Quels brokers autorisent toutes les VAD? (Securibourse)
par publicjo, dimanche 15 mars 2009, 09:00 (il y a 5726 jours)
Bonjour,
Je suis un adepte de la vente à découvert sur le SRD pour de multiples raisons (couverture, spéculation). Bref, je suis chez boursorama et ils forcent leurs clients à clôturer une à une les positions à la VAD: ainsi on ne peut par exemple plus VADer wendel, club med et sequana... Qui sont pourtant très intéressantes à la VAD!
Savez vous chez quels brokers (de taille respectable, merci le risque de faillite...) on peut encore la faire >
merci
publicjo
Ben pourquoi ???
par bimbo , dimanche 15 mars 2009, 11:04 (il y a 5726 jours) @ publicjo
» Bonjour,
» Je suis un adepte de la vente à découvert sur le SRD pour de multiples
» raisons (couverture, spéculation). Bref, je suis chez boursorama et ils
» forcent leurs clients à clôturer une à une les positions à la VAD: ainsi on
» ne peut par exemple plus VADer wendel, club med et sequana... Qui sont
» pourtant très intéressantes à la VAD!
»
» Savez vous chez quels brokers (de taille respectable, merci le risque de
» faillite...) on peut encore la faire >
»
» merci
» publicjo
Hi Public,
désolé de ne pas pouvoir répondre à ta question. En revanche, elle entraîne une autre question de ma part : " Quelles raisons invoquent-ils pour qu'on ne puisse plus vader Wendel par exemple >". Ont-ils même le droit de le faire >
bulle inverse sur les produits baissiers
par Graham , dimanche 15 mars 2009, 11:56 (il y a 5726 jours) @ bimbo
.
Rien n'oblige un courtier à maintenir une position à découvert d'un mois sur l'autre. Les conditions contractuelles de tous les courtiers leur permettent unilatéralement de décider de ne pas proroger une position.
La question à se poser est: pourquoi en est-il ainsi alors qu'il parait de leur intérêt de facturer chèrement ce service>
Je n'ai pas de réponse certaine.
Toutefois, songeant qu'à une position à découvert, il faut une contrepartie, sans quoi la position doit être débouclée, j'en infère que les contreparties deviennent de plus en plus rares et incertaines. Qu'on ait bien en mémoire l'exemple récent de Volkswagen. J'en viens à supposer que si les courtiers tendent à interdire de plus en plus de positions à découvert, c'est précisement parce que le risque d'absence de contrepartie devient important sur de nombreux titres.
Je pense qu'il devient de plus en plus dangereux d'adopter des positions spéculatives à la baisse, précisement pour la raison que l'on ne connait pas la contrepartie et qu'elle pourrait être absente ou pire encore devenir insolvable. Mesure-t-on bien la conséquence> Il me semble que ce capitalisme financier que l'on a vilipendé dans les subprimes se retrouve dans la bulle inverse que l'on constate sur les produits baissiers. Il me surprend, avec la chute de mastondontes financiers, qu'il n'y ait pas plus eu de défaillance pour les détenteurs de certificats, trackers et autres produits baissiers. Je crois bien que les prochains scandales apparaitront par là.
Je lance l'idée: il y a aujourd'hui bulle négative sur les produits baissiers. Songeons aux conséquences.
--
Graham
bulle inverse sur les produits baissiers
par publicjo, dimanche 15 mars 2009, 12:31 (il y a 5726 jours) @ Graham
édité par publicjo, dimanche 15 mars 2009, 13:06
Bonjour Graham,
Oui, je pense que trouver une contrepartie devient de plus en plus difficile sur ces titres et que c'est pour cela que les brokers suspendent les VAD sur ces titres.
Il y a une difficulté: il est possible que l'on ait une bulle inverse sur les produits baissiers; mais en même temps, je ne pense pas que l'on réalise des excès à la baisse sur les titres ou les indices (loin de là même).
Tant qu'on n'a pas d'excès à la baisse sur les indices, les émetteurs de produit baissier ont peu à perdre; même si des corner type volkswagen peuvent arriver, ponctuellement (remarques qu'il n'y en n'a eu que peu).
Bref, je tiens compte de ta remarque. Et mes prochaines VAD auront lieu sur des titres plus liquides, avec un large flottant...
publicjo
Quel est le risque de contrepartie sur le BX4?
par publicjo, lundi 16 mars 2009, 07:34 (il y a 5725 jours) @ Graham
Je me trompe peut être mais où est le risque de contrepartie sur le BX4>
Il est émis par Lyxor, filiale de la SG. La SG ne fera pas faillite, elle a maintenant la garantie implicite de l'état.
Si j'ai bien compris, le BX4 est composé d'un panier d'actions en réalité (au moins chaque soir, info à confirmer) et c'est comme cela que le BX4 est éligible au PEA...
Cordialement,
publicjo
bulle inverse sur les produits baissiers
par tristus dolor, lundi 16 mars 2009, 10:07 (il y a 5725 jours) @ Graham
je n'irais pas chez un courtier autorisant la vad sur toute les valeurs du srd. c'est le signe d'un manque de professionnalisme qui risque se retrouver sur d'autres services offerts par le courtier (back office, flux de cours etc.)
l'interdiction de la vad a pour première fonction de protéger le client et son intermédiaire contre les risques d'envolée de cours sur des valeurs volatiles. cela me semble une bonne chose notamment au niveau actuel du cac qui est particulièrement bas. En 1999, sur des références beaucoup plus élevées, la hausse des technos a fait sauter bien des vadeurs quand les PER sont passés de 20 à 100. Ceux qui vendent encore au niveau actuel du cac doivent s'apprêter à beaucoup souffrir un jour ou l'autre. Pour exemple je suggère de reprendre les cours de Rodriguez en janvier, cela peut faire mal quand on moyenne 2 ou trois fois à la hausse.
la deuxième raison pour interdire la vad, c'est que celle-ci a parfois un coût qui peut dépasser sensiblement le tarif de la prestation.
un acheteur srd fait reporter sa position, il faut financer la position en cash. un vendeur srd reporte sa position, il faut lui prêter des titres. par commodité à la création du SRD, la tarification est restée la même pour les achats et vente SRD. or si le coût du cash est facile à determiner, le coût du prêt de titres est beaucoup plus aléatoire, il peut culminer en cas de corner. un marché du prêt de titres au SRD existe mais il ne fonctionne pas bien. les professionnels de l'arbitrage ont leur propre trader en prêt de titres qui se charge de trouver les quantités de gré à gré et parfois on est très très loin du taux monétaire. cela explique les décotes apparentes sur des arbitrages classiques genre achat du DS, souscription d'actions nouvelles et vente simultanée SRD. les particuliers qui le feraient de façon de façon "industrielle" ne doivent pas s'étonner si leur courtier leur passe un coup de fil. pour éviter ce genre de situation fâcheuse, il est plus simple et raisonnable d'interdire la vad.
» .
» Rien n'oblige un courtier à maintenir une position à découvert d'un mois
» sur l'autre. Les conditions contractuelles de tous les courtiers leur
» permettent unilatéralement de décider de ne pas proroger une position.
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» La question à se poser est: pourquoi en est-il ainsi alors qu'il parait de
» leur intérêt de facturer chèrement ce service>
» Je n'ai pas de réponse certaine.
» Toutefois, songeant qu'à une position à découvert, il faut une
» contrepartie, sans quoi la position doit être débouclée, j'en infère que
» les contreparties deviennent de plus en plus rares et incertaines. Qu'on
» ait bien en mémoire l'exemple récent de Volkswagen. J'en viens à supposer
» que si les courtiers tendent à interdire de plus en plus de positions à
» découvert, c'est précisement parce que le risque d'absence de contrepartie
» devient important sur de nombreux titres.
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» Je pense qu'il devient de plus en plus dangereux d'adopter des positions
» spéculatives à la baisse, précisement pour la raison que l'on ne connait
» pas la contrepartie et qu'elle pourrait être absente ou pire encore devenir
» insolvable. Mesure-t-on bien la conséquence> Il me semble que ce
» capitalisme financier que l'on a vilipendé dans les subprimes se retrouve
» dans la bulle inverse que l'on constate sur les produits baissiers. Il me
» surprend, avec la chute de mastondontes financiers, qu'il n'y ait pas plus
» eu de défaillance pour les détenteurs de certificats, trackers et autres
» produits baissiers. Je crois bien que les prochains scandales apparaitront
» par là.
»
» Je lance l'idée: il y a aujourd'hui bulle négative sur les produits
» baissiers. Songeons aux conséquences.
Quels brokers autorisent toutes les VAD?
par Freeman2, dimanche 15 mars 2009, 12:03 (il y a 5726 jours) @ publicjo
Je suis chez FORTUNEO, pas de soucis actuellement.
Je connais même qqn qui est passé de Bourso a Fortuneo dernièrement suite a ces problemes d'interdiction de VADES chez Bourso.
Si t'as d'autes idées de VADES actuellement, je suis preneur
Solidité de Fortuneo + titres interdits à VAD chez eux
par publicjo, dimanche 15 mars 2009, 12:33 (il y a 5726 jours) @ Freeman2
-Y-a-t-il des titres interdits à la VAD chez Fortuneo actuellement >
-Quelle est la solidité de fortuneo>> En effet, je pense que les risques sont toujours là pour les banques et leurs filiales... Fortuneo apparait dans l'organigramme du credit mutuel mais qui est le dépositaire des titres > Quel est le poucentage de participation du credit mutuel dans fortuneo >
cordialement,
publicjo
Solidité de Fortuneo + titres interdits à VAD chez eux
par Freeman2, dimanche 15 mars 2009, 13:00 (il y a 5726 jours) @ publicjo
» -Y-a-t-il des titres interdits à la VAD chez Fortuneo actuellement >
Voici ce que j'ai, le reste étant des Trackers
[img]http://img252.imageshack.us/my.php>image=fortuneo.jpg[/img]
» -Quelle est la solidité de fortuneo>> En effet, je pense que les risques
» sont toujours là pour les banques et leurs filiales... Fortuneo apparait
» dans l'organigramme du credit mutuel mais qui est le dépositaire des titres
» > Quel est le poucentage de participation du credit mutuel dans fortuneo >
Je sais pas du tout, dès que j'ai trop de gains je vire sur un autre compte
»
» cordialement,
» publicjo
2ème essai
par Freeman2, dimanche 15 mars 2009, 13:05 (il y a 5726 jours) @ Freeman2
quelques précisions supplémentaires
par Graham , dimanche 15 mars 2009, 14:18 (il y a 5726 jours) @ publicjo
édité par Graham, dimanche 15 mars 2009, 14:28
.
Dans le lien (et la suite de la file), quelques éléments de réponse qui datent de 20 mois. Je ne les ai pas revérifiés depuis. On peut les trouver en fouillant sur la page d'accueil du site national du crédit mutuel: l'organigramme est bien détaillé.
http://www.securibourse.com/forum/index.php?mode=thread&id=25912#p25949
» Il y a une difficulté: il est possible que l'on ait une bulle inverse sur les produits baissiers; mais en même temps, je ne pense pas que l'on réalise des excès à la baisse sur les titres ou les indices (loin de là même).
Dans la mesure où la dépression est avérée, et elle l'est, il existe un potentiel baissier encore important tant sur certaines valeurs (je pense particulièrement aux utilities (EDF, Areva, GDF SUEZ, etc.), aux concessionnaires (ADP, Vinci, etc.) principalement en raison de leur endettement), que sur les trackers et fonds reproduisant l'indice.
Mais ce potentiel est théorique. Dans la pratique, on est contraint de prendre en compte la contrepartie, puisque une position à découvert nécessite deux parties plus l'intermédiaire.
» Tant qu'on n'a pas d'excès à la baisse sur les indices, les émetteurs de produit baissier ont peu à perdre; même si des corner type volkswagen peuvent arriver, ponctuellement (remarques qu'il n'y en n'a eu que peu).
Je pense que cette remarque ne prend pas en compte suffisament le risque de contrepartie défaillante. Il n'y a pas que le contre exemple Volkswagen. Il y a les faillites, telle celle de Lehman Brothers. Lehman agissait en qualité de contrepartie aussi. Pour lors, le risque n'a pesé directement que sur les compagnies financières, telle Axa. Il arrivera inéluctablement que les contreparties défaillantes pèseront directement sur les investisseurs. C'est ce qui s'est passé sur les fonds monétaires dynamiques au début de la crise financière. Et c'est normal. Ce sont les investisseurs qui doivent assumer pleinement le risque qu'ils prennent.
Je rappelle en outre que l'intermédiaire financier n'a comme obligation que de trouver une contrepartie. Les chambres de compensation s'occupent de la solvabilité des parties. L'intermédiaire financier n'est pas responsable de la défaillance d'une contrepartie. Dans ce cas, il solderait la position et la perte serait entière pour l'investisseur imprudent. Ce point est capital. Il est indiqué dans les notices de tous les produits baissiers, notamment le fameux BX4.
Pour ma part, je considère qu'aujourd'hui le risque est plus grand d'une contrepartie défaillante plutôt que celui d'une continuation d'une baisse des marchés, qui me parait également hautement probable.
Je ne cherche pas à convaincre. Je dis juste qu'il est très délicat d'évaluer un risque qui à mesure que la crise se durcit devient de plus en plus grand. Pour ma part, je n'ai jamais pris d'options baissières pour cette unique raison qui me parait suffisante: l'incapacité à mesurer un risque et l'obligation de faire confiance à un système qui a déjà que trop montrer ses défaillances.
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Graham
un exemple caractéristique: AIG
par Graham , lundi 16 mars 2009, 01:09 (il y a 5726 jours) @ Graham
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AFP le 16/03/2009 à 00:33
Le sauvetage d'AIG a sauvé la mise aux banques européennes :
L'assureur américain AIG, sauvé de la faillite en septembre par l'Etat, a révélé dimanche que l'argent reçu du contribuable avait surtout servi à dédommager des banques européennes... ce qui ne devrait pas manquer de braquer une opinion déjà très remontée contre lui.
Trois institutions ont reçu 70% des 52 milliards de dollars de fonds publics utilisés entre septembre et décembre pour dénouer les positions souscrites par la filiale financière d'AIG: la banque d'affaires américaine Goldman Sachs (12,9 milliards de dollars), la banque française Société Générale (11,9 milliards) et de banque allemande Deutsche Bank (11,8 milliards).
Parmi les autres gros bénéficiaires de fonds publics figurent la britannique Barclays (7 milliards), la banque d'affaires américaine Merrill Lynch (6,8 milliards) et la suisse UBS (5 milliards), selon ces documents.
Deux autres établissements français auraient pu perdre gros dans la débâcle de l'ancien numéro un mondial de l'assurance: BNP Paribas (4,9 milliards de dollars) et Calyon, la banque d'affaires du Crédit Agricole (2,3 milliards).
La britannique HSBC, les allemandes Dresdner Bank et DZ Bank, les néerlandais Rabobank et ING auraient pu aussi abandonner beaucoup d'argent dans le naufrage d'AIG si l'Etat fédéral n'était pas venu à sa rescousse.
AIG a expliqué sa décision de publier la liste de ses contreparties par la nécessité de "maintenir un haut niveau de transparence en ce qui concerne l'utilisation de fonds publics". Le groupe précise n'avoir pris la décision de la diffuser qu'après consultation de la Réserve fédérale pour déterminer l'impact que pourrait avoir cette annonce sur le secret des affaires.
AIG a dû faire l'objet de quatre plans de sauvetage successifs, entraînant la mobilisation de plus de 170 milliards de dollars de fonds publics. Le groupe a affiché des pertes inouïes de 99,3 milliards au titre de l'année écoulée.
Les autorités américaines avaient défendu leur choix de sauver le groupe par le fait que sa faillite pourrait avoir des conséquences en cascade sur le reste de la finance mondiale. Le groupe avait en effet souscrit des milliers de milliards de dollars de contrats assurant le bon remboursement d'emprunts à risques, devenus sans valeur avec l'intensification de la crise.
Ce sauvetage est vivement contesté au sein de l'opinion et de la classe politique américaines et nombre de voix s'étaient faites entendre ces dernières semaines pour savoir à qui avait profité l'argent du contribuable.
Lors d'une émission télévisée, le président de la Réserve fédérale, le très pondéré Ben Bernanke, a lui-même reconnu dimanche que, parmi toutes les initiatives prises depuis le déclenchement de la crise, "ce qui le mettait le plus en colère" était le sauvetage contraint et forcé d'AIG.
"C'est totalement injuste que l'argent du contribuable aille soutenir une compagnie qui a fait ces paris fous, qui opérait sans supervision des régulateurs. Mais nous n'avions pas d'autre choix que de la stabiliser, sous peine d'un impact énorme, pas seulement sur le système financier mais sur l'ensemble de l'économie américaine", a déclaré M. Bernanke.
AIG n'avait pas redoré son blason lorsqu'il a transpiré qu'il allait devoir verser, pour des raisons contractuelles, 450 millions de dollars de primes cette année aux artisans même de sa déconfiture.
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Graham
C'était le but du sauvetage...
par publicjo, lundi 16 mars 2009, 07:31 (il y a 5725 jours) @ Graham
Le but du sauvetage d'AIG c'était justement d'éviter le risque systémique. Que se serait il passé si la Deutsche Bank ET la SG avaient perdu chacune ces 15 Mds$ >> et que le reste du système bancaire avait essuyé 80 Mds$ d'autres pertes liées à AIG > L'exemple de Lehman a suffi (j'espère) à remettre un peu de raison dans la tête des banquiers, pas besoin de recommencer...
Par contre les primes pour AIG London, c'est vraiment dingue !
cordialement,
publicjo