De Polytechnique aux rizieres de Thailande (Securibourse)

par Alix, mercredi 12 novembre 2008, 04:08 (il y a 5850 jours) @ bimbo

» »
» » Alors, en pleine debacle deflationniste, que me reste-t-il hormis le
» » bobsleigh >
» »
» » Des idees, Bimbo >
»
» Vouloir vivre de ses rentes n'est pas forcément fou, cela dépend
» principalement de la taille des rentes...
»
» Je crois comprendre que tu n'es pas un poulet de la veille, et qu'en
» conséquence, tu sais que le hasard préside tout de même aux destinées
» boursières. Si l'on en croit les avis dits compétents ... on a tout de même
» pas mal de sons de cloche. Le tout est d'isoler les vrais cloches, les
» cloches qui clochent, des mâtines qui tintinabulleront au seuil d'un avenir
» radieux. La cloche Labadie nous donne le bourdon, mais elle nous donne
» également le ton. Elle dit que le marché va vers 1800 de cac. Mais à quelle
» échéance > Première incertitude. Ton score en sera forcément affecté (à
» condition que cette prophétie sied au hasard). La seconde incertitude se
» situe dans l'après. Et après. Après la BX ...
»
» Mais encore une fois la principale interrogation qui me chagrine, c'est de
» combien de % de plus-value as-tu besoin pour vivre > Si c'est 5 % ça me
» paraît jouable. Si c'est 10 %, on est déjà en terrain instable. Si c'est
» 20% c'est de la varappe à main nue. Si c'est au-delà, il semblerait
» préférable d'entreprendre une activité avec peu de mise, mais avec de
» l'huile de coude.

Ma reponse a ma conseillere en patrimoine "Bimbounette" :

Depuis 2002, je vis en prelevant 1 % de mon patrimoine chaque mois, soit environ 12% l'an. Bon an mal an, j'ai seulement preserve mon epargne. (De cette epargne depend aussi la majeure part de ma retraite. Donc, a preserver.)
Une inconnue : mon travail actuel (de recherche, non remunere) va-t-il me rapporter qqchose a l'issue de ce que je nomme "mes dix annees sabbatiques" (2002/2012) >

Ce qui serait une bonne chose : j'ai un projet "bio et beau" d'une terre et d'une maison traditionnelle avec ma femme thaie sous 4 ou 5 ans, projet qui necessite, lui, un investissement qui mangerait necessairement du capital. Je vis ici, sur les bords du Mekong, avec les vieux parents de ma compagne (anciens petits paysans, 80 et 90 ans), et avec sa fille de 22 ans. Je suis le soutien financier de la famille, ma compagne gagnant trop peu (Elle est yogi et masse selon la tradition bouddhiste, c'est une femme remarquable, j'ai beaucoup de chance ).
Mon fils de 22 ans, lui, semble tire d'affaire : eleve de Polytechnique en France, il est d'ors et deja soutenu financierement par l'Etat.

Et que vogue la vie...

Mon fils est venu nous voir pour la 1 ere fois cet ete.
N'y comprenant pas grand chose au debut a cette etrange Culture, ahuri, un peu desarconne par les sons etranges qui sortaient de la bouche de son pere, par le respect que chacun manifeste a tous, par les rires continus, il est reparti un mois apres, le coeur gros et quand il est monte dans l'avion qui le ramenait a Paris, il avait des larmes plein les yeux.

Mon fils, c'est un silencieux. Un taiseux.
De France, il m'a dit:
" - Avant, tu m'ecrivais, j'entendais ce que tu disais, mais pour moi c'etait des mots abstraits. des mots seulement.
Maintenant je te comprends enfin, et j'ai une nouvelle famille. Et n'ai qu'une envie : revenir ! Mais pourquoi donc a l'X (polytechnique), n'enseigne-t-on pas le thai > Que vais-je faire de ma vie, maintenant que j'ai goute a cette chaleur humaine > "

alix