pour en discuter

par doccrm, lundi 31 janvier 2005, 21:38 (il y a 7239 jours)

j'ai honteusement pompé sur le site MVVA (ah quand l'ivresse gagne...)


Entrées dans une passe boursière difficile, à l’aube du nouveau millénaire, les maisons de champagne ont aussi souffert, en 2003, d’une mauvaise récolte après la canicule estivale. Leur purgatoire s’est donc poursuivi, renforcé par l’aversion des investisseurs aux entreprises endettées. Car, dans ce secteur, les crédits représentent, en moyenne, deux fois le montant des fonds propres. Cette situation financière tendue s’explique en partie par la méthode de fabrication du champagne, imposant une durée de vieillissement comprise entre deux et quatre ans pour la majorité et au-delà pour les produits de luxe et millésimés. Elle trouve aussi son origine dans les prix d’acquisition exorbitants du moindre hectare de vigne. Parmi les groupes cotés, seul Taittinger dispose d’un vignoble lui permettant de couvrir la moitié de ses besoins en raisins. Car si les négociants réalisent les deux tiers des ventes de champagne, ils ne possèdent, en effet, que 10% des 35.000 hectares de cette appellation. L’essentiel provient de contrats d’approvisionnement passés avec les vignerons.

2004 semble toutefois marquer un redémarrage. L’excellente récolte, en qualité comme en quantité, a permis de vendre environ 300 millions de bouteilles et laisse espérer une amélioration des comptes de l’ensemble de la profession. Ceux-ci bénéficient aussi de la stratégie de développement international adoptée par la majorité des maisons depuis plusieurs années pour palier la faiblesse du marché français. Ainsi, les ventes hors de nos frontières affichent une hausse à deux chiffres quand la croissance domestique ne dépasse guère 2%. Attention, toutefois, dès la fin de l’année dernière, les investisseurs ont anticipé les bons résultats attendus, si bien que certains titres sont devenus trop chers.

Boizel Chanoine Champagne
Un bon redressement
La plus petite des maisons est aussi, et de loin, la moins bien valorisée par le marché, en dépit d’une belle performance en 2004. Le redressement des marges est pourtant patent et la présentation des résultats semestriels a été l’occasion de confirmer l’objectif d’une progression proche de 30% du résultat annuel. En dehors de l’intégration d’une filiale de Philipponnat – les Domaines Associés – la forte croissance des ventes trouve son origine dans la hausse des prix et la montée en gamme des champagnes vendus, comme celle de la marque Tsarine pour la grande distribution. Un canal de commercialisation déjà privilégié par le groupe pour les marques Boizel, De Venoge, Chanoine et Philipponnat. Le flottant limité explique une partie de la décote actuelle, mais la forte croissance des résultats attendue pour 2004 et 2005 plaide pour la poursuite du redressement du titre, encore très loin de ses plus hauts de 1999. Sans doute le meilleur pari à court terme.
Code Isin : FR0004027068

Laurent-Perrier
Développement à tout prix
Les comptes de l’exercice 2004-2005 feront oublier la morosité des deux précédents exercices. La croissance du marché mondial du champagne mais aussi la progression des parts de marché des quatre principales marques du groupe ont permis de revoir à la hausse les objectifs annuels. Une progression de 26% des ventes est maintenant attendue. La croissance proche de 19,4% du résultat d’exploitation au premier semestre ne doit pas, en revanche, être extrapolée sur l’ensemble de l’exercice. L’acquisition de Château Malkoff, aux marges inférieures à celles de l’ensemble, et les frais financiers liés à l’opération pèseront sur les comptes de Laurent-Perrier. La nécessaire relance de l’image du groupe comme celle de la marque Grand Siècle vont également alourdir les charges commerciales. En outre, la direction affiche sa déception sur son développement au Japon, en raison du taux de change. Au total, la progression du titre nous semble limitée à court terme.
Code Isin : FR0006864484

Vranken Monopole
Priorité à l’international
Entrée au Second Marché de Paris en 1998, Vranken Monopole est aussi coté au Premier Marché de la Bourse de Bruxelles. Le groupe n’a pas hésité à saisir les rares opportunités dans ce secteur et a acquis la maison Pommery en 2002. Vranken Monopole s’est ainsi hissé au deuxième rang des maisons de champagne, avec une part de marché supérieure à 5%, mettant, en outre, la main sur quelque 45 hectares de vignes supplémentaires. Un an plus tard, les marques Bricout et Delbeck étaient également reprises. Si l’année 2004 est présentée par le président du groupe comme une année de transition, celui-ci a l’ambition de vendre 20 millions de bouteilles en 2007. Comme pour Laurent-Perrier, la stratégie de développement du groupe est largement portée vers l’international, avec le déploiement de Heidsieck Monopole mais aussi la création d’une division dédiée aux vins du "Nouveau Monde". On peut acheter.
Code Isin : FR0000062796.

cordialement


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