L'industrie financière américaine a besoin (Securibourse)
05-09 07:04
L'industrie financière américaine a besoin du soutien urgent de l'Etat ! C'est le message lancé hier par le patron du groupe Pimco, qui gère le plus grand fonds obligataire du monde.
Bill Gross a renforcé le pessimisme ambiant à la Bourse en estimant que, sans intervention de l'Etat, le système bancaire américain court le risque d'être balayé par un "tsunami finacier".
Selon Gross, les Etats-Unis sont confrontés à une situation de "liquidation systématique de la dette" qui, "si elle n'est pas contrôlée, peut transformer un feu de camp en incendie de forêt, et un marché modérément baissier en un tsunami financier dévastateur".
Pour le gérant, le gouvernement doit se substituer aux investisseurs privés pour renflouer les banques en difficulté, en soulignant que les fonds souverains et les banques centrales, échaudés par les pertes sur leurs précédents investissements, se font désormais prier pour soutenir davantage les banques.
Les propos de Gross se sont ajoutés aux mauvais chiffres de l'emploi américain et à la poursuite de la baisse des prix des matières premières, pour tirer la bourse américaine dans le rouge vif, hier soir (-3% pour le DJIA).
Les investisseurs réalisent en parallèle que l'économie mondiale pourrait ralentir nettement plus que prévu en 2009, et que les problèmes des institutions bancaires, qui ont déjà déprécié plus de 500 Mds$ depuis le début de la crise, ne sont pas terminés... Derniers déboires en date pour les bancaires américaines : Lehman Brothers semble avoir bien du mal à convaincre la banque coréenne KDB de le renflouer, et Merrill Lynch ne serait pas parvenu à vendre 200 M$ de dette hypothécaire à la Korea Asset Management Corp (Kamco), alors qu'en juillet, la banque avait réussi à céder un portefeuille de CDO de 30,6 Mds$ au fonds Lone Star (avec un rabais, il est vrai, de 80% par rapport à leur valeur nominale...)
Toujours le même principe...
Moins d'Etat quand tout va bien... et au secours l'Etat quand cela va mal, ou entre d'autres termes, le fameux principe : "privatiser les gains, socialiser les pertes"... 
Nationalisation de Freddie et Fannie
Décision salvatrice à court terme mais révélatrice de l'ampleur de la crise 
Le gouvernement américain va nationaliser les sociétés de crédit hypothécaire Fannie et Freddie
Les sociétés de crédit hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac pourraient être rachetées par le gouvernement américain ce week-end, une opération destinée à sauver le marché immobilier du risque de faillite de ces deux géants, a appris Associated Press vendredi soir.
Tous les détails de l'opération, qui va coûter des milliards aux contribuables, ne sont pas connus, mais les départs des dirigeants des deux sociétés est prévu, selon la même source informée.
Le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, le secrétaire au Trésor Henry Paulson et le principal régulateur des deux organismes, James Lockhart, ont rencontrés vendredi les dirigeants des deux sociétés, et les ont informé du projet du gouvernement de prendre le contrôle des deux entités, à titre conservatoire.
La nouvelle, d'abord donnée par le site Web du Wall Street Journal est parue après la fermeture des marchés. Elle fait suite à un rapport de l'association des banquiers du crédit hypothécaire qui estimait qu'à la fin juin, plus de 4 millions de propriétaires ayant contracté une hypothèque sur leur bien immobilier, soient 9% du total, étaient en retard dans leurs paiements ou incapables de rembourser.
Cela vient confirmer les soupçons des investisseurs. Les difficultés du marché hypothécaire sont passés aux propriétaires de logements qui disposaient d'un crédit solide mais ont réalisé des prêts hasardeux sans qu'on leur ait demandé de prouver leur capacité à rembourser.
Freddie Mac et Fannie Mae garantissent ensemble quelques 5000 milliards de dollars (3504 Mds d'euros) de prêts immobiliers. AP
Nationalisation de Freddie et Fannie, mais aussi :
Les informations du Wall Street Journal, publiées après la clôture de Wall Street, ont provoqué un bond des valeurs financières dans les transactions hors séance.
Les actions de Fannie Mae et Freddie Mac baissaient toutefois fortement, les investisseurs craignant de voir un plan de recapitalisation se traduire par une dilution massive des actionnaires actuels.
Parallèlement, le marché obligataire était en net repli. Pour Carl Lantz, stratège de Credit Suisse à New York, "une résolution d'une manière ou d'une autre de ce problème priverait le marché obligataire d'une partie de son attrait de valeur refuge".
De plus, "s'il s'agit d'une injection de capitaux par le Trésor, elle pourrait être financée par l'émission de titres du Trésor"./MA.
Alors, à votre avis, le marché d'actions, les financières en France, ou en Europe vont réagir comment >