Trappe à liquidité ? (Securibourse)

par Minos/Villas, jeudi 09 octobre 2008, 13:17 (il y a 5883 jours)

Pour l'instant, c'est plus la macro que la microéconomique qui oriente l'évolution des entreprises donc des cours de bourse. La baisse concertée des taux (voire, d'autres à venir >) peuvent relancer l'espoir d'une sortie de la crise financière (et encore) mais reste la crise économique à venir. A voir si on peut se retrouver dans une situation de déflation du style de celle qu'a connue le Japon, avec 10 ans de baisse de taux (1999-2000 : 2 ans de taux 0 avec le Zero Interest Rate Policy !), avant un début de sortie de crise difficile à partir de 2003... Cf la notion de trappe à liquidité ci-dessous...


Taux: les banques centrales ne soulagent pas le marché interbancaire

Le marché interbancaire restait paralysé jeudi, le Libor à trois mois remontant encore tandis que l'Euribor se maintenait à un niveau record, les baisses concertées de taux de sept banques centrales ayant échoué à ramener la confiance.

Témoignant de la réticence des établissements financiers à se prêter de l'argent entre eux, le taux interbancaire à trois mois offert à Londres et exprimé en dollars (Libor) se tendait à 4,7500% contre 4,5237% la veille.

L'Euribor à trois mois, l'un des principaux taux de référence du marché monétaire de la zone euro, restait parfaitement stable à 5,393% mercredi, soit un niveau record depuis sa création début 1999, au-dessus des niveaux atteints pendant l'explosion de la bulle internet.

"Les marchés n'ont pas su répondre positivement aux baisses de taux significatives" annoncées mercredi par sept banques centrales, dont la Banque centrale européenne et la Réserve fédérale américaine, constatent les stratégistes de BNP Paribas.

Selon eux, la "défiance" continue d'empoisonner l'interbancaire et "les flux de fuite vers la qualité", c'est-à-dire de repli des placements sans risque comme les emprunts d'Etat, "demeurent la principale force" sur les marchés financiers.

Pour les économistes du courtier Aurel, la détente de politique monétaire "aura un impact limité sur les banques ou les économies" et risque de surcroît de provoquer une "trappe à liquidités", soit "le pire des cauchemards pour les banquiers centraux et maintenant pour les marchés financiers".

Cette expression désigne une situation où, lorsque les taux directeurs sont faibles, "les agents préfèrent conserver leurs liquidités plutôt que d'investir dans l'économie réelle ou des actifs financiers", puisqu'ils jugent trop faibles les rendements de leurs investissements.

La "trappe à liquidités", subie par le Japon dans les années 1990, rend vains tous les efforts des autorités monétaires pour stimuler l'économie et aggrave par conséquent la récession, amorcée en zone euro et menaçante aux Etats-Unis.

Favorisé par ces tensions persistantes sur l'interbancaire, le marché obligataire faisait toujours office de refuge: en fin de matinée, le rendement des bons du Trésor américain à trois mois se stabilisait à 0,63% contre 0,61% mercredi à la même heure.


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