NRJ 12 >> pour Graham (Securibourse)

par Graham ⌂ @, dimanche 10 mai 2009, 00:10 (il y a 5670 jours) @ Bobo
édité par Graham, dimanche 10 mai 2009, 00:13

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Merci Bobo pour ce lien.

Je ne possède plus de titre NRJ depuis le début de l’année mais la suit encore avec attention. Mon opinion a un peu évolué. NRJ me semble une valeur d’actifs. Valeur d’actifs en raison :
-des radios françaises, qui malgré un déclin avéré depuis quelques années, conservent une part d’audience importante dans le paysage radiophonique français.
-des chaînes TV nationales ou locales qui ne manqueront pas d’intéresser d’autres groupes média dans la phase prochaine de consolidation.
-de TowerCast, la filiale de diffusion, qui possède l’insigne avantage d’être en duopole avec TDF
-de la trésorerie excédentaire
-de la marque NRJ/ENERGY, qui elle aussi en déclin nette, peut à tout moment être relancée, et joue pour l’essor des webradios et de la TV

L’aspect, que j’avais insuffisamment envisagé et qui a provoqué ma sortie du titre quand j’en ai eu pris conscience, est la transformation d’un média en phase avec son temps vers une entreprise de média banale qui perd progressivement son esprit original pour n’avoir plus qu’un caractère commercial. Le lent déclin de NRJ résulte selon moi du départ de quelques uns de ses cadres maîtres : Alain Weil puis Max Guazzini. Le premier, parti pour fonder NextRadio, était un formidable gestionnaire. Le second, parti pour relancer le stade français, était l’âme de la radio et un magnifique fédérateur. Ces deux-là n’ont pas trouvé de successeurs. Mathey puis Pallain étaient de bons lieutenants gestionnaires sans être capables de sentir l’esprit et la musicalité des marques. Beaudecroux me semble devenu un agent perturbateur. Il n’a pas été en mesure de renouveler correctement son équipe notamment en matière de direction des programmes. Depuis, le déclin s’accentuant, il perturbe par son irascibilité un climat anxiogène malsain qui provoque le départ de nombreux collaborateurs et l’impossibilité de créer la nouvelle équipe qui prendra le relais. Toutefois les marques durent par effet marqué d’inertie. C’est la force des marques d’NRJ et qui fait qu’un jour l’entreprise, sous l’effet de nouvelles personnalités marquantes, pourrait être relancée et retrouver une popularité accrue. NRJ est une belle endormie qui dort sur son passé et qui possède de beaux bijoux. Quel sera le prince qui la réveillera > Si celui-ci ne vient pas, NRJ continuera son lent déclin puis soudainement chutera nettement. Si une nouvelle équipe sait s’approprier l’ancien esprit et le renouveler, la force du réseau et la qualité des actifs permettront une recovery magistrale, accrue par l’effet des nouveaux médias (TV et webradios) et de la filiale de diffusion. L’important pour discerner ce mouvement est de suivre l’évolution des parts d’audience. Il n’est pas important par contre d’exagérer l’importance de la cyclicité du média radio. Celui est avant coureur de la tendance publicitaire générale ainsi que l’on a pu constaté ces dernières années. NRJ n’est pas morte. Elle est endormie. Se réveillera-t-elle > Il est impossible de le déterminer. Cela dépendra beaucoup de l’attitude de Beaudecroux.

Pour ce qui concerne l’évolution de NRJ 12. Il n’y a là rien de bien étonnant. NRJ 12 devrait pouvoir s’élever sans trop de difficulté à 4% de part d’audience d’ici trois ans. Cela vaut quelque chose très certainement. En attendant les pertes opérationnelles doivent être considérées comme des investissements nécessaires. Il faut toutefois nuancer ce dernier point. W9 a une meilleure audience et a déjà un résultat opérationnel positif. Sa gestion et sa politique de programmation sont assurément meilleures.

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