le bouclier passe de 60% à 50%. Le gain est de 3 000 euros pour les « Moyen ». Il est nul pour les « Pauvre » qui ne sont d'ailleurs pas imposables.
Le bouclier introduit donc une inversion des résultats de la fiscalité en enrichissant les riches, et en les enrichissant d'autant plus qu'ils sont plus riches.
Woerth forcé d'écrire aux bénéficiaires potentiels pour les motiver
Au 30 septembre 2007, curieusement, seuls 2 722 foyers fiscaux ont déposé une demande de restitution et ont été effectivement remboursés. Ce qui représente à peine 2,9% des 93 000 ayants droit théoriques.
Eric Woerth, alors ministre du Budget, leur rappela par courrier ce à quoi ils pouvaient prétendre. Sans obtenir plus de résultats. Aussi décision fut-elle prise de permettre aux bénéficiaires potentiels du bouclier fiscal d'imputer directement le trop versé de l'année précédente sur leur déclaration de l'année fiscale en cours.
Mais pourquoi donc si peu de demandes de restitution > Comme nous l'a expliqué un fiscaliste :
« Il faut se présenter propre devant le bouclier fiscal, il faut jouer franc jeu, avec les cartes sur la table. Sinon les fonctionnaires du fisc sentiront le non-dit, et c'est le redressement à la clef. »
De surcroît, les contribuables savent que leur demande entraîne, ipso facto, une rallonge de deux ans du délai de prescription au-delà duquel ils ne peuvent plus être poursuivis en cas de fausse déclaration.
« Le bouclier fiscal, ce sont les cancres qui le sollicitent »
Certains contribuables préfèrent donc renoncer au bouclier. Selon un autre fiscaliste, des « citoyens français », ayant même des responsabilités politiques importantes, ne sollicitent pas le bouclier fiscal en faisant jouer tous les dispositifs dérogatoires qui permettent d'atteindre l'impôt zéro :
« Le bouclier fiscal, dit ce professionnel de l'impôt, ce sont les cancres qui le sollicitent, ceux qui sont incapables de jouer l'optimisation fiscale. Les plus malins ne demandent pas à en bénéficier. »
Par un habile mais courant montage, L'Oréal verse à la société holding Thétys, contrôlée par Mme Bettencourt, les dividendes qu'elle lui doit. Soit 280 millions d'euros en 2009. Tant qu'ils restent dans la holding, ils ne sont pas taxés.
Son impôt sur le revenu, calculé sur les dividendes sortis de Thétys, sera d'environ 25 millions : 9% des dividendes perçus. Un taux d'imposition dont beaucoup de salariés aimeraient profiter !
A Bercy, on privilégie la précipitation à l'investigation
Le coût du bouclier a été estimé au départ à plusieurs milliards d'euros. Puis il a été revu à la baisse, pour tomber à 600 millions en raison du nombre de demandeurs bien inférieur à ce qui avait été prévu. En 2008, seuls 20% des bénéficiaires potentiels du bouclier ont déposé une demande de restitution.
Parmi ceux qui ne l'ont pas fait, nombreux doivent être ceux qui ont intérêt à se faire oublier de l'administration. Pourtant, d'après Marie-France Beaufils, sénatrice (groupe communiste républicain et citoyen), membre de la commission des finances du Sénat, il n'y a pas grand risque :
« Le critère de performance des services fiscaux de Bercy réside dans la rapidité avec laquelle le trop versé d'impôts est remboursé ! La précipitation qui en découle ne permet donc pas les investigations de contrôle nécessaires. »
Les bénéficiaires du bouclier présentent une grande dispersion de niveaux de richesse. Selon les chiffres communiqués par le ministère du Budget en avril 2010 :
o 16 350 bénéficiaires, au 1er février 2010, sur les revenus déclarés en 2008, se seraient partagé 585 millions d'euros
o 8 445 d'entre eux, soit 51 %, ont reçu 4,7 millions, soit 565 euros en moyenne pour chacun.
Ces modestes bénéficiaires du bouclier doivent être propriétaires de leur appartement ou de leur maison, dans une ville où le coût de l'immobilier ou du foncier est élevé, comme pour les célèbres paysans de l'île de Ré.
Leur patrimoine n'est pas négligeable, 770 000 euros en moyenne, ce qui était le seuil d'imposition à l'ISF en 2008, mais leurs revenus sont faibles.
Liliane Bettencourt a récupéré 30 millions, 5% du total
A l'autre bout de la distribution de cette population, 979 bénéficiaires se sont vu restituer 368 millions d'euros, soit une moyenne de 376 134 euros, qui atteint les 6 millions pour les dix les plus favorisés.
Pour Liliane Bettencourt, troisième fortune professionnelle de France, avec 17 milliards d'euros, ce sera 30 millions, soit plus de 5% du coût global du bouclier. Le coût du bouclier bénéficie donc aux plus riches : 6% des contribuables concernés ont récupéré 63% du total des restitutions.
Quatorze de ces bénéficiaires n'hésitent pas à narguer le fisc en déclarant à la fois un patrimoine de plus de 16 millions d'euros et un revenu annuel inférieur à 3 428 euros, en moyenne.
Le plus vraisemblable est que ces profils étonnants révèlent un dégraissement acharné du revenu fiscal de référence, en utilisant quelques-unes des centaines de niches et peut-être quelques paradis, avant de demander en prime à bénéficier du bouclier.
Les contribuables payant l'ISF, grands gagnants du dispositif
Le bouclier fiscal a été conçu au départ pour vider l'ISF de son contenu, cet impôt ne pouvant être abrogé en raison de sa valeur symbolique.
La restitution du trop perçu est en effet très inégalitaire selon que l'on est assujetti à l'ISF ou pas : les bénéficiaires non redevables de l'ISF, 53% de l'ensemble, se partagent 1% de l'enveloppe redistribuée. Soit 5,5 millions d'euros, 632 euros en moyenne.
En revanche, les 47% restants des contribuables bénéficiant du bouclier, tous assujettis à l'ISF, se partagent 580 millions d'euros, 75 780 euros en moyenne, 120 fois la moyenne de ce qui est rendu aux non-assujettis à l'ISF.
Il y a bien une corrélation entre un bouclier plantureux et l'impôt de solidarité sur la fortune.
Et le bouclier devient boulet
De plus, le bouclier a pour effet d'exempter les plus riches de toute nouvelle forme d'imposition : étant déjà au-dessus du pla fond, les nouvelles taxes ne feront qu'accroître le dépassement du seuil, et leur montant sera restitué.
Toute nouvelle mesure de solidarité sociale ne sera pas, selon cette logique, acquittée par ceux qui dépassent déjà le taux de 50% d'imposition.
Ainsi, le 8 octobre 2008, au cœur de la crise économique et financière, les députés de la majorité présidentielle, l'UMP et le Nouveau Centre, ont inclus dans le calcul du bouclier fiscal la taxe de 1,1% sur les revenus des placements d'épargne, destinée à financer le revenu de solidarité active (RSA).
Ce prélèvement, appliqué dès le 1er janvier 2009, est donc à la charge des riches les plus modestes et des classes moyennes. Comme l'a laissé entendre Nicolas Sarkozy, dans ce langage qui manie avec rouerie les apparences de l'évidence, « un bouclier fiscal, si ça laisse passer les flèches, ce n'est plus un bouclier ». Irréfutable.
Sauf que les flèches atteignent les moins protégés. Les petits épargnants sont mis à contribution sur leurs assurances-vie, leurs comptes sur livret et autres placements, alors que les milliardaires se retrouvent, eux, hors d'atteinte.
Avec Nicolas Sarkozy, il pleut toujours où c'est mouillé
Les plus riches sont donc exemptés de l'effort de solidarité envers les plus démunis. Avec un cynisme époustouflant : les indemnités versées aux victimes d'accidents du travail sont, depuis décembre 2009, considérées comme un revenu et donc imposables. Malgré le tollé qu'il a soulevé, ce projet infâme a été adopté : 230 millions d'euros qui pourront être récupérés.
C'est pourtant au nom du peuple que sont proposées les réformes. « Le changement, je le mettrai en œuvre, parce que c'est le mandat que j'ai reçu du peuple », déclare Nicolas Sarkozy dès le 6 mai 2007. Le bouclier fiscal est révélateur de la base sociale sur laquelle repose ce régime : ce sont désormais les grandes fortunes qui tiennent les rênes du pouvoir.
La réforme, le changement, la modernisation, la rupture : de la poudre aux yeux. La même logique, implacable, est à l'œuvre partout et l'argent va à l'argent. Il pleut toujours où c'est mouillé, et notre météorologiste en chef ne cesse de s'en réjouir et de manipuler les nuages.
Treize députés de l'UMP ont signé un texte, dans Le Monde du 2 avril 2010, qui demandait la suspension du bouclier en arguant que si la CSG venait à être augmentée pour faire face aux dépenses de santé, « il serait inconcevable que ceux qui bénéficient du bouclier fiscal ne participent pas à cet effort ».
Nicolas Sarkozy a laissé parler son inconscient en déclarant, au début de 2010, devant les députés UMP, que pour combler le déficit budgétaire tout le monde paiera, « même les plus riches ». Ce à quoi Jérôme Cahuzac, le nouveau président PS de la commission des finances de l'Assemblée nationale, rétorque avec humour, dans Le Monde du 8 mai 2010 :
« C'est un aveu terrible. S'il y a des sacrifices à demander au pays, le président de la République aurait dû dire : “Tout le monde devra payer, même les plus modestes.” Pour lui, ce qui est exceptionnel, c'est que les plus riches soient amenés à payer ! »
Pour Lagarde, « briser le bouclier fiscal serait une folie »
Et pourtant, face à la montée de la colère avec la remise en cause de l'âge légal de la retraite à 60 ans, Nicolas Sarkozy a annoncé à l'occasion du sommet social organisé à l'Élysée, le 10 mai 2010, « un effort financier supplémentaire des hauts revenus et des revenus du capital ».
Serait-ce une « entaille », comme dit Jean-François Copé, dans le bouclier fiscal > Ou une manœuvre pour le « solidifier », comme l'avance crûment Frédéric Lefebvre > Car, « briser le bouclier fiscal », a déclaré Christine Lagarde, « serait une folie » :
« Ce serait reconnaître que la parole de l'Etat n'a aucune valeur en matière fiscale. Il n'y a rien de pire que de faire vivre un pays dans l'insécurité fiscale. »
Finalement, les plus aisés contribueront à l'effort financier pour la sauvegarde du système de retraite. Dès 2011, l'imposition de la tranche la plus élevée de l'impôt sur le revenu sera portée de 40% à 41%, sans activer le bouclier fiscal. Le gain estimé serait de 230 millions d'euros.
Une contribution égale à celle des accidentés du travail, perçue sur leurs indemnités devenues imposables. La classe dominante, mobilisée sur tous les fronts, ne laisse rien au hasard et n'hésite pas à faire valoir ses prérogatives.
Quand Olivier Dassault félicite Xavier Bertrand pour son « courage »
Le 31 mars 2010, Olivier Dassault, député UMP de l'Oise, a adressé à Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP, une lettre reproduite dans Le Canard enchaîné du 7 avril 2010. En voici le texte :
« Cher Xavier,
Tes prises de position sur le maintien du bouclier fiscal me réjouissent. Je suis consterné de l'attitude irresponsable et des reculades de certains de nos collègues. Quel signal politique envoyons-nous à nos électeurs et aux Françaises et aux Français qui souhaitent réussir >
Il ne faut nous étonner ni de l'abstention -qui est une protestation violente contre les égarements de notre politique-, ni des délocalisations, ni de l'exil de celles et ceux qui sont les moteurs de la croissance et de la consommation.
Nous devons tenir le cap ! Tu peux être certain de ma détermination et de mon soutien. Avec mes amitiés et mes félicitations pour ton courage,
Olivier Dassault. »
Le bouclier, frein à l'exil fiscal >
Les raisons de la création de ce bouclier tiennent à l'existence de l'ISF qui serait à l'origine de l'exil de familles fortunées. Sous la menace du glaive fiscal, celles-ci font le chantage à l'émigration, pour la Belgique, Londres ou la Suisse.
Le nombre d'exilés fiscaux reste pourtant stable, selon les chiffres donnés par Bercy :
o 846 en 2006
o 719 en 2007
o 821 en 2008
Il y a encore peu de retours :
o 246 en 2007
o 312 en 2008
Le dispositif n'a donc pas atteint son objectif : provoquer un retour d'exil massif. Se croyant indispensables, les riches menacent volontiers de quitter la France. La sénatrice Marie-France Beaufils confirme que les discussions concernant les avantages fiscaux aux plus aisés sont toujours difficiles « car le chantage à l'évasion des riches est toujours présent, mais sans jamais être démontré ».
Sarkozy tente de les rassurer, mais ils ne rentrent pas au pays
Nicolas Sarkozy a eu beau essayer de les rassurer, ils ne rentrent pas au pays. Est-ce la crainte de revoir la gauche au pouvoir > A moins qu'ils ne soient, de manière incurable, à la poursuite du toujours plus >
Bien que peu coûteux pour les finances publiques -585 millions d'euros par an contre 73 milliards pour les niches fiscales-, le bouclier est très mal perçu. Selon un sondage CSA-Le Parisien, en avril 2010, 67% des Français y sont hostiles et 39% souhaitent sa disparition définitive.
Le mot « bouclier » situe cette innovation fiscale sur le terrain de la violence dans les rapports sociaux et révèle l'aspect partisan de la manœuvre en faveur des plus aisés. D'où son rejet.
Le bouclier fiscal, la multiplication des niches, la défiscalisa tion des droits de succession et les paradis fiscaux sont autant d'offensives des plus riches pour manifester et revendiquer, haut et fort, leur droit à accumuler toujours plus d'argent et de patrimoine, sans les contraintes de l'Etat redistributeur.
Les dominants mènent la guerre à leur guise, et à leur profit. L'Etat providence de la seconde moitié du XXe siècle n'a pu exister que parce qu'il y avait le contrepoids des pays socialistes et la néces sité pour le patronat industriel de faire appel à une main-d'œuvre locale compétente, au pouvoir d'achat sécurisé par la collectivité, pour qu'à la production de masse corresponde une consomma tion de masse.
Aujourd'hui, les frontières sont tombées, le capitalisme est roi sur presque toute la planète.
Par Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot | sociologues

Bon si vous lisez ceci, c'est que vous avez pris le temps d'aller au bout de cette analyse. bravo! :cool: :ok:

A+:waving:

--
Cordialement

Erwan

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Bouclier fiscal: êtes vous dans la bonne catégorie??

par jmp ⌂ @, Boulogne/Mer, dimanche 05 septembre 2010, 14:49 (il y a 5197 jours) @ Spoyce

» Voilà une autre vision sur le bouclier fiscal qui mérite lecture surtout
» si vous êtes en désaccord avec les auteurs. Il est toujours bon de lire ses
» contradicteurs. En effet, êtes-vous dans la catégorie qui permet d'obtenir
» les avantages tant vantés.:ok:
» Rien est moins sur!:no:

Salut Erwan,

toujours les mêmes banalités sur ce bouclier fiscal! Le comble est d'oser mettre dans ce tableau les "pauvres" qui par définition ne peuvent pas être concernés puisqu'il s'agit d'une réduction d'impôt et qu'ils sont déclarés dans ce même tableau comme "Non imposables". Et de ressortir la tarte à la crème du "Voyez ça ne profite qu'aux riches".

Le bouclier fiscal n'existe que pour une seule raison: la peur des politiciens de tous bords de supprimer l'ISF, peur probablement liée au mal-être des français avec l'argent. Le jour où il ne sera plus honteux de vouloir être riche et où on ne suspectera plus systématiquement de malhonnêteté ceux qui le sont, cela changera peut-être...
En attendant, il faut quand même reconnaître qu'un français riche apportera une contribution (je n'ai pas dit un impôt mais c'est vrai aussi) plus importante aux français en vivant en France.

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Bouclier fiscal: êtes vous dans la bonne catégorie??

par jmp ⌂ @, Boulogne/Mer, dimanche 05 septembre 2010, 16:50 (il y a 5197 jours) @ jmp

Et en plus "Non imposables" ça ne veut rien dire. Il faudrait ajouter "sur le revenu". Tout le monde paie des impôts (TVA, CSG, Taxes diverses) même les "Non imposables sur le revenu". Ce qui n'empêche pas ce tableau d'être faux: ayant un temps appartenu à cette catégorie de "pauvres" au sens du revenu, j'ai justement pu, cette année là, bénéficier du bouclier fiscal (ce qui, d'après l'article, me classe aussi dans la catégorie des "cancres qui sont incapables de jouer l'optimisation fiscale" ).

A trop vouloir simplifier pour faire passer LE message (Haro sur les riches!), on écrit n'importe quoi.

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jean-marie

que les riches et les puissants paient

par Graham ⌂ @, lundi 06 septembre 2010, 03:01 (il y a 5197 jours) @ Spoyce

.
Personnellement, j'ai toujours considéré que payer des impôts devait être considéré comme un honneur et attestait d'une certaine réussite enviable à laquelle il était assez minable de chercher à se soustraire. De même, quand j'étais plus jeune et pauvre, j'éprouvais de la fierté à ne pas accepter les aides sociales auxquelles j'aurais pu prétendre, d'une part parce que je jugeais que je n'en avais pas besoin et ensuite parce que pour que je reçoive il fallait qu'il y en ait qui paient et que me déplaisait d'être redevable sans pouvoir remercier. Aujourd'hui ceux qui reçoivent appellent justice sociale ce qu'ils prennent comme un dû. On oublie que l'on reçoit des autres qui paient. Cela oblige au civisme et à accepter le pacte social. Mais non, on préfère en appeler à de l'idéologie nauséeuse.

Je reste néanmoins à penser qu'un riche doit payer beaucoup plus d'impôts à la collectivité, proportionnellement à son patrimoine, parce que son patrimoine n'a de sécurité qu'autant qu'il existe un Etat qui soit capable de le protéger et que cela a un coût élevé. Un pauvre ne possède que peu, l'Etat protège faiblement, ipso facto, un petit patrimoine. A l'inverse, un patrimoine élevé oblige son détenteur à beaucoup d'impôts parce que les lois de l'Etat protège ce patrimoine.

Après que l'Etat soit à l'excès dispendieux est un sujet autre. Mais les riches doivent payer bien plus que les pauvres, à due proportion des revenus, des dépenses de consommation (tva), et du patrimoine (taxe foncière et ISF). Qu'il y ait un impôt sur le patrimoine me parait juste et équitable. D'ailleurs, je le paye. Ce qu'il faut, c'est une juste proportionnalité, de la transparence et la suppression de toutes les niches.

Cela n'enlève rien à ce que je déteste par dessus tout dans notre pays: les profiteurs et les ingrats. Et ceux-là sont dans toutes les couches sociales, indistinctement. Moi, je les appelles les parasites et si un jour je devais avoir des responsabilités politiques, je n'aurais aucune pitié envers aucun de ceux-là.

Dernier point, si le pays reste malade, c'est parce que la tête l'est. On ne peut pas demander d'efforts au peuple, quand les puissants les contournent. Pour que la société se maintienne, il faut que les puissants donnent l'exemple. Donc qu'ils paient. On en revient à la première idée: les puissants ont intérêt à payer beaucoup d'impôts parce qu'ils n'ont de sécurité qu'autant que l'Etat reste lui-même puissant. Or il l'est de moins en moins et l'on approche la révolte.

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[image]





Graham

que les riches et les puissants paient

par J.L. @, lundi 06 septembre 2010, 09:57 (il y a 5196 jours) @ Graham

Bonjour Graham, Contente de te lire et d'accord avec toi.
Bonne semaine. J.L.
:-) :-)

Payer ses impôts, c'est la première des solidarités

par francois16, lundi 06 septembre 2010, 10:25 (il y a 5196 jours) @ Graham

quand on se sent citoyen de ce monde. Je rappellerai par exemple que le premier budget de l'état, c'est l'éducation, que les impôts servent à financer la santé, etc. Certaines personnes dont je ne nommerai pas les noms (bien connus) ont beau jeu de faire des actions humanitaires quand d'un autre côté ils font tous pour échapper aux impôts.

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Erwan, tu m'as ouvert les yeux!

par jmp ⌂ @, Boulogne/Mer, lundi 06 septembre 2010, 23:24 (il y a 5196 jours) @ Spoyce

Je n'aurais jamais pensé qu'on pouvait être directeur de recherche au CNRS et en même temps scientifiquement malhonnête. A sa décharge, c'est un sociologue (un littéraire autrement dit) et pas un zoologiste spécialisé dans une toute petite partie de l'espèce humaine.

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jean-marie

que les riches et les puissants paient

par olivier23, mercredi 08 septembre 2010, 03:07 (il y a 5195 jours) @ Graham

Bonjour Graham,

Tu manques sur ce forum.
Je suis tout à fait d'accord avec toi aussi bien au sujet des "riches" qui cherchent à échapper à l'impôt que des "pauvres et assistés" qui considèrent les aides dont ils bénéficient comme un dû.

Bien que les gens parlent souvent d'honneur, ils en appliquent bien peu les principes.

Bouclier fiscal: êtes vous dans la bonne catégorie??

par Spoyce, dimanche 26 septembre 2010, 15:17 (il y a 5176 jours) @ Spoyce

Bonjour les loulous,:schmack:

Voilà, un article qui confirme le contre-sens historique du bouclier et de notre gourde nationale jusqu'à la garde Lagarde.

La ministre de l'Economie Christine Lagarde a défendu dimanche le bouclier fiscal, tout en n'excluant pas sa suppression avant la présidentielle de 2012, dans le cadre d'un alignement des systèmes français et allemand.:rotfl: (la gourde toujours en contre sens historique: tout et son contraire révèle l'incompétence structurelle de la ministre)

"Il faut regarder ce que font d'intelligent nos voisins", a expliqué la ministre, interrogée sur Europe 1.

"Le président de la République nous a demandé de travailler sur un projet. (...) Le principe c'est la convergence fiscale avec les Allemands", a-t-elle ajouté. Un rapport sur le sujet a été demandé à la Cour des comptes par Nicolas Sarkozy, pour étudier les systèmes fiscaux français et allemand.

Or l'Allemagne n'a ni bouclier fiscal ni impôt sur la fortune et pourrait servir de modèle pour une remise à plat de la fiscalité française sur les hauts revenus.

"L'étude n'est pas conclue", a cependant répondu la ministre de l'Economie, qui a de nouveau soutenu le principe du bouclier fiscal.

"Le bouclier fiscal, qui consiste à dire qu'un contribuable ne doit pas payer en impôt plus que 50% de ses revenus, me paraît un bon principe", a-t-elle affirmé.:rotfl: (Bettencourt à 14.5% d'imposition est tout à fait d'accord)

Mais "on le change un peu", dans le cadre du budget de rigueur 2011, qui sera présenté mercredi en conseil des ministres, a rappelé la ministre. Le bouclier ne protégera pas, par exemple, du "coup de rabot" sur certaines niches fiscales et sociales.

Le bouclier fiscal, mesure emblématique du quinquennat de Nicolas Sarkozy, est critiqué de toutes parts, notamment depuis la crise financière qui a creusé de façon abyssale le déficit public, et y compris dans les rangs de la majorité.
AFP
A+:waving:

--
Cordialement

Erwan

Bouclier fiscal: L'aveu.

par Spoyce, mardi 05 octobre 2010, 10:47 (il y a 5167 jours) @ Spoyce

Bonjour les loulous,:schmack:

"Invité de l'émission Capital, le Premier ministre affirme désormais que « rien n'est tabou ». Si suppression du bouclier fiscal il devait y avoir, il faudrait qu'elle soit couplée à la disparition de l'Impôt sur la fortune (ISF) et à l'occasion d'une « réforme fiscale d'ensemble » envisagée en 2011.":surprised:

Le 26 Septembre 2010, notre gourde nationale Lagarde nous expliquait:"La ministre de l'Economie Christine Lagarde a défendu dimanche le bouclier fiscal, tout en n'excluant pas sa suppression avant la présidentielle de 2012, dans le cadre d'un alignement des systèmes français et allemand. (la gourde toujours en contre sens historique: tout et son contraire révèle l'incompétence structurelle de la ministre)

"Il faut regarder ce que font d'intelligent nos voisins", a expliqué la ministre, interrogée sur Europe 1.

"Le président de la République nous a demandé de travailler sur un projet. (...) Le principe c'est la convergence fiscale avec les Allemands", a-t-elle ajouté. Un rapport sur le sujet a été demandé à la Cour des comptes par Nicolas Sarkozy, pour étudier les systèmes fiscaux français et allemand.

Or l'Allemagne n'a ni bouclier fiscal ni impôt sur la fortune et pourrait servir de modèle pour une remise à plat de la fiscalité française sur les hauts revenus.

"L'étude n'est pas conclue", a cependant répondu la ministre de l'Economie, qui a de nouveau soutenu le principe du bouclier fiscal."

Voilà qui est clair, le bouclier fiscal est un contre-sens historique. Bravo les gars de nous avoir fait perdre 3 ans.:wink:

Encore une preuve d'une gestion faîte par des incompétents lobotomisés au crétinisme idéologique de la pensée unique libérale.:-(

A+:waving:

--
Cordialement

Erwan

Bouclier fiscal: L'aveu.

par tristus dolor, mardi 05 octobre 2010, 17:41 (il y a 5167 jours) @ Spoyce

Bonjour,

tu n'as pas l'air d'avoir perçu que les partisans de la suppression du bouclier fiscal n'agissent que dans l'objectif d'obtenir celle de l'isf. A l'arrivée, il y aurait un enrichissement des plus fortunés car pour eux l'isf est l'impôt le plus lourd et de loin très souvent.

Etant bénéficiaire du bouclier, j'aurais tout intérêt à sa disparition puisqu'elle irait de pair avec celle de l'isf. En tant que citoyen, je déplorerais cette mesure qui reviendrait à supprimer une ponction sur la patrimoine pour en ajouter une sur le travail via la création d'une tranche marginale supplémentaire sur les hauts revenus. Or, le patrimoine est le principal vecteur d'inégalités comme on sait (inutile de lire les époux Pinçons, un manuel scolaire de seconde suffit). Même l'Amérique, pays libéral s'il en est, s'interroge sur la formation de dynasties liées à la baisse des impôts sur le patrimoine et les successions.


» Bonjour les loulous,:schmack:
»
» "Invité de l'émission Capital, le Premier ministre affirme désormais que «
» rien n'est tabou ». Si suppression du bouclier fiscal il devait y avoir, il
» faudrait qu'elle soit couplée à la disparition de l'Impôt sur la fortune
» (ISF) et à l'occasion d'une « réforme fiscale d'ensemble » envisagée en
» 2011.":surprised:
»
» Le 26 Septembre 2010, notre gourde nationale Lagarde nous expliquait:"La
» ministre de l'Economie Christine Lagarde a défendu dimanche le bouclier
» fiscal, tout en n'excluant pas sa suppression avant la présidentielle de
» 2012, dans le cadre d'un alignement des systèmes français et allemand. (la
» gourde toujours en contre sens historique: tout et son contraire révèle
» l'incompétence structurelle de la ministre)
»
» "Il faut regarder ce que font d'intelligent nos voisins", a expliqué la
» ministre, interrogée sur Europe 1.
»
» "Le président de la République nous a demandé de travailler sur un projet.
» (...) Le principe c'est la convergence fiscale avec les Allemands",
» a-t-elle ajouté. Un rapport sur le sujet a été demandé à la Cour des
» comptes par Nicolas Sarkozy, pour étudier les systèmes fiscaux français et
» allemand.
»
» Or l'Allemagne n'a ni bouclier fiscal ni impôt sur la fortune et pourrait
» servir de modèle pour une remise à plat de la fiscalité française sur les
» hauts revenus.
»
» "L'étude n'est pas conclue", a cependant répondu la ministre de
» l'Economie, qui a de nouveau soutenu le principe du bouclier fiscal."
»
» Voilà qui est clair, le bouclier fiscal est un contre-sens historique.
» Bravo les gars de nous avoir fait perdre 3 ans.:wink:
»
» Encore une preuve d'une gestion faîte par des incompétents lobotomisés au
» crétinisme idéologique de la pensée unique libérale.:-(
»
» A+:waving:

Bouclier fiscal: L'aveu.

par Spoyce, mardi 05 octobre 2010, 21:39 (il y a 5167 jours) @ tristus dolor

Bonjour,:schmack:

C'est justement, il ne faut donc pas supprimer l'ISF mais uniquement du bouclier. Or beaucoup pensent que l'ISF est inutile. Il est clair donc que ce n'est pas le cas à te lire et qu'effectivement le bouclier servait bien les plus aisés ce qui accroit les inégalités.

Je suis navré de ne pas avoir le niveau d'un manuel de seconde. A ma décharge, à mon époque on ne parlait pas de l'ISF et encore moins du bouclier fiscal. J'ai donc eu besoin de survoler les époux Pinçons. J'espère que ce n'est pas trop grave pour mon niveau troisième...
Néanmoins, je me méfie des livres scolaires surtout de seconde où l'on zappe le chapitre du chômage...

Le bouclier fiscal a permis d'atténuer certains effets de l'ISF, preuve d'une incompétence crétine de l'idéologie libérale et d'un contre-sens historique.:ok: En gros, tu confirmes mes perceptions d'un élève de troisième.:rotfl:

Mais ne nous fachons pas... si tout reste ainsi, j'en serai aussi à l'héritage.:yes:

Bon, je file soigner ma rhino de merde...:crying:

A+:waving:

--
Cordialement

Erwan

Bouclier fiscal: L'aveu.

par ayrton14, mercredi 06 octobre 2010, 08:39 (il y a 5166 jours) @ Spoyce

Rassures toi spoyce , Martine la haine transformera en clochards tous les travailleurs de ce pays et fera fuir tous ces horribles riches qui paient l'ISF et bénéficient du boucliers fiscal.

La france sera un pays où règnera la justice ( laquelle on sait pas .....enfin si on sait ).

Bouclier fiscal: L'aveu.

par Spoyce, mercredi 06 octobre 2010, 14:43 (il y a 5166 jours) @ ayrton14

Bonjour,:schmack:

Les riches partent déjà sans Martine... pas besoin d'elle.:surprised: Mais quel est le rapport avec Martine et l'aveu d'une erreur stratégique...Quid>>

Le nombre d’exilés fiscaux reste pourtant stable, selon les chiffres donnés par Bercy :
846 en 2006, 719 en 2007, 821 en 2008 .:rotfl:

A+:waving:


» Rassures toi spoyce , Martine la haine transformera en clochards tous les
» travailleurs de ce pays et fera fuir tous ces horribles riches qui paient
» l'ISF et bénéficient du boucliers fiscal.
»
» La france sera un pays où règnera la justice ( laquelle on sait pas
» .....enfin si on sait ).

--
Cordialement

Erwan

Bouclier fiscal: L'aveu.

par gaepre1, mercredi 06 octobre 2010, 15:53 (il y a 5166 jours) @ Spoyce

Que les riches partent tout le monde s'en fout à partir du moment où la richesse reste.

Bouclier fiscal: L'aveu.

par ayrton14, mercredi 06 octobre 2010, 18:00 (il y a 5166 jours) @ gaepre1

» Que les riches partent tout le monde s'en fout à partir du moment où la
» richesse reste.

ce sont les créateurs d'entreprise qui créent la richesse et non pas les politiques ( qui pour la plupart vivent aux crochets des travailleurs et autres créateurs de richesse ).

Donc l'argent partira aussi , à moins d'une confiscation des biens ( comme dans une bonne dictature ....).La france n'est-elle pas considéré comme le dernier pays communiste d'Europe >.

Bouclier fiscal: L'aveu.

par gaepre1, jeudi 07 octobre 2010, 12:39 (il y a 5165 jours) @ ayrton14

Il m'avait échappé que L.Bettencourt (pour ne prendre que cet exemple sur lequel les projecteurs ont concentré leurs feux ces derniers temps pour mieux laisser tout le reste dans l'ombre) avait créé beaucoup de richesses. Qu'un impôt dissuasif frappe le patrimoine de ceux qui s'expatrient pour échapper à la fiscalité ne me choque absolument pas. Beaucoup s'indignent du chantage au blocage des syndicats. S'ils étaient logiques ils devraient également s'indigner du chantage au départ des riches. C'est exactement le même procédé: Utiliser son pouvoir de nuisance pour obtenir ou conserver des avantages souvent injustifiables.
La France communiste avec ses énormes différences de patrimoine > C'est une opinion originale ....

que les riches et les puissants paient

par pasca711, jeudi 07 octobre 2010, 21:01 (il y a 5165 jours) @ Graham

Bravo graham je partage à 100%ton avis
.
» Personnellement, j'ai toujours considéré que payer des impôts devait être
» considéré comme un honneur et attestait d'une certaine réussite enviable à
» laquelle il était assez minable de chercher à se soustraire. De même, quand
» j'étais plus jeune et pauvre, j'éprouvais de la fierté à ne pas accepter
» les aides sociales auxquelles j'aurais pu prétendre, d'une part parce que
» je jugeais que je n'en avais pas besoin et ensuite parce que pour que je
» reçoive il fallait qu'il y en ait qui paient et que me déplaisait d'être
» redevable sans pouvoir remercier. Aujourd'hui ceux qui reçoivent appellent
» justice sociale ce qu'ils prennent comme un dû. On oublie que l'on reçoit
» des autres qui paient. Cela oblige au civisme et à accepter le pacte
» social. Mais non, on préfère en appeler à de l'idéologie nauséeuse.
»
» Je reste néanmoins à penser qu'un riche doit payer beaucoup plus d'impôts
» à la collectivité, proportionnellement à son patrimoine, parce que son
» patrimoine n'a de sécurité qu'autant qu'il existe un Etat qui soit capable
» de le protéger et que cela a un coût élevé. Un pauvre ne possède que peu,
» l'Etat protège faiblement, ipso facto, un petit patrimoine. A l'inverse, un
» patrimoine élevé oblige son détenteur à beaucoup d'impôts parce que les
» lois de l'Etat protège ce patrimoine.
»
» Après que l'Etat soit à l'excès dispendieux est un sujet autre. Mais les
» riches doivent payer bien plus que les pauvres, à due proportion des
» revenus, des dépenses de consommation (tva), et du patrimoine (taxe
» foncière et ISF). Qu'il y ait un impôt sur le patrimoine me parait juste et
» équitable. D'ailleurs, je le paye. Ce qu'il faut, c'est une juste
» proportionnalité, de la transparence et la suppression de toutes les
» niches.
»
» Cela n'enlève rien à ce que je déteste par dessus tout dans notre pays:
» les profiteurs et les ingrats. Et ceux-là sont dans toutes les couches
» sociales, indistinctement. Moi, je les appelles les parasites et si un jour
» je devais avoir des responsabilités politiques, je n'aurais aucune pitié
» envers aucun de ceux-là.
»
» Dernier point, si le pays reste malade, c'est parce que la tête l'est. On
» ne peut pas demander d'efforts au peuple, quand les puissants les
» contournent. Pour que la société se maintienne, il faut que les puissants
» donnent l'exemple. Donc qu'ils paient. On en revient à la première idée:
» les puissants ont intérêt à payer beaucoup d'impôts parce qu'ils n'ont de
» sécurité qu'autant que l'Etat reste lui-même puissant. Or il l'est de moins
» en moins et l'on approche la révolte.

Bouclier fiscal: L'aveu.

par Toutoun, jeudi 07 octobre 2010, 22:04 (il y a 5165 jours) @ gaepre1

tous communistes sans le savoir ! :lol:

Bouclier fiscal: Un cadeau aux riches..?

par Spoyce, dimanche 10 octobre 2010, 16:04 (il y a 5162 jours) @ Spoyce

Bonjour les loulous,:schmack:

Comme le mentionnait Tritus Dolor, le bouclier fiscal s'il disparait avec l'ISF, va encore flouer les mêmes et profiter aux mêmes.:wink: Ben, quoi y a pas changement....:rotfl:

Voilà ce qui se produirait en cas disparition des 2 dispositifs.

Le bouclier fiscal, pourtant déclaré intouchable, pourrait disparaître en 2011, en même temps que l'ISF. Cette idée populaire dans l'opinion, engendrerait cependant, une perte de 4 milliards pour le budget de l'état !:lol3:

Merveilleux!

A+:waving:

--
Cordialement

Erwan

Suppression Bouclier fiscal: oui mais ....

par gaepre1, jeudi 21 octobre 2010, 12:14 (il y a 5151 jours) @ Spoyce

Ce que projette le gouvernement (propos de JF Coppé hier soir) : Suppression du bouclier fiscal, suppression ISF et pour compenser le manque à gagner (BF: coût 800M€ , ISF: produit 4Mds€) augmentation de l'impôt sur les revenus du patrimoine, au prétexte qu'un patrimoine qui ne rapporte pas ne peut être imposé, seuls les revenus dudit patriminone devant l'être. Ce projet résume toute la bêtise de ce gouvernement : Vendez vos actions, obligations et autre produits de rapport, laissez dormir votre patrimoine ou achetez un hotel particulier, et je ne vous taxerai plus. Inciter à la stérilisation du capital , une sacrée trouvaille dans un pays en déclin économique. L'ISF a au moins le mérite de contraindre à dynamiser son patrimoine. Je ne sais plus qui parlait à une époque de la droite la plus bête du monde, mais c'est toujours d'actualité.

Suppression Bouclier fiscal: oui mais ....

par Alf @, jeudi 21 octobre 2010, 13:02 (il y a 5151 jours) @ gaepre1

Je crois que c'est Guy Mollet qui parlait de la droite la plus
bête du monde.

Suppression Bouclier fiscal: oui mais ....

par Spoyce, jeudi 21 octobre 2010, 17:33 (il y a 5151 jours) @ Alf

Bonsoir les loulous,:schmack:

Absolument, c'est bien Guy Mollet.:ok:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Mollet

A+:waving:

--
Cordialement

Erwan

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