retour des déserts, toujours dubitatif sur Nicox (Securibourse)
Quinze jours passés sous le violent soleil des déserts djiboutiens. Basalte, sable, nuées d'étoiles et quelques compagnons exotiques: scorpions, hyènes, dromadaires, vipères et même panthère. Moi et mes camarades avons beaucoup souffert mais nous avons tenu. Majesté de la nature brute et nue. Ai manqué en chassant les hyènes à coup de pierre qui se tenaient en meute à 10 mètres de nous de me faire piétiner par un troupeau de dromataires affolés par les jets lancés. Aussi, épuisés, nous dormions nus dans un oued asséché quand soudainement un brouhaha sourd nous réveilla. Une puissante vague déferlant des montagnes éthiopiennes manqua de nous noyer. Juste le temps de prendre quelques affaires et de fuire. Puis 70 km de marche à la recherche de l'eau manquante la nuit pour supporter la chaleur étouffante par des chemins rocailleux sans lune. Quelques dangereux coups de chaleur qui nous inquiétèrent pour la survie de quelques uns des nôtres. Ereinté mais heureux, les pieds lancérés, perdus 5 kilos en 15 jours malgré les brebis succulantes que nous égorgions, les galettes au miel. Ai passé par Tadjoura, ai traversé la fameuse île du diable rendue célèbre par Cousteau, l'ancien port d'épices et de café, nostalgie au pas de la porte de la maison de Rimbaud, le passeur merveilleux, ai traversé la fameuse île du diable rendue célèbre par Cousteau, déserts des Petit et Grand Barra, plaines de Sida et de Dikkat puis revenu par le nord montagneux, sinueux de Yokobi. Rencontre magique quand sous le soleil se couchant et voilant de rose l'horizon, à 20 mètres sur la crête d'une dune, une panthère se dessina qui nous toisa longuement avant de reprendre son chemin à la recherche d'un gibier plus digeste. Majesté des cieux purs quand allongés à même la roche et le sable nous nous endormions les yeux noyés dans la voute étoilée. Nous hallucinions durant nos marches la nuit. L'harassement, le manque d'eau sans doute. Je me rappelai le Petit Prince et Saint-Ex perdu dans le désert sans eau avec son mécano après la chute de son avion. La simplicité délasse de l'ennui occidental.
Revenons à nos affaires stériles et à nos intérêts inutiles. Que d'empressement toujours auprès de Nicox. Combien aussi vite concluent avec emphase. Reconnaissant une fois pour toute l'impossibilité d'une juste conjecture selon notre faible capacité à comprendre et saisir, je m'en remets à des mains plus expertes pour me représenter> Comment expliquer que les grandes compagnies pharmaceutiques mondiales, dont les blockbusters tendent à s'épuiser et qui manquent de pouvoir bien les renouveller ne se précipitent pas sur les biotechnologiques les plus fiables. Les excédents de trésorerie ne font pourtant pas défaut. Si Nicox était si assuré du succès, je ne doute pas qu'une des ces grandes mesurerait tôt l'intérêt de l'acquérir le plus tôt à un prix abaissé. Or, il n'en est rien. Nicox n'a pas pour grands actionnaires une compagnie pharmaceutiques d'ordre mondial. Pourquoi> Ne mesurent-elles pas le fameux potentiel de vente> Je crois plutôt qu'elles le mesurent très bien mais surtout qu'elles mesurent la probabilité ou l'improbabilité de la réussite. D'où une certaine circonspection. Tant qu'il n'y aura pas dans le capital de Nicox, pour une proportion importante, une grande société pharmaceutique, il n'est pas illégitime de penser que les recherches de Nicox sont toujours loin de leurs termes et que leurs issues demeurent toujours autant spéculatoires.
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Graham
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- retour des déserts, toujours dubitatif sur Nicox - Graham, 08/11/2008, 13:19
- retour des déserts, toujours dubitatif sur Nicox - éric, 08/11/2008, 16:08
- Suite ailleurs - J.L., 04/11/2008, 12:14