GM et Chrysler à la casse ! (Securibourse)
Évoquant le départ de Rick Wagoner, poussé à la démission, Obama a redit que GM serait encore financé 60 jours, le temps de revoir son plan de restructuration, à charge pour le constructeur d'élaborer, sous la houlette d'une nouvelle direction, un plan de restructuration encore plus drastique.
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Ce Wagoner fut loin d'être une loco, et il pourrait bien finir à coups de pompe dans le train.
GM et Chrysler à la casse !
Il y a sans doute un jeu de poker menteur entre le gouvernement américain et les constructeurs automobiles.
Toutefois, il suffit de regarder le bilan de GM pour comprendre l'ampleur du problème : la mauvaise stratégie et les lourds passifs sociaux ont amené GM à un point de non retour.
La situation de Chrysler est à peine plus florissante, mais un accord semble en vue avec Fiat.
Une faillite et/ou un sauvetage de ces constructeurs auront des conséquences incalculables sur l'emploi et à terme sur le contribuable.
Et l'échappatoire de l'hyperinflation reste très hypothétique face au tsunami déflationniste qui se développe.
Le temps est peu propice pour sortir ses dollars en hélicoptère...
l'automobile, c'est comme le textile
.
Economiquement, il est absurde de tenter de sauver un secteur déclinant.
Socialement, il en est autrement.
Que l'on se rappelle Adam Smith.
Chez nous, Peugeot, Citroën, Renault disparaîtront, dans les dix à quinze ans, du paysage industriel français, sauf pour les modèles haut de gamme à haute teneur technologique. Les équipementiers aussi. Comme, il en a été du textile, il y a quelques décennies. C'est une évidence. A l'ouverture du bloc de l'Est, les industries et la main d'oeuvre étrangères n'étaient pas capables d'égaler la qualité des produits français. Il s'est écoulé presque vingt ans et le rattrapage est presque complet. Le coûts de la main d'oeuvre reste bien moindre. Délocalisations donc ...
Soutenir ce qui déclinera, c'est refuser de voir, c'est refuser d'évoluer, c'est retarder pour plus fortement encore tomber.
NB:
Et encore, je ne parle pas de l'inadéquation de l'offre avec les capacités financières des demandeurs. L'offre est trop chère. Penser, dans le contexte actuel, que l'environnemental est la solution me parait hautement risqué. Combien coutera l'écologie pour le consommateur> Cher, trop cher. Le consommateur moyen et pauvre a besoin d'un véhicule adapté à ses ressources. La solution est sans doute plus à chercher, à court terme, dans les véhicules à bas coût. Au diable l'écologie! L'écologie, c'est pour les riches. Parlez-en aux chinois.
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Graham