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pour P Bourdon : Conflandey

par mareva @, Barjac, dimanche 23 janvier 2005, 11:09 (il y a 7247 jours)

TRANSFORMATION DES METAUX

CONFLANDEY
Retour au bénéfice attendu en 2005.
Christophe Soubiran

Le titre du groupe spécialisé dans le tréfilage de l'acier peut-il s'avérer un pari gagnant en Bourse, comme cela a été le cas en 2004 pour d'autres valeurs du secteur de la transformation des métaux > Rien n'est moins sûr. Certes, le groupe est en phase de redressement, et revient de loin, mais sa situation reste fragile. Il évolue de surcroît sur des marchés difficiles.

Après quatre exercices d'affilée déficitaires, dont une perte nette historique de 13,97 millions d'euros en 2003, et un début d'année 2004 marqué par une grave crise de trésorerie, le résultat net de CONFLANDEY sur l'ensemble de l'exercice écoulé pourrait approcher l'équilibre. A cela, plusieurs explications.

Les mesures de restructuration mises en place, qui ont entraîné la fermeture d'un site et la suppression de 300 postes sur 700 dans l'Hexagone, ont donné leur plein effet. Le point mort des usines françaises a ainsi été abaissé à 7.000 tonnes par mois (au prix actuel de l'acier), contre 10.000 à 11.000 tonnes en 2000. Le tréfileur a ensuite bénéficié de son plan de recentrage sur les produits les plus rentables, mais surtout de l'accord conclu avec son concurrent belge Bekaert (le géant du secteur) portant sur l'abandon par ce dernier de la production de fils pour agrafes, le coeur de métier de CONFLANDEY (60 % des facturations). Cet accord a apporté un véritable ballon d'oxygène à la société franc-comtoise. Il lui a en effet permis de répercuter plus facilement les hausses subies des prix des bobines d'acier (sa principale matière première) sur ses propres tarifs. Et d'aller même au-delà.

Par ailleurs, les problèmes de trésorerie ont été réglés, grâce, notamment, au rééchelonnement de la dette par les banques. Les stocks sont ainsi revenus à un niveau normal (un mois de production), après être tombés à seulement une journée, et les fournisseurs sont désormais payés dans les délais.

Pour 2005, Lionel Lemaire, le président du groupe, se montre relativement confiant, même s'il ne se risque pas à donner de prévisions chiffrées. Les prix de l'acier pourraient se détendre, ce qui procurera un effet de ciseau positif sur les marges, et les usines implantées aux Etats-Unis et en Slovaquie vont continuer de monter en puissance.

CONFLANDEY devrait ainsi enfin renouer avec les bénéfices. Nous tablons sur un résultat net de 0,9 million d'euros, pour un chiffre d'affaires de 122 millions. Une estimation que le titre capitalise 9,5 fois. Ce niveau paraît plutôt raisonnable pour un groupe qui, s'il évolue dans un secteur aux cycles moins brutaux que ceux de l'acier, dégage historiquement de faibles marges, et qui, de surcroît, ne peut plus compter sur le rendement comme un parachute à la dépréciation de son cours de Bourse.

En effet, alors que le producteur de fils fins en acier doux a longtemps maintenu une politique de distribution généreuse, son report à nouveau est aujourd'hui épuisé. Il lui faut donc le reconstituer. Mais sa réelle volonté de verser un dividende à ses actionnaires se heurte à une contrainte de taille : le niveau de son endettement, qui atteignait 29 millions d'euros au 30 juin dernier, soit 168 % des fonds propres (17,33 millions d'euros). En conséquence, il est fort probable que l'ensemble des liquidités générées soit, sous l'aimable pression des banques créancières, totalement consacré à sa réduction.

Notre objectif de cours ressortant à 13 euros, nous recommandons désormais d'attendre un éventuel repli sous 11 euros, pour se replacer sur le titre, dont la valeur d'entreprise représente à peine 30 % du chiffre d'affaires anticipé pour 2005.

Marché SM ; code FR0000031213 (CFLD) ; cotation Fixing ; cours au 20/01 11,89 € (78 F) ; cours extrêmes sur un an 6,06-14,5 € ; BNPA 2003, 2004 et 2005 estimés -19,24, -0,34 et 1,23 € ; PER 2003, 2004 et 2005 estimés NS, NS et 9,59 fois ; rendement nul ; moyenne quotidienne des transactions 80 titres ; capitalisation boursière 8 M€ ; activité principale Fils métalliques.


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NOTRE CONSEIL
ACHAT EN BAISSE


FR0000031213667

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mareva


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