Itw Eric Castaldi (Nicox) (Securibourse)
La société biotechnologique NicOx a publié lundi des résultats excellents sur son composé star, le naproxcinod. Une fois sa technologie brevetée validée, la biotech de Sophia Antipolis pourrait réaliser un chiffre d'affaires avoisinant le milliard d'euros. La commercialisation du naproxcinod ouvrirait la voie à la commercialisation de multiples médicaments. Quelques jours après la publication de ces résultats, Eric Castaldi, le directeur financier, nous donne plus de précisions sur les prochaines étapes clés de la société.
Capital.fr : NicOx vient de publier de très bons résultats sur la troisième étude de phase 3 concernant votre composé phare, le naproxcinod, pouvez-vous nous en dire plus >
Eric Castaldi : Nous travaillons pas à pas pour mener le naproxcinod jusqu'à la commercialisation. Chaque étude positive représente une pierre de plus à l'édifice NicOx. Notre ambition a toujours été de faire de NicOx une entreprise innovante profitable, qui recrute et crée de la valeur pour l'actionnaire. Nous nous rapprochons chaque jour de cet objectif. Depuis le lancement des études nous n'avons eu que des résultats positifs sur le naproxcinod. Le titre était sous-évalué à 5 euros, il l'est toujours à 11,50 euros.
Capital.fr : Que peut-il encore s'opposer à la mise sur le marché du naproxcinod >
Eric Castaldi : Des risques réglementaires (discussions avec la FDA) et commerciaux persistent mais le développement clinique du naproxcinod est un large succès, qui a même dépassé nos espérances, notamment concernant la phase 3. Nous nous attendons désormais à de bonnes nouvelles pour l'étude 304. Les résultats obtenus récemment augmentent sérieusement la probabilité que la Food and Drug Administration réponde favorablement à notre demande d'autorisation de mise sur le marché, qui devrait intervenir en 2010, si tout va bien.
Capital.fr : Avec ces nouvelles avancées, pouvez-vous préciser la taille du marché et le chiffre d'affaires potentiel de NicOx >
Eric Castaldi : Avec le naproxcinod, nous nous attaquons à un marché de 7 milliards de dollars. Dans cette industrie, l'important est de démontrer la performance du produit pour obtenir un prix de vente satisfaisant. Avec son traitement contre l'arthrose, Pfizer détient par exemple 10% des prescriptions, ce qui représente 66% du chiffre d'affaires. Ce genre de produits est très rentable.
Capital.fr : Qu'en est-il de vos discussions pour nouer un partenariat pour la commercialisation du naproxcinod >
Eric Castaldi : Nous sommes effectivement en discussions avec plusieurs laboratoires mais aucun partenariat n'est signé pour le moment. Nous souhaitons obtenir un partenariat de co-marketing. Notre allié s'occuperait des prescriptions auprès des généralistes et NicOx conserverait la commercialisation auprès de certains spécialistes (rhumatologues, cardiologues, orthopédistes
).
Capital.fr : A quand le prochain rendez-vous avec les marchés >
Eric Castaldi : Avant la fin de l'année pour la publication des résultats des études 112 et 304. Nous devrions aussi clarifier la situation de notre composé destiné à traiter le glaucome. Celui-ci mérite toujours à nos yeux d'être développé, malgré la décision de Pfizer de ne pas lancer d'essai de phase 3. Le potentiel commercial annuel de ce composé est selon nous d'environ 300 millions de dollars.
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