Bonjour à tous

J'aimerais qu'on puisse débattre sur ce sujet:
jusqu'ici j'étais encore très pessimiste car l'économie va mal et les perspectives sont mauvaises (j'ai accumulé les BX4 ces derniers jours).

Mais d'autre part:

- techniquement le CAC a dépassé sa moyenne mobile à 13 mois
- la bourse anticipe toujours à 1 ou 2 ans
- les niveaux de valorisations étaient très bas en mars
- les financiers et les politiques ont intérêt à ce que les bourses montent

Donc:

1- a t-on touché le plus bas et l'on assiste à une remontée des indices qui pourrait être lente mais positive>
2- est ce une correction à la hausse avant une nouvelle descente>

Pour ma part, je viens de basculer pour la première hypothèse et pense revendre mes BX4

merci de vos contributions

Juste quelques remarques :

1) Le BX4 et de façon générale tous les trackers à levier ne sont pas faits pour faire du buy & hold basés sur des scénarios économiques de longue durée (à cause de l'érosion par beta-slippage), mais pour des trades de quelques semaines à 2-3 mois dans le cadre de ces scénarios.
Pour le "buy & hold" baissier, il vaut mieux utiliser un turbo à barrière désactivante éloignée (levier entre 2 et 3 à l'entrée en position), l'érosion y étant bien plus faible.

2) sur une reprise maintenant, je poserai une simple question :
est-ce que le SP500, actuellement un PER de 143 (au plus haut depuis 1920 au moins), prévu rester au dessus de 30 jusqu'à 2010, et à un niveau de rendement de 2,6% (au plus bas depuis les années 20 également à l'exception de la décennie 97-2007) est à un niveau de valorisation attractif et compatible avec le contexte économique actuel > (je parle du SP500 parce que les autres indices suivent le SP comme de gentils toutous.)
Pour moi le SP500 price aujourd'hui une forte croissance et un grand beau temps pour les 4 ans à venir aux US. A chacun de voir si il croit à ce scénario idyllique, sachant que toute déception (y compris une simple croissance un peu faible) à ce niveau sera sanctionnée par une chute de l'indice.
Et si par un "hasard très improbable" (en fait une quasi-certitude pour moi), la récession reprenait son chemin (après un T32009 qui s'annonce plus ou moins correct), je pense qu'il n'y a pas besoin de détailler ce qui arrivera au SP500 et les objectifs de baisse associés...

3) Sur le court terme, nous n'avons même pas retracé 38% de la baisse 2007-mars 2009. Il n'y a donc aucune incompatibilité avec un marché baissier de LT.
Je verrais bien pour ce mois d'août une correction (la hausse commencée le 13/7 commence à s'essouffler) suivie d'une dernière vague de hausse (plus poussive que les précédentes).
Cette dernière vague de hausse, si elle veut bien se produire permettrait de saturer encore plus les indicateurs de sentiment de marché (bull/bear spread en particulier), jusqu'à ce que tout le monde soit vraiment convaincu de la reprise et qu'on retrouve des niveaux d'optimisme voisins de ceux de 2007...Ce sera alors "feu à volonté" pour les bears.
En attendant j'ai 30% de small caps environ en ce moment (je suis entre 20 et 30% depuis le mois d'avril selon les moments, hors VET que j'avais acheté en février. Mais l'ours que je suis attend avec beaucoup de confiance les prochaines récoltes de miel, les fleurs ayant vraiment bien repoussé depuis le mois de mars.

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Bonjour,
Juste quelques questions...

» Pour le "buy & hold" baissier, il vaut mieux utiliser un turbo à barrière
» désactivante éloignée (levier entre 2 et 3 à l'entrée en position),
» l'érosion y étant bien plus faible.

Aurais tu des exemples de ces produits dont tu parles >

» 2) sur une reprise maintenant, je poserai une simple question :
» est-ce que le SP500, actuellement un PER de 143 (au plus haut depuis 1920
» au moins), prévu rester au dessus de 30 jusqu'à 2010, et à un niveau de
» rendement de 2,6% (au plus bas depuis les années 20 également à l'exception
» de la décennie 97-2007) est à un niveau de valorisation attractif et
» compatible avec le contexte économique actuel > (je parle du SP500 parce
» que les autres indices suivent le SP comme de gentils toutous.)
» Pour moi le SP500 price aujourd'hui une forte croissance et un gr

D'où te viennent tes estimations de bénéfices sur le S&P500>

merci
Cordialement,
publicjo

» Aurais tu des exemples de ces produits dont tu parles >

3953z, 4027z par exemple.
Il y a un sélecteur ici :
http://www5.warrants.commerzbank.com/cocoon/retail/News/News.aspx

» D'où te viennent tes estimations de bénéfices sur le S&P500>

Je regarde ce lien :
http://www.decisionpoint.com/TAC/SWENLIN.html
ou :
http://www2.standardandpoors.com/spf/xls/index/SP500EPSEST.XLS
(il faut regarder la colonne "as reported..." )

ce ne sont que des prévisions d'analystes, mais en général ils pêchent rarement (pour ne pas dire jamais) par excès de pessimisme en matière d'estimation de résultats !

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Les résultats semestriels sont un peu moins mauvais que prévu, ce qui suffit à provoquer une euphorie à bien des égards exubérante. Si on analyse les premières publications, il ressort que les résultats opérationnels sont moins pires qu'anticipé, mais que les CA sont plutôt plus faibles que prévu. Rien n'est donc résolu au niveau de l'activité. Les entreprises ont simplement été plus réactives que ne le pensaient les analystes pour tenter sauver leurs marges (licenciements, chomage partiel, réduction drastique des coûts et des investissements y compris en R&D ...). Cette politique trouve assez rapidement ses limites et porte en elle les germes d'une nouvelle phase de récession (baisse de la consommation avec la hausse du chômage, baisse de l'investissement: les moteurs de la décroissance tournent à plein régime) qui nécessitera un nouveau durcissement de la part des entreprises et ainsi de suite jusqu'à ce que les marges elles mêmes finissent par s'effondrer. La relative stabilisation actuelle s'explique aussi par le taux quasi nul de l'argent et les plans de soutien à l'économie qui ont pour conséquence de creuser les déficits publics. Là encore cette politique a ses limites, les déficits devenant insupportables et les remboursements captant une grande partie de l'épargne disponible au détriment des emprunts privés (combien de temps va-t-on pouvoir maintenir artificiellement les taux longs aux niveaux actuels >). Le marché a décidé de monter alors il monte au besoin en ayant reours à l'autosuggestion ....

Alors oui, il y a un timide rayon de soleil au milieu des nuages d'un noir menaçant. Il n'est pas interdit de tenter d'en profiter, mais il faut se préparer à courir vite quand l'orage se remettra à gronder ...

bonjour,

quelques remarques également :

en dépit de sa reprise de 1000 points, le cac reste plutôt sous-évalué d'après la plupart des critères usuels :prime de risque, multiples de cash-flow et rapport sur actif net. le PER n'a qu'une faible pertinence en situation de crise.

les semestriels des entreprises surprennent agréablement par leur résistance à la crise (ou résilience pour employer un terme à la mode) cependant il n'y a pas de signes clairs d'une reprise de la demande indispensable pour amorcer un cercle vertueux.

il y aurait depuis quelques semaines des signaux épars d'un semblant d'amélioration de l'économie. si cela se confirme, la hausse se poursuivra et cette perspective explique les récents achats de panique car beaucoup d'investisseurs sont sous investis ou/et surpondérés en valeurs défensives. le cauchemard pour les professionnels : rester liquide avec un cac 40 possible à 4000 en fin d'année et un T1 2010 qui sera dopé par des bases de comparaison favorables et la reprise possible des fusions-acquisitions.

je reste investi à 100 %, c'est un pourcentage très supérieur à ma moyenne sur longue période.si on souhaite jouer la reprise économique c'est maintenant. un petit lien qui résume de façon très simple la situation actuelle :http://www.boursorama.com/votreinvite/interview.phtml>news=6866718

pour des choses plus pointues, taper "interessant" dans le moteur de recherche du forum. la maison d'où vient le document est régulièrement citée parmi les meilleurs cabinet de recherche (merci de ne pas la citer comme le fait aimablement JL)

» Bonjour à tous
»
» J'aimerais qu'on puisse débattre sur ce sujet:
» jusqu'ici j'étais encore très pessimiste car l'économie va mal et les
» perspectives sont mauvaises (j'ai accumulé les BX4 ces derniers jours).
»
» Mais d'autre part:
»
» - techniquement le CAC a dépassé sa moyenne mobile à 13 mois
» - la bourse anticipe toujours à 1 ou 2 ans
» - les niveaux de valorisations étaient très bas en mars
» - les financiers et les politiques ont intérêt à ce que les bourses
» montent
»
» Donc:
»
» 1- a t-on touché le plus bas et l'on assiste à une remontée des indices
» qui pourrait être lente mais positive>
» 2- est ce une correction à la hausse avant une nouvelle descente>
»
» Pour ma part, je viens de basculer pour la première hypothèse et pense
» revendre mes BX4
»
» merci de vos contributions

»
» je reste investi à 100 %, c'est un pourcentage très supérieur à ma moyenne
» sur longue période.si on souhaite jouer la reprise économique c'est
» maintenant. un petit lien qui résume de façon très simple la situation
» actuelle
» :http://www.boursorama.com/votreinvite/interview.phtml>news=6866718
»

Jouer la reprise ou le mirage de la reprise > L'effet des plans de soutien et le restockage après un déstockage sans précédent ne doivent pas faire perdre de vue que la demande finale restera mal orientée : 1)la hausse du chômage accompagnée d'une baisse des revenus de substitution au fur et à mesure que la durée d'inactivité augmente (aujourd'hui les chômeurs sont indemnisés au maximum des prestations, cela ne durera pas) 2) la poursuite des plans de réduction des coûts et des baisses des programmes d'investissement (les réduction de coûts et baisses d'investissement des uns font les baisses de CA des autres) 3) l'endettement global croissant ne vont pas dans le sens d'une amélioration de la demande. Or sans demande finale, quelle reprise >
Il serait intéressant que ceux qui voient la reprise tel un médium, ne se contentent pas de voir mais nous expliquent quels pourraient être les ressorts de ladite reprise ....

Hum ... un bras-de-fer entre Labadie qui ne badine pas avec la bad attitude, et tristus dolor qui roule dessus depuis qu'il est à la barre des bourses. J'en jouis (intellectuellement) déjà !

Yen a forcément un qui va avoir bon.

Sinon, bonne nouvelle pour certains, on est définitivement débarrassés de Marc Fiorantino. Il avait prévu le cac à 4500 durant l'été, ça paraît foutu.

Autre source d'info, céleste cette fois : "la fin des temps est proche", ce qui plaiderait effectivement pour un marché baissier d'ampleur inégalée.

Enfin une dernière : "C'est la reprise", mais du championnat de foot. Après le Tour de France, le championnat de France, un autre excellent suppo pour s'endormir repus, voire béat.

Et bonnes ouacances !

La crise a été indiscutablement financière en premier.La premiere conséquence économique a été un fort ralentissement de tout ce qui s'achète a crédit.

Pour les entreprises, le problème a été d'abord des problèmes financiers pour celles ayant des besoins de financement (de la societe ou des clients) et une perspective de problèmes financiers pour celles n'ayant pas de probleme de financement

Le monde occidental voit arriver une crise non seulement du système financièr, mais aussi une crise de surendettement global, une crise donc du modèle de croissance de la dette, une crise de competitivité contre l'asie qui a les technologies de masse, une crise démographique.

Toutes les entreprises saines ont vu venir la crise et ont préparé un plan de survie financière pour une dépression économique.

Il me semble que
le déstockage
la fermeture des usines marginalement productives, les plans de licenciement
l'arrêt des investissements
sont des évidences du comportement d'aujourd'hui des entreprises

Ceci crée des bénéfices temporaires chez les entreprises qui étaient en bonne santé et qui ont pu appliquer toutes ces mesures

Conséquence sur ma vision des marchés actions
=> les analyses fondées sur des PER transitoires assez bas suite aux bénéfices des entreprises pendant le premier semestre 2009 ne me rassurent absolument pas.
Je ne crois pas à la pérennité des profits. Lorsque la baisse de la consommation arrivera suite a la hausse du chomage et que les effets transitoires de gestion seront terminés les bénéfices baisseront.

Hubisan

--
Hubisan
Investisseur GARP : growth at reasonable price

un pur scandale organisé pour les sauver

En donnant des liquiditrés aux grosses banques lorsque tout est au plus bas marchés actions et immobiliers, c'est un permis de spéculer qui est renouvelé, par les états, pour les grosses banques

Une speculation gagnante a coup sur puisque vu les montants ce que les banques achetent a vil prix est sur de monter.

Les petites banques elles sont en quasi faillite alors même qu'elles etaient plus saines que les grosses ... Par exemple CIT banque des PME americaines ...

Il semble que l'etat US redonne aux grosses banques les moyens de se payer sur le dos des actions et de l'immobilier. Ainsi dans qq mois lorsque les grosses banques auront remboursé l'etat US, celui ci essaiera de sauver les apparences et dire que le sauvetage des banques a couté finalement pas trop cher.

Tout cela est totalement immoral. Je crois que la réalité actuelle des marchés meme actions est d'etre piloté par les banques occidentales avec une volatilité forte et une evolution non compréhensible par le fondamental. Les acteurs de marché doivent faire tres attention car la règle écrite est :Les banques sont les plus fortes et doivent gagner de l'argent; a tout prix.

les traders des banques pretendent que ce sont eux qui font ces profits alors que tout ceux qui réfléchissent comprennent bien que en donnant des milliers de milliards de $ aux banques lorsque les marchés sont au plus bas il suffit d'acheter pour tout faire monter. Les bonus des traders étaient prévisibles et les décisions du G20 pouvaient le prévoir et donc aussi prévoir de les encadrer.

L'immoralité des banques a un cout, le cout de l'achat de la conscience des traders. Avec un petit jeu de mot sur conscience.
Les traders sont conscients de ce qui se passe. Ils coopèrent a une arnaque financière juteuse. Lorsque on fait une arnaque il faut toujours payer les exécutants. Ce sont les bonus. Les etats vertueux vont râler mais c'est bien eux qui au depart ont souhaité sauver les requins.

en quelque sorte ce qui se passe c'est que la finance a obtenu des etats la garantie illimitée gagée sur les revenus citoyens, pour speculer sans pouvoir perdre, contre qui ils veulent et notamment ces memes citoyens. L'etat espère que ceal lui evitera de faire le sale boulot de prélever des impots.

A ce jeu je prédis que malgré leur license pour manipuler et racketter les grosses banques vont continuer a distribuer de gros bonus et que leur situation financière ne s'ameliorera pas suffisamment. Il faut quand meme rappeler une evidence: les bonus distribués sont importants et le manque de fonds propres des banques pour assumer leurs bilans est tout a fait comparable aux bonus qu'elles distribuent

Nous aurons la double paine. Des banques qui rackettent et continuent a payer des bonus et des tonnes d'impots, une stagnation d'une décennie et/ou de l'inflation

Je ne vois finalement pas de raisons pour lesquelles tout ce systeme devrait etre sauvé.
Les lobbys de Washington semblent plus forts que jamais

Les etats ou les banques quel est notre maitre racketteur nous ne savont plus, les deux y travaillent.

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Hubisan
Investisseur GARP : growth at reasonable price